Les
Gilets Jaunes sont triplement ébranlés. Le « Macron démission » fait toujours pschitt. Les mains sur la
table de grains de sable des gueux, le sphinx a parlé pour Ramsès II, dont le
trésor remplit toutes les poches des grands financiers et grands lobbies, ceux qui
ont mis le carcan de l’UE sur notre pays. Le regard vide fixé sur le prompteur,
il a récité le message de son Pharaon écrit depuis Bruxelles. Le peuple
toujours inquiet de voir l’instabilité s’installer, toujours persuadé que le
confort d’aujourd’hui est préférable à toute agitation, a bu les paroles d’apaisement
dans les promesses jetées à la cohorte des perturbateurs, assommé par un
chiffre tape-à-l’œil pour lequel c’est le nombre de zéros qui compte. Près d’un
quart des français, on éteint leur poste pour enfin faire une bonne nuit. La
fin de la partie pour eux avait sonné. Sur les ronds-points on voyait quelques
visages soulagés de pouvoir enfin rentrer au chaud, mais l’inquiétude sur la
marche à suivre et la détermination à continuer rassemblaient le plus grand
nombre. La fronde marquait un temps d’arrêt.
Le
lendemain les sondages leur apportait la nouvelle, le peuple n’était plus si
massivement derrière eux. Le pouvoir tentait de les diviser avec une
classification arbitraire où seuls les moutons étaient ceux de la catégorie des
bons, ceux du Paradis proche. Les autres c’était ceux qui ne savaient pas s’exprimer
sans violence auxquels le Purgatoire était annoncé, et les mauvais qui n’étaient
utiles au pouvoir que pour montrer le danger de la révolte populaire, venus dont
on ne sait d’où et masqués comme des policiers, pour lesquels l’Enfer pourrait
être évité par la grâce présidentielle. Les médias lançaient aussitôt la douche
froide, en parlant d’un doublement des opinions favorables aux mesures du
Président qui marchait à 100 euros à l’heure. Ceux qui avaient encore leur
petit confort passaient à perte et profit la revendication de base « Macron
démission ». Les gueux feraient bien de rentrer chez eux et de libérer les
autoroutes et les ronds-points. L’intelligentsia, derrière BHL, voulait
protéger le pays d’une erreur fatale. Une seconde douche tombait sur les gueux
aux épaules engourdies par le froid de la nuit.
Comme
le « hasard » vient souvent à point nommé, au prix d’une quinzaine de
morts et de blessés au total, le marché de Noël de Strasbourg insufflait de
nouveau la peur dans la tête des français. Le malheur est entré dans de
nombreuses familles et les commentaires du porte-parole du gouvernement n’a pas
montré la moindre véritable empathie pour eux. Son intervention a été remplie
de la louange des mesures prises par son Président et par la recommandation,
que l’on sent finir en « injonction », aux gilets jaunes pour leur
retour au foyer. Ce « hasard » avait déjà permis de rehausser la cote
d’amour de Hollande avec les attentats du 7 janvier et du 13 novembre 2015 à Paris,
attentats qui ont marqué profondément l’opinion publique et permis de nombreuses
lois de restriction de nos libertés. Tout dramatique que soit l’attentat de Strasbourg,
il ne justifie en rien que le pouvoir soit donné aux représentants de l’Etat de
prendre des dispositions figeant le pays et prononçant l’interdiction de tout
rassemblement par la montée du plan Vigipirate au 3ème niveau Urgence
attentat. Ce niveau doit être de durée limitée. Gageons qu’il durera jusqu’à
jeudi ou vendredi, le temps d’arrêter ou de tuer le tueur… et de casser les
mouvements de révolte.
La
situation à l’Elysée avait atteint son paroxysme d’appréhension à tel point qu’un
hélicoptère était mobilisé pour exfiltrer le Président en cas d’attaque à sa
personne. Macron va donc reprendre la main, tout est mis en œuvre pour que les
gilets jaunes rentrent chez eux et les jeunes dans les établissements
scolaires. C’est d’ailleurs eux qui ont déclenché la réaction autoritaire du
gouvernement par le déploiement inédit des forces de l’ordre sur les gilets jaunes
à Paris et dans les grandes métropoles. Un jeune tué et le pays allait s’enflammer
renversant tout et la tête de Macron allait être vraiment réclamée. Le pouvoir
a donc entrepris une guerre psychologique sur la population rebelle française.
Le discours de Macron lâche quelques milliards avec l’autorisation de Bruxelles,
et la « calinothérapie » des principaux
acteurs est en cours. Les partis politiques présents au Parlement s’en tiennent
à des mesures contre le gouvernement et non contre Macron qui n’ont aucune
chance d’aboutir, donc ils peuvent gesticuler et se faire mousser sans risque.
Les syndicats, subventionnés par l’UE et l’Etat, sont appelés à la rescousse et
vont se charger d’encadrer leurs troupes et d’appeler au calme comme les partis
politiques.
En fait les grands
acteurs, avec le Medef évidemment, sont tous d’accord pour faire durer le Système
dont ils profitent et que l’UE garantit. La force des gilets jaunes sans chef
et sans parti dans la phase qui vient de s’écouler va se transformer en faiblesse
parce qu’ils n’ont pas de chef et pas de parti. Ce mouvement protéiforme va être
lentement pourri par une guerre psychologique destinée à le diviser. Les grands
médias, encore aux mains du pouvoir par ses propriétaires, vont déclencher une
formidable attaque contre les fauteurs de trouble, et tous les experts en psychologie
et les services de renseignement vont pourrir la belle cohésion initiale des
gilets jaunes. Le but est d’atteindre la trêve de Noël. Dès le début janvier une
campagne européenne avec un déploiement médiatique pour le sauveur Macron, qui
va sauver l’Union Européenne avec plus d’UE, va être lancée comme cela s’est
produit pour l’élection présidentielle. La course au fédéralisme, au couple fusionnel
franco-allemand, au partage de notre siège au Conseil de Sécurité de l’ONU, à nos
armées incluses dans une armée européenne elle-même dépendante de l’OTAN, seront
les raisons de voter pour Macron au nom des vieilles recettes qui ont fait leur
preuve : « L’Union fait la force », « L’Union garantit la
paix ». On ajoutera « Macron sauveur de la planète », car
personne ne peut nier que l’homme est un massacreur et que notre fin est proche
si nous ne faisons pas notre Mea Culpa.
On
ajoutera la dose de catastrophisme habituel de la sortie de l’UE et pire de l’OTAN.
Il n’y a aucune preuve à fournir c’est une évidence qui ne demande plus d’arguments.
Le cas du Brexit, caillou dans la chaussure, est en train d’être traité par l’UE.
Le projet d’accord a été ficelé pour mettre Theresa May en difficulté, le but
étant de la faire sortir du pouvoir, de manipuler les parlementaires britanniques
pour la remplacer par un anti-Brexit, et de lancer un nouveau référendum sur le
Brexit. Le peuple britannique de guerre lasse devant les difficultés et dûment
chapitré fera comme les Irlandais il se dédira. C’est en tout cas le plan pour
aider Macron et mater toute rébellion des peuples européens qui pourraient
suivre ce mauvais exemple. « Si vous défiez l’UE, il va vous en cuire ».
Par ailleurs tout sera fait sur l’Italie pour transformer Salvini en Tsipras
qui a trahi son peuple et continue à le dépouiller pour le plus grand contentement
de l’Allemagne, de la Chine et de tous les prédateurs qui lorgnent sur le
trésor pétrolier grec découvert près de la Crète.
Tant
que le peuple français ne sera pas prêt à faire une véritable Révolution, en utilisant
la voie démocratique de l’élection européenne pour un leader voulant sortir des
carcans de l’UE et de l’OTAN, ou en étendant le mouvement des gilets jaunes à
90% de sa population par des mouvements de foule incontrôlables, la voie,
tracée par Macron au profit des puissance financières multimilliardaires du
monde occidental, c’est-à-dire la mise en servage, le dépouillement progressif du
peuple tranche par tranche, l’augmentation de la précarité et de la dépendance,
la privation de nos libertés, continueront. Alors je vous conseille d’écouter
tous ceux qui nous mettent en garde contre les desseins cachés de l’UE et de sa
marionnette Macron, de ne plus écouter ceux qui prétendent bousculer l’UE de l’intérieur
alors qu’une triple unanimité doit être requise, Chefs d’Etat, Assemblée européenne,
Parlement français. Les divisions en cours dans l’UE et la montée souverainiste
ne peuvent en aucun cas permettre un accord à 27, 28 ou plus puisque l’on veut y
faire entrer le Monténégro, la Moldavie, la Géorgie, l’Ukraine, la Macédoine, et
même la Biélorussie sous l’impulsion de l’OTAN, car il faut adhérer à l’OTAN avant
de pouvoir postuler à l’entrée dans l’UE.
Aucun des partis présents à l’Assemblée
Nationale ou Européenne
Ne part véritablement en guerre contre
le carcan de l’UE.
Tous sont de fait des suppôts du pouvoir
en place.
Le seul parti important non représenté
Est blacklisté par les grands médias
Alors qu’il veut la sortie de l’UE.
Informez-vous sur l’UPR.
( www.upr.fr )
Claude Trouvé
12/12/18
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