jeudi 6 décembre 2018

Macron en chute libre de confiance est protégé par l’opposition


Le peuple ne veut plus rien entendre, il ne fait plus confiance à son chef et tout militaire du caporal au Chef d’Etat-Major des Armées sait que son autorité ne tient que par la confiance des soldats qu’il dirige. On ne peut pas gouverner sans une confiance majoritaire dans un pays sauf dans les régimes autoritaires et dictatoriaux… pendant un temps. Les gilets jaunes ont un slogan qui les réunit tous : « Macron démission », et non « Philippe démission ». C’est bien désormais le Chef de l’Etat qui concentre la colère des manifestants. Son mépris du peuple, affiché partout en France et réaffirmé à l’étranger, ne lui laisse désormais aucune chance de rétablir la confiance, car seule la réussite économique et sociale pouvait mettre une sourdine sur la vexation qu’il a engendrée. Mais après dix-huit mois, mis à part une petite embellie fin 2017 due à un regain de croissance dans l’UE lié à celle des Etats-Unis de Trump, la France se montre moins performante que la plupart des pays européens. Le chômage stagne ou diminue légèrement mais bien moins que les pays qui nous entourent. Sous l’effet de l’augmentation des taxes, le pouvoir d’achat diminue. Les pensions de retraite sont bloquées comme les salaires bruts du privé. Le tour de passe-passe sur la CSG des retraités a seulement permis d’augmenter les salaires nets, mais cela ne marche qu’une fois.

La suppression de l’ISF sur les revenus de spéculation, les 40 milliards du CICE et la pérennisation de l’aide aux entreprises, avec une ponction de l’argent des classes moyennes et une taxation augmentée touchant les plus démunis, sont compris comme une injustice sociale devenue insupportable. Le million d’emplois promis par le Medef n’a accouché que de quelques dizaines de milliers d’emplois au vu des statistiques du chômage, et la politique d’austérité à base de taxes plutôt que de réelles économies sur le budget des administrations publiques, ne peut être comprise de ceux qui voient leur pouvoir d’achat diminuer. N’osant pas dire que la politique d’austérité est dictée par Bruxelles, Macron ment effrontément en parlant de l’effort du peuple pour sauver la planète et en profite pour ponctionner plus d’argent qu’il n’en faut pour cette action. Les dernières promesses sur le recul des augmentations diverses prévues en 2019 ne trouvent même plus l’oreille des gilets jaunes. D’ailleurs le patron d’Edf vient de dire que ce report de l’augmentation du prix du kWh pendant l’hiver devra être compensée après. Autrement dire c’est reculer pour mieux sauter. D’ailleurs une partie de la production et de la vente d’électricité étant privatisée, l’Etat ne peut en imposer le prix sans aucune concertation au niveau de la CRE, commission de régulation de l’énergie. Ces compagnies peuvent se retourner vers le Conseil d’Etat ou la Commission européenne. 

Nous sommes dans le tout et n’importe quoi. Macron promet de caresser demain pour fouetter le peuple plus tard. La confiance est non seulement perdue mais elle a toutes les raisons de l’être un peu plus chaque jour. L’abrogation de la taxe sur les carburants par Macron, au moment même où Edouard Philippe vient de défendre l’idée d’un moratoire sur cette taxe et cela sans l’en informer, est un camouflet au Premier Ministre, à la Constitution et à la démocratie. La signature prévue le 10 décembre à Marrakech d’un traité sur l’immigration sans véritable débat parlementaire et en catimini est une nouvelle atteinte à la démocratie. Les accrocs à la Constitution se multiplient dans un fonctionnement monarchique qui bafoue les principes républicains de 1789. D’ailleurs nous entrons dans une phase révolutionnaire, qui ressemble beaucoup plus à 1789 qu’à mai 68 et 58. Le peuple s’attaque en fait au Système dont les représentants sont à Bruxelles et dans les traités de l’UE, les TUE et TFUE, qui imposent aux peuples une politique de circulation des richesses du bas vers le haut avec une destruction des identités nationales.

Il est temps de se rendre compte que Macron a gouverné en monarque avec une Assemblée à sa botte, élue dans l’euphorie de la Présidentielle et l’apathie de la grande majorité des citoyens. Mais il est urgent de noter que l’opposition est complice du Système et fait barrage à toute remise en cause en profondeur. Les propositions des uns et des autres de la question de confiance ou de dissolution de l’Assemblée, ne visent que le Premier Ministre et la dissolution de l’Assemblée comme la démission du Président ne dépend que de sa propre volonté. En ne demandant pas le lancement de la procédure de destitution, prévue dans la Constitution, le Chef de l’Etat n’est pas directement mis en cause et n’a pas à se justifier devant une commission d’enquête sur ses actes personnels et sa politique. François Asselineau et son parti, non représenté à l’Assemblée et donc non consulté par le gouvernement, propose un dossier complet sur le sujet dans les réseaux sociaux. Les Parlementaires de l’opposition qui n’utilisent pas les moyens à leur disposition pour soutenir les gilets jaunes dans leur « Macron démission » se mettent dans le camp du pouvoir et contre les gilets jaunes qu’ils prétendent défendre. Ils seront responsables de la suite des évènements conduisant à des affrontements de plus en plus violents si Macron ne capitule pas. 

J’en appelle à la réflexion de tous ceux qui ont compris que Macron n’est qu’une marionnette qu’il faut éliminer pour atteindre ceux qui veulent détruire la France et asservir son peuple. Nous sommes devant un choix, soit laisser les gilets jaunes aller jusqu’à un processus révolutionnaire forcément sanglant, soit forcer les Parlementaires à prendre leur responsabilité et consentir à scier la branche sur laquelle ils sont assis et à déclencher la foudre contre Macron en lançant la procédure de destitution. Si celle-ci n’avait aucune chance d’aboutir il y a trois semaines, celle-ci augmente depuis. La majorité présidentielle est en train de se fracturer dans l’ombre car certains ne voient plus d’issue possible. Les Parlementaires d’opposition, dignes de ce nom, doivent lancer la procédure de destitution. Cela sera donner crédit aux manifestants et n’empêche en rien d’autres actions dans le cadre des pouvoirs des Parlementaires. Préfère-t-on une fin à la Louis XVI avec un processus incontrôlable où même les forces de l’ordre peuvent lâcher le gouvernement ou calmer le jeu par une rébellion politique de l’opposition en regard de la colère du peuple exprimée sur tout le territoire ? 

Un citoyen respectueux de la démocratie doit demander que tous les moyens démocratiques soient utilisés avant de voir les piques et les faulx sortir contre les forces de l’ordre. Quand les politiques d’opposition ont fait le jeu du gouvernement, les islandais ont mis tout le monde dehors et les banquiers en prison par une révolution dite des casseroles. Les gilets jaunes devraient bien en faire de même vis-à-vis de ces parlementaires qui les bernent en protégeant Macron. C’est finalement eux qui les poussent au pire. Honte aux partis d’opposition représentés à l’Assemblée ! Ce sont les enfants du Système qui mettent une chape de plomb sur le peuple qui les nourrit.


Quand l’opposition est complice, la République devient bananière. 

Mettre un gilet jaune va devenir la solution du pire 


Si l’opposition ne joue pas son rôle

De ceux qu’elle représente 

En en ne relayant pas

« Macron démission » 

Par « Macron destitution » !
 
Claude Trouvé
06/12/18

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