dimanche 23 août 2020

Le coupable de la catastrophe du COVID-19 ? Virus ou Macron ?

 Il court, il court le virus, il est passé par ici, il repassera par là. Le message sature les ondes et nos oreilles dans une mascarade en file indienne dans un théâtre d’ombres masquées. On reconnait à peine son voisin et on a une météo au son du « protégez-vous ». Père gardes-toi à droite, père gardes-toi à gauche… tu sais les vieux sont plus vulnérables. Tu ne voudrais tout-de-même pas faire partie du 0,05% des 25% de décès des maladies respiratoires tout ça à cause du virus, ce serait trop bête. D’ailleurs pourquoi prendre ce risque de surmortalité alors que, grâce à ces précautions, le nombre total de décès journaliers toutes causes confondues est le même que l’an dernier depuis le mois de mai ? Logique non ? Enfin aussi logique que les recommandations à girouette des autorités qui suivent le sens du vent de l’électorat ou des grandes entreprises

Donc on ne confinera plus, mais le danger est toujours là. Vu le résultat obtenu, est-ce à dire que le confinement, tel que pratiqué, a été un désastre sanitaire et économique ? Macron vient d’avouer qu’il abandonnait le « quoiqu’il en coûte » et ne reconfinerait plus pour une raison de coût. Ouf !  Mais il n’abandonne pas les mesures autoritaires sur la population et surtout la possibilité de juguler tout rassemblement qui viendrait troubler la politique d’abandon de la sécurité ordinaire et de la souveraineté de notre pays, comme ce marché de dupes du dernier accord sur le plan de relance européen. En effet nous nous engageons à recevoir 40 milliards et à payer 80 milliards plus tard. La Pologne, dès la signature, va recevoir 100 milliards en une fois, soit 10 ans de subventions annuelles. Il faudra bien payer la part des 350 milliards de subventions européennes mises à disposition des commissaires européens, et on va tout droit vers un impôt européen en transférant une part de souveraineté associée au droit de lever l‘impôt. La France s’endette pour elle seule de 300 milliards et atteint 120% du PIB au moins. Pourquoi en est-on là et pourquoi demain sera pire qu’hier ? Ce sera pire demain parce que les empêchements mis encore au bon fonctionnement des productions de biens, de services et à celui des administrations ne fera que ralentir la reprise, augmenter les coûts de production, handicaper les exportations, peser sur les salaires, baisser la consommation intérieure, et accentuer les faillites et le chômage.

Alors ce fameux rebondissement dont on nous parle, vrai ou pas vrai ? Oui c’est vrai, le nombre de cas augmente mais contrairement à la période de mars-avril ces cas pour la plupart ne signifient plus forcément une hospitalisation et les réanimations se font plus rares. En effet le pourcentage de jeunes dépistés est plus important et la population testée est plus large que celle du début sur les personnes présentant des symptômes de la maladie. Certains pensent aussi que le virus est moins virulent comme cela se passe souvent dans les maladies virales. Le nombre de cas augmente certes mais il reste près de 4 fois en deçà des 15 796 cas enregistrés le 1er avril, triste poisson. Cela avait ensuite donné 1 438 décès le 15 avril. Maintenant on note 12 décès le 20 août et 19 décès le 21, avec une moyenne de 12 décès/jour depuis 40 jours. Le virus ne tue presque plus et ne représente que moins de 1% des décès journaliers toutes causes confondues (1660 décès/jour en 2017).

Alors, comme on peut toujours dire tout et n’importe quoi sur l’avenir, on met en avant le nombre de cas qui augmente comme un signe précurseur qui permet de continuer un discours anxiogène. Evidemment le virus étant nouveau la connaissance est limitée. Pourtant la comparaison avec d’autres coronavirus et les maladies virales en général ne permet même pas de parler de probabilité de rebond. Ce serait nouveau. Pour avoir plus de recul dans le temps il peut être intéressant de regarder ce qui se passe en Corée du Sud qui reste un des cas de référence dans la bonne gestion de l’épidémie et l’un des premiers pays touchés. On constate un léger rebond des cas entre le 7 mai et le 7 août, puis une croissance très rapide et importante jusqu’à aujourd’hui mais dans ces deux périodes on ne note aucune incidence notable sur les décès qui reste de l’ordre de 1 décès/jourLa Corée du Sud, ayant eu son pic de décès au mois et demi avant nous, n’apporte pas d’information prévisionnelle alarmiste sur un rebond dans le prochain mois en France.


Mais peut-on s’alarmer au vu des décès dans les autres pays proches de nous ? Regardons la Belgique, le pays ayant encore actuellement le record mondial du nombre de décès/habitants. La première phase de l’épidémie s’est terminée vers le 20 juin, soit 8 jours avant nous. La période suivante montre un accroissement des cas/jour encore plus important qu’en France et culminant le 14 août. En août le nombre de décès a légèrement augmenté mais avec 9 décès/jour le 21 août on est très loin du maximum de décès de la période précédente à près de 500 décès/jour. Il y a rebond des cas donc sûrement des tests mais pas des décès. On ne peut pas parler de rebond de l’épidémie en Belgique.

 

Si cela ne suffit pas à convaincre que le rebond n’est toujours pas là mais qu’il faut néanmoins porter des masques, on peut jeter un coup d’œil sur le Danemark. C’est l’un des pays européens ayant le mieux géré l’épidémie (17 décès/million d’habitants pour 455 en France) et n’imposant pas le port du masque à sa population. La première période de l’épidémie s’est terminée à la fin juin. Depuis on assiste à une très forte augmentation du nombre de cas manifestement due à une politique de dépistage à grande échelle avec un point culminant le 10 août coïncidant d’ailleurs à cette date à un léger pic de décès. Il peut s’agir d’un foyer détecté dans une maison de retraite donc à forte mortalité. Cependant la mortalité n’augmente pas depuis la mi-juin et se situe à moins de 1 décès/jour soit 25 fois moins que le maximum de décès journaliers début avril. Au Danemark non plus il n’y a pas de signe annonciateur d’un départ de rebond du virus et cela sans port du masque !

La politique alarmiste développée par les autorités gouvernementales n’a guère de sens alors que l’on est dans une période de trêve de l’activité du virus comme on pouvait s’y attendre. On ne peut pas exclure que le virus mute pour devenir saisonnier mais la date qu’il choisira pour revenir sous une forme voisine ne nous est pas connue, pas plus que la dangerosité qu’il aura alors. Une politique de dépistage ciblée sur les symptomatiques et l’isolement des contaminants serait celle du bon sens comme celle de prévoir la mobilisation générale des hôpitaux publics et privés, des médecins généralistes, et l’approvisionnement au fil de l’eau des moyens nécessaires en cas de démarrage brutal d’une nouvelle épidémie en fin d’année ou au début de l’autre. Dès septembre le retour des vacanciers va limiter le brassage de population et la contamination va naturellement régresser. Or c’est une politique de repli sur soi que la France met en place avec le port de masques et les mesures contraignantes pour nos entreprises, nos services, nos administrations et même nos écoles. Aujourd’hui ce n’est pas le virus qui est responsable, il n’agit presque plus, mais bien le pouvoir.

Le résultat global de la politique de gestion développée jusqu’à aujourd’hui se décline en un mauvais résultat sanitaire et un très mauvais résultat économique. Avec -18,9% de perte de croissance sur le 1er semestre 2020 par rapport au 4ème trimestre 2019 la France fait moins bien que la Zone euro et même l’ensemble de l’UE. Cette perte de croissance est même de -19,7% par rapport à l’année 2019 ou au 1er semestre 2019. Seuls l’Espagne et le Royaume-Uni font plus mal que nous. Notre perte de croissance est supérieure de 50% à la perte allemande. Mais on ne peut pas ignorer le résultat économique remarquable de la Suède avec une perte de croissance plus de 2 fois inférieure à la nôtre, même si son nombre de décès par habitants est proche de celui de l’Italie. Or la Suède est le pays qui a pratiqué une politique totalement différente dans le souci d’utiliser l’immunisation collective et n’a pratiqué ni confinement ni imposé des masques pour la population.

Sur les 10 pays pour lesquels on dispose le 21 août des variations de la croissance semestrielle, 8 ont appliqué la même stratégie mais pas avec la même intensité et la même autorité. Les résultats sanitaires et économiques diffèrent mais les deux sont liés à la façon de traiter les malades du virus et sa propagation. Il est remarquable qu’un lien indirect existe entre nombre de décès/habitants et la perte économique comme le montre clairement les graphiques dessous.

 

Ils représentent la croissance du PIB en fonction du nombre de décès/million d’habitants. Celui de gauche comporte les 10 pays. On note une nette tendance baissière de la croissance avec l’augmentation du nombre de décès. Un pays se distingue nettement, la Suède dont la stratégie différente la distingue des neuf autres. Il en est de même avec les Pays-Bas qui ont eu une politique basée sur le même principe mais avec une politique de dépistage plus performante. Les Pays-Bas montrent qu’avec une politique de santé plus souple on peut en même temps avoir 21% de moins de décès du COVID-19 que la France et 48% de moins de perte de croissance. Celui de gauche avec les 8 autres pays permet de quantifier l’effet de la stratégie de confinement, plus ou moins stricte, et de la qualité des services sanitaires, sur le nombre de décès et sur l’impact indirect sur l’économie représenté par la perte de croissance. C’est ainsi que l’on peut dire qu’une politique de gestion de l’épidémie, qui provoque 500 décès dus au COVID-19 par million d’habitants, soit 0,1% de décès du COVID-19 dans la population, est lié à une perte de croissance de près de 10%. C’est que l’on peut évaluer entre la France et l’Allemagne. On peut même en déduire que la Lituanie a eu une politique de santé moins contraignante pour la population et l’économie, et le vérifier sur son plan d’action précoce avec fermeture des frontières. La Lituanie fait partie des pays les plus performants dans la lutte épidémique.

Ce constat statistique de l’énorme impact économique du taux de mortalité global à ce jour de 0,046% de décès COVID-19 amène à le comparer au taux de mortalité toutes causes confondues stable depuis plusieurs années à 0,91% de la population française, soit 5% des décès totaux. Autrement dit avec un taux de mortalité 5 fois plus faible que l’ensemble des causes de décès, les décès du coronavirus ont gravement plombé l’économie française. On peut aussi se demander pourquoi on continue à paralyser l’économie, à traumatiser les français par le port du masque alors que l’épidémie est finie depuis un mois et demi, que le nombre moyen de décès sur cette période rapporté à l’année ne représente plus qu’un taux de mortalité COVID-19 actuel de 0,0065% ou 0,71% des décès toutes causes confondues ! C’est 2 fois moins que les suicides en 2019, suicides qui ne vont pas cesser d’augmenter dans les mois qui viennent avec les faillites et les pertes d’emplois. On est en droit de se poser la question suivante : « cela en valait-il la peine et désormais y-a-t-il une autre raison que sanitaire pour continuer ? » et, en ce qui concerne la France, de mettre en accusation le pouvoir pour avoir mal géré cette épidémie sur le quadruple plan sanitaire, économique, psychologique et sociologique. Le pire c’est que Macron continue !

Ce qui va le plus tuer la France ce n’est pas le virus

Mais l’incroyable incompétence du pouvoir.

Le virus somme toute n’a eu ailleurs

Que les décès d’une simple grippe

Et pourtant le pouvoir en a fait

Cette machine infernale

Broyant nos libertés

Tuant plus encore

Et appauvrissant

Notre pays.

Claude Trouvé

21/08/20

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