mercredi 26 août 2020

La vision alarmiste de l’épidémie imposée en France est dangereuse

 Plus les jours passent, plus le discours dont on nous abreuve se veut anxiogène. Le nombre de cas positifs ne cesse de battre des records et au Cap d’Agde le virus profite du retour à la nature de l’homme nu.

Alors le graphe du nombre de décès par million d’habitants depuis le seuil atteint de 1 décès/habitant sur un échantillon représentatif des pays du monde devrait nous renseigner pour savoir si cette situation anxiogène pour l’avenir est ressentie partout. Il n’y a à priori aucune raison que le virus ait une action différente d’un pays à l’autre, seuls sont en cause la date d’arrivée du virus dans un espace donné, les conditions offertes à sa propagation, et la qualité et la précocité du traitement sanitaire qui est appliqué. Alors qu’observe-t-on sur cette représentation spatio-temporelle des décès dus au coronavirus ?

Les différences sur les décès constatés sont considérables entre la Corée du Sud, modèle de référence sur la bonne gestion de l’épidémie, et la Belgique qui tient encore le record du monde du nombre de décès/habitants avec 145 fois plus de décès que la Corée du Sud ! Ce pays a été en plus l’un des premiers pays touchés avec un premier cas le 22 janvier.

On distingue nettement les pays qui sont encore dans la partie évolutive de la première phase de l’épidémie de ceux qui on atteint une quasi-fin de celle-ci. La fin de celle-ci est sonnée quand on affiche 0 décès plusieurs jours dans une période d’une quinzaine de jours. Mais la bataille fait rage en France pour savoir si l’épidémie est finie ou si un rebond est en cours et s’il faut rester dans une contrainte de précaution imposant le masque dans des situations de plus en plus contraignantes. La maîtrise de nombre de personnes pouvant se rassembler, les contraintes imposées à toutes les entreprises, commerces et établissement publics diminuent la compétitivité du pays, les droits fondamentaux de notre Constitution, et tue des pans entiers de l’économie comme les professions du spectacle et bien d’autres. On sait que le port du masque n’est pas comparable à celui d’un vêtement et a des inconvénients pouvant entre autres altérer la santé et surtout celles de personnes allergiques et ayant des difficultés respiratoires. De toute évidence la communication gouvernementale est incohérente et suit une direction en zig-zag.  Elle ne fait pas taire, d’une façon claire et logique, les contestations légitimes. De plus en plus de personnes ne comprennent ni la gravité de la situation actuelle qui ne correspond pas à un nombre de décès conséquent et en augmentation, ni la nécessité de continuer à avoir peur d’un véritable rebond significatif ou toujours repoussé dans l’avenir. L’impression de décisions imposées par l’autorité sans qu’un consensus existe même au sein des sachants du monde médical, de celui des épidémiologistes et des virologues.

Il est pourtant aisé d’amener un peu de clarté pour conforter ou non l’ensemble des dispositions prises désormais sous prétexte qu’on ne dispose pas de traitement (validé) ni de vaccin et que le virus court toujours. Il faut admettre que le nombre de cas n’est pas représentatif de la contagion parce qu’il est trop corrélé au nombre de tests pratiqués et que, contrairement au début de l’après-midi le pourcentage de gens testés devant être hospitalisés est beaucoup plus faible. Cela pour deux raisons la population est plus jeune et en proportion plus asymptomatiques, et le virus semble avoir baissé de virulence. Il aurait été possible et facile de donner une preuve claire et tangible qui aurait pu permettre à chacun de comprendre en quoi la France était en passe ou non de se débarrasser du virus et de sa dangerosité ainsi que de son inquiétude du rebond.

A ce sujet le graphe présenté ici présente un classement des pays représentés plus haut en fonction de l’évolution de la gravité actuelle du virus pour la santé de leur population. Ce classement par un simple chiffre doit être évolutif chaque jour en fonction du nombre de décès journaliers. Je me permets de présenter modestement ici un tel indicateur correspondant au résultat obtenu le 24 août. Il part de l’hypothèse qu’il est assez représentatif de la situation sanitaire présente d’un pays en examinant les décès sur une période de 15 jours précédent la date d’évaluation de l’évolution sanitaire.

On calcule pour ce faire le taux de mortalité journalière sur la moyenne des quinze jours précédents. La période de 15 jours correspond à la durée de mise en quarantaine et à un délai d’hospitalisation permettant de suivre suffisamment longtemps le passage éventuel en hôpital pour garantir une tendance lourde. On peut alors définir 5 classements croissants et allant de la disparition de la dangerosité du virus, jusqu’à une virulence et une propagation très active.

  1. Pays ayant atteint depuis 15 jours au moins la deuxième phase de l’épidémie avec un très faible taux de mortalité journalière <= 0,2 décès/million d’habitants
  2.  Pays arrivant en 2ème phase de l’épidémie et ayant ou non un léger rebond de la mortalité > 0,2 et <= 0,5 décès/million d’habitants
  3.  Pays en évolution lente de la mortalité ou ayant des rebonds de décès encore en cours > 0,5 et <= 1 décès/million d’habitants
  4.  Pays encore en 1ère phase de l’épidémie mais à évolution lente ou rapide mais maîtrisée >1 et <= 5 décès/million d’habitants
  5.  Pays à évolution rapide du nombre de décès non encore maîtrisée > 5 décès/million d’habitants

Dans la 1ère catégorie on trouve les pays suivants dans l’ordre croissant de taux de mortalité : Corée du Sud, Danemark,   Allemagne, Hongrie, Royaume-Uni, Irlande, Autriche, Suisse, Grèce, France, Pays-Bas. Le chiffre donné pour le Royaume-Uni est donné sur 8 jours seulement car ce pays a fait juste avant une très importante correction du nombre de décès. Dans ces 11 pays l’épidémie peut être considérée comme terminée et aucun symptôme de rebond significatif des décès ne se fait sentir. La propagation du virus y continue à un rythme lent et le taux de létalité (décès/cas) y est beaucoup plus faible que dans la 1ère phase.

Dans la 2ème catégorie on trouve les 4 pays suivants : Italie, Portugal, Suède, Espagne. On note que la Suède présente depuis le début de l’épidémie les conditions les plus favorables à la propagation du virus et sans doute une meilleure immunité collective en n’ayant recommandé que la distanciation physique. Ces pays sont dans la phase terminale de la l’épidémie mais doivent encore rester vigilants pour éviter tout foyer de propagation non maîtrisé.

Dans la 3ème catégorie ces 5 pays sont dans une première phase à évolution lente et maitrisée de l’épidémie ou font face à un rebond significatif demandant une phase active de traitement des foyers de contagion. On y trouve les pays suivants : Inde, Belgique, Russie, Maroc, Andorre. Andorre est cité pour introduire un petit pays proche de nous et lié à la France servant de transit entre l’Espagne et nous. Ces pays doivent encore continuer la lutte contre le virus par dépistage, tri, confinement des contaminants et traitement hospitalier.

Dans la 4ème catégorie se trouve des pays en pleine 1ère phase active du virus avec des évolutions diverses soit lentes soit rapides mais continues et maîtrisées ou en cours de l’être. Ces pays ne sont pas sortis de la propagation active du virus et de sa virulence mais apparaissent avoir un système sanitaire en phase de maîtrise de la situation. Ce sont les 4 pays suivants : Iran, Etats-Unis, Mexique et Brésil.

Dans 5ème et dernière catégorie on ne trouve qu’un seul pays, le Pérou. Ce pays présente une situation inquiétante d’évolution rapide des décès et le système sanitaire ne semble toujours pas en mesure de maîtriser la situation. Dans les prochains jours il va ravir à la Belgique la 1ère place du classement mondial pour la mauvaise gestion de l’épidémie. Il serait temps que les chercheurs et l’OMS se penchent sur ce pays se posent la question pourquoi ?

Conclusion

Ce regard sur l’évolution de l’épidémie dans les 25 pays examinés et suivis ici montre que d’une part on peut quantifier facilement et journellement la situation de dangerosité dans laquelle se trouve un pays un jour donné. Pour la France il est indubitable que cette dangerosité, tant dans le nombre moyen de décès par jour sur une période représentative de 15 jours ou l’ampleur d’un rebond, est inférieur à un seuil qui marque la fin de l’épidémie. C’est d’ailleurs le cas de quatre autres pays voisins, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse. Il reste l’Italie et l’Espagne mais qui ne sont pas loin d’être dans la même situation. Ni par le niveau de décès journaliers, ni par son voisinage avec des pays présentant un risque élevé, la France ne peut justifier le climat anxiogène dans lequel elle maintient sa population.

Même le port obligatoire du masque n’apporte pas de vérification sur son utilité, hors exceptions dont professions de santé et impossibilité de distanciation physique prolongée. En effet les Pays-Bas, le Danemark, sont sortis de l’épidémie, et la Suède y arrive dans les jours qui viennent. On est en phase d’immunisation de la population encore non immunisée. Selon des études menées hors de l’IHU de Marseille le Pr Raoult dit début juin que 40% à 70% de la population était immunisée avant le départ de l’épidémie en France. D’ailleurs à la date du 25 août et sur les 15 jours précédents on ne déplore qu’un total de 135 morts pour 32936 cas positifs soit un taux de létalité de 0,41% alors qu’elle a été jusqu’à 15,69% le 18 mai. L’objection sur le décalage entre les cas positifs détectés et les décès tombe puisqu’on est dans cette situation depuis un mois et demi. 99,59% des cas positifs détectés aujourd’hui ne vont pas en mourir. L’important ce n’est pas le nombre de tests, ni le nombre de cas, mais le nombre de décès.

Ce climat anxiogène est délibérément choisi par Macron en détournant la communication sur le nombre de cas qui n’est pas représentatif ni de la propagation du virus, ni de sa dangerosité car il mélange désormais les asymptomatiques, les symptomatiques et les hospitalisés. Ceci a non seulement des répercussions sur la liberté de se déplacer et de se réunir mais impose un sentiment de peur que le port du masque rapidement préjudiciable pour la santé en soi, ne fait qu’amplifier. Comme dit très justement le Pr Raoult : « Aujourd’hui c’est de la peur que j’ai peur » en ciblant des comportements d’autosurveillance et de panique collective qui rappellent de mauvais souvenirs. D’ailleurs ce climat de peur que développe la France, en recherchant tout ce qui peut alimenter cette peur du lendemain avec le rebond toujours possible mais qui n’arrive pas, est pris en compte par nos pays voisins comme le Royaume-Uni et l’Allemagne qui nous classent comme des populations à risque. Le Royaume-Uni déconseille les voyages en France, et impose une quarantaine aux Français arrivant chez elle. L’Allemagne déconseille les séjours en France et impose une quarantaine à ses ressortissants lors de leur retour au pays.

Alors on ne peut pas éviter de se poser la question du Pourquoi. De toute évidence on a affaire à une politique répressive dont la fin est toujours repoussée devant nous. Les consignes de verbalisation des contrevenants au port du masque ou au non-respect de la distanciation physique va de pair avec la commande massive de drones et l’incitation à la détection des porteurs de virus proches par une application sur les mobiles. Macron ne peut ignorer que cette politique autoritaire de contraintes physiques aura encore un fort impact sur notre économie puisqu’il a renoncé au confinement à la demande du Medef. Il semble même avoir lâché sur la vaccination obligatoire contre le virus même si on la présente comme l’arme salvatrice qui justifierait de continuer dans la peur avant son arrivée. Il ne reste donc que la volonté de tenir le peuple en main dans la préparation de la prochaine élection présidentielle et de contrer tout mouvement contestataire rassemblant une partie significative de la population. Les régimes au faciès autoritaire ne craignent que cela. On est bien loin de la préoccupation de la santé des français mais plus proche d’une manipulation de l’opinion qui a d’autres objectifs que celle-ci.

Dans ce contexte de manipulation de la peur

La France se tire une balle dans le pied.

Non seulement elle paie très cher

La 1ère gestion de l’épidémie

Mais elle l’aggrave encore.

Le trou dans l’économie

Continue de croître.

Le virus s’éloigne

Nos sous aussi !

Claude Trouvé

26/8/20

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