samedi 8 août 2020

 J’ajourne l’étude sur la comparaison de l’impact de l’épidémie du COVID-19 sur les pays européens voisins de la France pour coller à une actualité qui devient de plus en plus délirante. Aux infos du midi le 6 août un médecin chef de service d’un grand hôpital parisien vient nous distiller une information compatible avec la doxa gouvernementale. Jusque-là rien de surprenant si l’on sait que l’on envoie au charbon les médecins qui sont ceux ayant l’appui gouvernemental et des grands labos, comme le Professeur Perronne l’a décrit dans ses propos et dans son livre. Mais ce docte médecin chef de service nous informe en plus à midi au journal télévisé que le rebond n’existe pas actuellement mais que les « modèles mathématiques » sont formels et prédisent qu’il aura lieu en septembre-octobre. En conséquence il faut continuer à s’y préparer en suivant docilement les recommandations gouvernementales actuelles dont le port du masque.

Ce médecin fait une annonce confirmée par le Ministre de la Santé, Olivier Véran : « il n’y a pas de rebond actuellement ». Donc on nous a affolé et contraint pour rien ? Non parce que d’une part on continue à handicaper gravement de larges pans de notre économie nationale, et on traumatise une grande partie de la population. Mais il faut continuer à le faire parce que les modèles mathématiques nous promettent le pire en septembre. Je sais professionnellement ce qu’on peut attendre des fameux modèles mathématiques surtout prévisionnels. Dans un cas inédit d’un virus inconnu leur valeur est plus que problématique. La seule vision sur laquelle ils peuvent s’accrocher c’est de regarder ce qui se passe dans d’autres pays, en particulier ceux qui sont arrivés en fin d’épidémie, ce que je vous propose de regarder pour répondre finalement à deux questions. Est-on réellement en fin d’épidémie en août ? Un rebond du virus aura-t-il lieu en septembre ?

C’est ce qui s’est passé en Chine qui a d’abord alerté le monde. L’ampleur des chiffres de décès et des mesures prises un peu tardivement de confinement de dizaines de millions d’habitants a permis aux médias de stupéfier la planète et les pays d’Europe en particulier. Ceux-ci, avec une population moyenne de 20 à 25000 habitants par pays, n’ont pas fait le rapport entre les chiffres annoncés et la population de 1,4 milliards de chinois. Ils se sont laissé impressionner par la hauteur des chiffres. En réalité la Chine a confiné 4% de sa population, alors que nous avons finalement confiné 100% de français.

J’ajourne l’étude sur la comparaison de l’impact de l’épidémie du COVID-19 sur les pays européens voisins de la France pour coller à une actualité qui devient de plus en plus délirante. Aux infos du midi le 6 août un médecin chef de service d’un grand hôpital parisien vient nous distiller une information compatible avec la doxa gouvernementale. Jusque-là rien de surprenant si l’on sait que l’on envoie au charbon les médecins qui sont ceux ayant l’appui gouvernemental et des grands labos, comme le Professeur Perronne l’a décrit dans ses propos et dans son livre. Mais ce docte médecin chef de service nous informe en plus à midi au journal télévisé que le rebond n’existe pas actuellement mais que les « modèles mathématiques » sont formels et prédisent qu’il aura lieu en septembre-octobre. En conséquence il faut continuer à s’y préparer en suivant docilement les recommandations gouvernementales actuelles dont le port du masque.

La Chine est donc une référence historique puisque ses premiers cas ont été annoncés le 22 janvier et vraisemblablement avant puisque notre Ministre de la Santé d’alors avait averti officiellement le Président Macron le 15 janvier, compte-tenu de nos relations avec le laboratoire P4 de Wuhan. On sait que les chiffres chinois sont sujets à caution mais la nouvelle publication réajustée n’est peut-être pas loin de la vérité par comparaison avec la Corée du Sud voisine. En dehors du fait que la Chine déclare seulement 4634 morts le 7 août soit 0,0005% de sa population, ce qui peut toujours être contesté, il est désormais vérifiable que ce nombre de décès même multiplié par 10 reste très faible rapporté à la population. On note qu’un premier rebond s’est produit le 17 avril avec 353 cas soit 1 mois et demi après le pic de cas confirmés atteint le 22 février. Un second faible rebond des cas s’est produit dans la journée du 30 juillet avec 127 cas. Il s’agit sans doute de foyers locaux ou d’apports étrangers, sans conséquence sur la mortalité. Le nombre de cas est à zéro le 7 août comme le nombre de décès. Entre le pic de cas confirmés du 2 février et le second rebond, il s’est passé près de 6 mois. Ce qui confirme que le virus circule longtemps comme la plupart des virus mais sans besoin d’affoler les populations car il tue très peu.

Mais on constate que l’opinion publique, entretenue par les médias, développe une méfiance grandissante envers les informations chinoises. Mon regard va donc se porter sur la Corée du Sud moins sujette à caution car considérée comme plus démocratique, surtout par les américains. Avec près de 52 millions d’habitants la Corée du Sud est assez comparable à la France. Elle a subi l’arrivée du virus précocement comme Taiwan par suite de sa frontière avec la Chine. Quelques jours séparent sa contamination de la contamination chinoise. Avec un taux de mortalité de 0,001%, soit 45 fois moins que la France, la Corée du Sud réalise l’une des meilleures performances mondiales de gestion de l’épidémie. Au passage on note que si les chiffres chinois sont minimisés, ils ne le sont pas plus que d’un facteur 2 ou 3, ce qui ne change rien aux conclusions sur ce pays précurseur en matière de gestion réussie d’épidémie.

La Corée du Sud a eu une période de « couveuse du virus » pendant près d’un mois du 22 janvier au 20 février entre le 1er cas et le 1er décès. Puis il a dû faire face à une montée brutale des cas recensés avec un pic le 3 mars sans doute engendré par sa politique très précoce de dépistage massif promue auprès des personnes pensant être le siège de symptômes de contamination. Ce dépistage ciblé et localisé aux foyers de contamination a été mis en place immédiatement et la mobilisation et la non-surcharge des hôpitaux a permis un taux de létalité très bas de 2,09% aujourd’hui et n’ayant pas dépassé 2,4% au plus fort de la crise épidémique alors que la France a avoisiné les 16%. Ce pays reste donc un modèle mondial de rapidité et d’efficacité dans sa gestion.

Mais on note qu’un rebond de cas a eu lieu avec in pic journalier le 1er juillet soit 120 jours après le 1er pic du 3 mars mais avec une ampleur au moins 10 fois plus faible. Ce rebond de cas est toujours en cours à un niveau 30 fois plus faible mais on n’observe aucune variation du taux de décès depuis le commencement de ce rebond de cas. On peut donc en conclure qu’il s’agit du résultat d’une campagne de dépistage de précaution après la fin constatée de la contamination et que les cas détectés sont pris en charge hospitalière précocement dans les meilleures conditions de guérison. On le constate sur l’évolution journalière de celles-ci et sur la constance du taux de mortalité actuel. Cette phase est voie de se terminer sans affecter vraiment le taux de mortalité et sans raison de nouveau rebond important comme on le voit sur l’évolution en Chine. Le rebond en Corée du Sud est un rebond de tests et non un rebond du virus.

Oui mais ce sont des asiatiques disciplinés lancent la plupart des gens pour ne pas avouer que ces pays gèrent une crise sanitaire beaucoup plus intelligemment que les nôtres. Ceci nous amène tout naturellement au pays champion du monde des décès/habitants, un pays très proche de nous, la Belgique. Avec un taux de mortalité de 0,086%, la Belgique va encore attendre longtemps avant d’être détrônée. Ce pays a pratiqué une politique de santé copiée sur la France avec même plus de contraintes.  Le 1er cas certifié a été constaté très tôt le 4 février avec un pic de cas le 15 avril et de décès le 10 avril. La montée a été très rapide et la saturation des hôpitaux expliquent sans doute que le pic de décès ait précédé celui des cas. Mais il est remarquable de noter qu’un rebond important des cas a eu lieu depuis le 23 juin sans que l’on puisse savoir si on a atteint le pic aujourd’hui. La courbe des décès journaliers montre au contraire que le nombre de ceux-ci est très peu affecté par cette montée des cas. On peut aussi conclure qu’il s’agit d’une politique vigoureuse de tests de précaution et non d’un rebond du virus. La Belgique a pratiqué dès que possible une politique tardive de tests mais non ciblée sur les personnes présentant des symptômes possibles sans que cela se traduise par une évolution significative des décès.

Mais l’exemple le plus typique reste l’Espagne qui a atteint la fin de l’épidémie mais reste au 3ème rang des pays les plus touchés en décès/habitants. Les deux graphiques ci-contre montrent la remontée spectaculaire des cas confirmés et la stagnation à très faible niveau du nombre de décès. Le pic de décès du 19 juin n’est dû qu’à un réajustement des statistiques espagnoles. Le pic des cas journaliers atteint le 26 mars a généré assez normalement un pic de décès journaliers le 2 avril soit une semaine plus tard. L’Espagne a enrayé la mortalité depuis le 27 mai. Elle n’observe plus que des petits pics de décès provenant probablement de foyers locaux mais d’une ampleur 50 à 100 fois moindre comme les 3 juillet et 3 août derniers. Il n’y a pas de rebond du virus en Espagne mais un rebond des cas dû à l’accélération d’une politique de dépistage de précaution.

Juste derrière l’Espagne en nombre de décès/habitants on trouve l’Italie en phase terminale également de contamination et de décès. Dès le 31 janvier l’Italie est mise en alerte avec un premier cas et enregistre son premier décès le 21 février. Comme les autres nations, le virus se répand très rapidement et le 1 décès/million d’habitants est atteint un mois plus tard. La décroissance du nombre de cas par jour se déroule plus lentement que la montée jusqu’au 5 juillet. A partir de cette date le nombre de cas réaugmente mais le nombre de décès diminue. Il s’agit donc du résultat d’une augmentation du nombre de tests journaliers. Il n’y a pas de rebond du virus en Italie mais une augmentation du nombre de cas due à celle des tests.

Pour vérifier que ce constat apparaît reproductif d’un pays à l’autre, on va examiner le cas de l’Allemagne dont les médias nous ont effrayés en parlant d’un rebond inquiétant dans ce pays dès le 18 juin, sans doute pour nous forcer à réagir comme en 1940. Cependant à cette époque c’était un message d’espoir et non de peur. L’Allemagne a eu son premier cas le 28 janvier, trois jours avant l’Italie, et le 9 mars son premier décès soit une semaine après l’Italie, ce qui tend à montrer une efficacité sanitaire plus importante. Ceci est confirmé globalement avec seulement 0,011% de décès/habitants, soit 4 fois moins qu’en France. Après le pic du 2 avril le nombre de cas n’a cessé de diminuer jusqu’au 17 juin. On note alors un rebondissement des cas mais une stagnation des décès à un niveau très faible avec quelques légers sursauts dus à des apports extérieurs ou des foyers locaux de contamination. Là encore l’Allemagne, qui a ramené la mortalité du COVID-19 à celle d’une grippe saisonnière moyenne, ne subit pas un rebond du nombre de décès mais du nombre de cas lié au nombre de tests de précaution.

Il reste un petit pays voisin terrestre de la France mais dont on connaît le sérieux, la Suisse avec une union de régions semi-autonomes très différentes. La Suisse est pourtant une bonne élève dans la lutte contre l’épidémie avec 0,023% de décès jusqu’à aujourd’hui soit 2 fois moins que la France. Le premier cas confirmé s’est produit le 25 février, un mois après la France, et le premier décès le 5 mars. L’évolution de la contamination suit celle de tous les pays examinés jusqu’ici. Le rebond de cas est très prononcé et commence le 8 juin avec de petits soubresauts des décès journaliers mais en nombre vingt fois moins important que le pic du nombre de décès du 4 avril. La Suisse est également un pays en fin d’épidémie ou le rebond de cas n’est dû qu’à une politique plus intense de tests de précaution.

Pour terminer je vais m’intéresser à des pays qui n’ont pas appliqué la gestion de l’épidémie dans les mêmes principes de confinement, de tests et de traitement en hôpital. Parmi ceux-ci on va s’intéresser au Portugal parce qu’il a officialisé le traitement à l’hydroxy chloroquine et obtenu un bon bilan de santé de 0,017% de décès/habitants, soit près de 3 fois moins que la France, et meilleur que la Suisse. Touché par un premier cas le 2 mars, soit 1 jour après l’Espagne, le Portugal s’est trouvé très démuni en matériel médical, lits et personnel de santé comme de nombreux pays dont le nôtre. Dans un premier temps la confiance dans le civisme de la population a conduit sa politique de santé et l’appel aux bonnes volontés et aux médecins libéraux a été organisé. Les mesures plus contraignantes n’ont été prises que lorsque les hôpitaux se sont trouvés débordés dès la fin mars. On note que la durée de la première propagation intense du virus a été d’environ 2 mois mais qu’il y a bien eu un rebond important dû sans doute à un relâchement précoce dès le 1er mai dans les déplacements et les rassemblements de population. Il a entraîné une remontée des décès journaliers sur la deuxième quinzaine de mai.

Un deuxième pic de décès journaliers a eu lieu du 20 juin au début août accompagné par une augmentation des cas confirmés jusqu’au 11 juillet. On peut y voir la conjonction de deux causes, un relâchement précoce de la propagation du virus encore virulent dans une population très peu immunisée et ensuite un ciblage des tests sur les personnes à risque potentiel ou présentant des symptômes de contagion. Cette deuxième cause engendre un lien plus étroit entre les cas et les décès contrairement à d’autres pays où les tests sont moins ciblés. N’oublions pas que le résultat final du Portugal est satisfaisant mais on voit poindre le constat que le confinement généralisé associé au relâchement précoce de la liberté de circuler sont comparables à la rupture d’un barrage sur une rivière par rapport à la régulation du débit d’eau pour produire de l’électricité. Le confinement à résidence d’une population généralisé à un pays, et maintenant un contact étroit entre les personnes contaminantes et les autres, est une véritable bombe à retardement. L’isolement des seules personnes contaminantes apparaît beaucoup plus adéquat et son impact infiniment moins traumatisant pour la population et moins destructeur de l’économie d’un pays.

Je vais arrêter là la première partie de cet article sur le rebond possible de l’épidémie. Il apparaît déjà clairement qu’il n’y a pas actuellement de rebond du virus mais un rebond de précaution des autorités avec une montée en puissance des tests, lesquels génèrent plus de cas mais sans impact notable sur les décès journaliers sauf quelques soubresauts dans des foyers très localisés facilement maîtrisables. Le port du masque actuellement dans une phase de faible virulence de l’épidémie alors que les autorités françaises l’avaient déconseillé lors de la phase très active du virus est bien un non-sens grave que d’ailleurs ne veulent pas accepter le Danemark, la Finlande, la Suède et la Norvège. La deuxième partie de cet article examinera la France, dont je peux vous annoncer qu’elle ne déroge pas à l’observation de nos pays voisins. J’étendrait mon regard sur des pays qui ont dérogé plus ou moins à la doxa du confinement généralisé dans la première partie de l’épidémie et aux masques imposés dans la deuxième partie dite de précaution face au rebond annoncé et déjà reculé à septembre. Enfin j’examinerai la probabilité de ce rebond annoncé en septembre-octobre que les autorités jugent certaine pour infliger des contraintes autoritaires aux français et à l’économie du pays déjà l’une des plus touchées du monde.

Les pays voisins de la France sont tous en phase finale

A l’exception du Royaume-Uni qui s’en approche.

Les autres ne pratiquent qu’un rebond de tests

Alors que la liberté de circulation mixte

Les contaminants et les autres.

Le virus n’a pas disparu

Mais ne tue que peu.

L’hystérie collective

Le fait à sa place.

Claude Trouvé

8/08/20