Brexit ! Un peuple vient de briser le carcan,
quel est le remède ? « Toujours
plus d’Europe ». Ma fille est trop grosse, elle mange trop. Je la
rationne mais elle ne maigrit pas assez vite. Alors je la corsète. Elle regimbe.
Je serre un peu plus les lacets. Elle étouffe… peu importe elle a la taille
mannequin. Elle crie, je la bâillonne. Elle ne mange plus, je m’enrichis. C’est
cette image qui caractérise l’Union Européenne. Il faut resserrer les boulons
ont dit les ministres des affaires étrangères en comité restreint. L’idée d’une
Europe à double vitesse fait son chemin. Il faut resserrer les liens des pays
autour de Bruxelles, donner à celle-ci plus de pouvoir. Qui le détient en fait ?
Les puissances de l’argent qui font œuvrer d’une part les technocrates,
lesquels tissent les directives contraignantes comme une toile d’araignée qui
englue les peuples, et d’autre part les politiques qui les enfument pour les
anesthésier.
François Hollande ne dit pas autre chose que la
course vers le fédéralisme à tout prix, fédéralisme dans lequel il trouvera son
propre avenir, on lui a promis. L’autiste ne tient aucun compte du message du
deuxième peuple européen. Sa conclusion c’est qu’il faut aller plus loin, plus
vite, plus fort et se blottir contre l’Allemagne. « Le Brexit est un évènement douloureux »
selon lui et il cherche à nous faire pleurer. Il est douloureux sans doute pour
lui et il veut nous faire partager cette douleur de devoir suivre la volonté d’un
peuple, de se soumettre à la démocratie et à un référendum qu’il n’est pas
question de faire en France comme lui a soufflé un Nicolas Sarkozy qui a la
mémoire courte. Cela fait la cinquième fois que la démocratie s’exprime contre
la volonté de Bruxelles, contre la Constitution Européenne, contre l’euro,
contre Schengen, contre l’UE.
Pourquoi les islandais, les Suédois, les
néerlandais, les danois, les irlandais, les français et les britanniques
ont-ils eu le front de refuser la main tendue de l’UE ou de la zone euro ?
A cause de cette hostilité historique entre les Nations qui nous a menés à la
guerre avec l’Empire austro-hongrois, la Prusse, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre
et l’Allemagne, etc. Voilà la messe est dite, tous ces pays n’attendent qu’un
signal pour en découdre. Les millions de morts des guerres depuis 150 ans n’ont
laissé aucune trace dans la tête des peuples européens. Les peuples sont
incorrigibles et il faut les punir, les tenir dans un carcan dont ils ne
peuvent plus sortir ou il leur en cuira. Peu importe si les meilleures
relations existent entre les peuples européens de même culture. Peu importe si
le progrès dans les communications, au sens large, ont changé la donne. Peu importe
que le monde des entreprises et le monde scientifique et technique tissent des
liens plus nombreux, plus forts, consentis et appréciés.
Mais il faut aller plus vite que la musique, forcer
les peuples à abandonner tout ce qui fait la richesse d’une Europe dont la
culture, la science et la pratique de la démocratie lui ont donné une place
enviée dans le monde. Pour se faire il faut lui redonner le frisson de l’isolement,
de l’impuissance. On lui fabrique alors un nouvel ennemi proche, la Russie, et
un autre plus lointain, la Chine, mystérieuse et potentiellement dangereuse
dans le futur. On lui fait peur avec une immigration que l’on se refuse à
maîtriser et avec une épée de Damoclès suspendue sur sa tête à cause des
attentats largement provoqués par nos incursions en terre musulmane, pour ne
pas dire aidés officieusement en association avec la CIA dans la zone de combat
irako-syrien.
Le Brexit est une gifle pour la superbe des suppôts
de Bruxelles, leur arrogance et leur suffisance. La Bête est blessée mais elle
en devient plus dangereuse avant que le coup fatal lui soit donné. Le Brexit
est une erreur du peuple britannique, une erreur des « sans dents »
et de ses vieux croutons qui rêvent encore de l’Empire britannique et du splendide
isolement, une erreur de ceux qui n’ont pas compris que le mondialisme est
passé par là. Seulement le mondialisme n’est que le terrain de jeu de l’argent
et celui-ci ignore les peuples qui n’existent que pour le servir. Les peuples
sont nourris tant qu’ils sont serviles, sinon ils doivent payer leur rébellion
par la pauvreté. Le serf moderne s’est forgé une arme, la démocratie qui peut
défaire les liens qui l’entravent. Elle est terriblement efficace et son but c’est
la liberté. Aujourd’hui comme autrefois, l’esclave a toujours soif de liberté.
C’est pourquoi Bruxelles et les pays aux ordres
restreignent l’espace de pratique de la démocratie, c’est pourquoi le
référendum ne doit plus être employé et le sera de moins en moins au fur et à
mesure que la distance s’accroit entre d’une part Bruxelles et ses suppôts, et d’autre
part les peuples, ceux d’en bas d’abord. Mais ceux qui se croient en haut, vont
déchanter car les élus de la Cabale ne sont que dans une élite bien plus restreinte,
celle qui a les clés du pouvoir, celui de l’argent qui inonde le monde d’argent
de Monopoly avec des rotatives qui tournent de plus en plus vite. Les autres d’en
haut feraient bien d’écouter ceux d’en bas qui peuvent les sauver car il n’y
aura pas plus de place pour eux. C’est l’idée d’identité nationale et non de
nationalisme qui commence à mouvoir les peuples, l’idée du souverainisme
indispensable progresse. C’est elle qui peut reconstruire une Europe des
peuples où ce qui nous rapproche sera plus fort que ce qui nous divise. C’est
parce qu’une autre civilisation s’introduit dans l’espace européen que nous
allons comprendre ce qui nous unit, une civilisation construite pendant des
siècles et qui a porté l’Europe au plus haut de l’histoire du monde.
L’Europe
à plusieurs vitesses est bien un choix raisonnable
Mais
le resserrement du carcan plus on est au centre
Étouffe la démocratie et la liberté des peuples.
Elle
devient alors une idée si dangereuse
Qu’il
faut la renier pour survivre !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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