A 51,9% les britanniques ont
plébiscité le Brexit. Leur insularité a fait resurgir le réflexe de
souveraineté fortement ancré dans l’âme britannique. Ils ont toujours préféré
le large à l’arrimage au continent. C’est d’ailleurs ce qui a fait leur force
pendant plus d’un siècle et leur a permis de dominer le monde avant de céder la
place aux États-Unis après la première guerre mondiale. Par sa domination des
mers, le Commonwealth et son ancien domaine colonial, la puissance financière
de la City, le Royaume-Uni est le partenaire indispensable à l’hégémonie américaine.
Le Nouvel Ordre Mondial a vu le jour avec l’assentiment de la couronne
britannique. Le Royaume-Uni a mis fin à la zone de libre-échange qu’il avait
créée pour entrer dans l’Union Européenne avec le sentiment de pouvoir élargir
les échanges commerciaux mais pas dans une idée de perte de souveraineté. Après
une expérience longue de 43 ans au sein de l’UE, l’emprise, de plus en plus
contraignante et fédéraliste de celle-ci, a mis fin à la participation britannique le 23 juin 2016.
La messe est dite, le résultat est d’autant
plus incontestable que le vote de 72% des électeurs est massif. Le Nouvel Ordre
Mondial enregistre son premier échec. La détermination des peuples peut le
mettre en difficulté et c’est la seule voie possible car ses moyens de pression
sont extraordinairement puissants. Rien n’arrête ce rouleau compresseur pour
lequel l’argent permet tout, même les plus basses ou horribles besognes, et
pour lequel le sang des hommes ne pèse pas dans la balance. Si les peuples
veulent une autre Europe, une Europe qui pense à eux avant les multinationales,
les grandes banques et le système technocratique, grassement payé, non élu, et
aux ordres, il faut une autre Europe. C’est le sentiment de souveraineté
britannique qui lui a permis de ne pas sombrer pendant la deuxième guerre
mondiale. Hier le peuple a retrouvé la voie de l’indépendance, la voie du large
et sa devise « faire front » même dans les larmes et le sang.
Churchill vient de gagner un nouveau pari.
Une autre bataille s’ouvre pour le
peuple britannique, c’est celle de ne pas se faire voler sa victoire comme ce
fut le cas en 2005 pour les français avec la Constitution Européenne. Il doit y
avoir rapidement un gouvernement pro-Brexit à la tête de ce pays. Contrairement
aux européistes les plus convaincus qui prônent la plus grande fermeté
vis-à-vis de ce pays, dans un espèce d’esprit de revanche, c’est l’inverse qui
est déjà dans les têtes des vendus au NOM qui manipulent Bruxelles. Tout sera
fait pour gommer la volonté d’indépendance de ce pays en ouvrant la porte aux
plus grandes concessions sous réserve de dépendance accrue à l’UE. C’est une
grande offensive de reprise de la toile d’araignée qui englue l’Europe à
laquelle nous allons assister, malgré toutes les déclarations politiques
destinées à masquer la réalité qui se jouera en coulisse et pas à pas durant
les deux ans de négociations prévus dans l’article 50 du traité.
Mais c’est une autre grande bataille
qui est désormais proposée aux peuples européens et pour laquelle le Brexit
vient de donner un nouvel élan. C’est la sortie de l’UE et le retour à la
démocratie. En effet, plus que tout, c’est la démocratie que l’UE s’évertue à
tuer. Le règne du NOM ne peut s’exercer dans la démocratie, c’est son pire et
seul ennemi. Il n’y a qu’à écouter attentivement Jacques Attali, le chantre du
NOM, pour s’en convaincre. Il le dit suffisamment clairement. Mais la montée d’une
opposition à la perte de démocratie, associée à la perte de souveraineté, a
germé significativement dans d’autres pays, Pays-Bas, Suède, Hongrie, Pologne
et même Italie, dans les quelques occasions où il est donné au peuple la
possibilité de s’exprimer. Une nouvelle bataille va se jouer pour la
destruction de l’Union Européenne afin de construire une Europe des peuples où
la pratique de la démocratie, du libre-choix soit le maître-mot.
La bataille sera rude. J’entends déjà
des voix en France qui disent que le référendum est inutile et que c’est l’élection
présidentielle de 2017 qui en tiendra lieu. Le piège est déjà tendu car la
question de l’UE sera noyée dans une discussion politicienne beaucoup plus
large dans laquelle l’électeur se perdra en dispersant ses voix. Les candidats
promettront tout pour se faire élire, et le candidat restant de la « pensée
unique » a les plus grandes chances de l’emporter. A contrario les
souverainistes ne pourront que se rallier au FN et celui-ci pour gagner devra
faire des concessions au « Système » qui risquent fort de
dénaturer son action gouvernementale future. C’est pourquoi le référendum est
indispensable en France, si le peuple ne veut pas être floué une fois de plus.
Comme au Royaume-Uni, on va faire peur aux français avec le catastrophisme d’une
sortie, comme on le fait pour la simple sortie de l’euro. Les économistes
soudoyés par le « Système »
auront beau jeu d’argumenter dans un domaine abscond pour la plupart des
citoyens. Dans l’ignorance, la tendance est toujours de croire ceux qui manient
la peur, c’est vrai pour la sortie de l’euro ou de l’UE, comme pour la sortie
du nucléaire, le réchauffement climatique, la grippe aviaire, etc. On ne prend
pas de risque en faisant peur, on ne sera jamais critiqué au nom du principe
(paralysant) de précaution qui a remplacé celui de prévention.
Pour l’instant le Brexit va amener le
Royaume-Uni à repenser son unité. L’Irlande du Nord et l’Écosse vont se faire
entendre. Le découpage territorial qui divise l’Irlande va être remis en cause.
Il ne saurait finalement y avoir une frontière à part entière entre les deux Irlande.
L’Irlande réclamera l’unité du territoire puisque l’Irlande du Nord a voté le
Brexit, l’UE l’appuiera, le Royaume-Uni s’y opposera, un compromis sera trouvé. L’Écosse, forte de richesses pétrolières, veut se faire reconnaître par l’UE.
Celle-ci est favorable à la déconstruction des nations par la régionalisation,
elle appuiera l’Écosse. L’UE tentera par tous les moyens d’affaiblir le
Royaume-Désuni. C’est pour cela que le mouvement de sortie des peuples doit s’accélérer
rapidement avant que les nations se disloquent, ce qui pourrait être le cas en Italie,
en Espagne et en France avec la Corse. Quand on voit la pugnacité des bretons
contre le gouvernement, dans une Bretagne pourtant historiquement socialiste,
on peut y voir un début de recherche d’indépendance du duché de Bretagne. L’histoire
est un éternel recommencement.
Avec le Brexit et cette expression du
peuple contre la loi Travail, rien ne sera plus comme avant en France. Des voix
politiques s’élèvent tout autour du pôle « pensée unique ». Au sein même de celle-ci des voix
discordantes se font entendre à gauche et à droite et certains députés de
gauche en particulier peuvent trouver le courage de ne pas voter le 49.3 en se
disant que c’est peut-être finalement leur seule chance d’être réélu. Le pire
ennemi de la démocratie c’est l’endormissement, les jeux du cirque, l’enfumage
médiatique, le mensonge et la déformation de la réalité. Le paysage médiatique
est tenu très majoritairement par trois hommes riches qui sont aux ordres du
NOM. Ce sont les soutiens du pouvoir de gauche ou de droite pourvu qu’ils soient
aux ordres d’une Cabale occidentale des puissances de l’argent qui prônent le
mondialisme… et la servitude des peuples.
Le 23 juin 2016 est le jour de l’indépendance britannique,
Comme le 6 juin 1944 fut celui d’un vent de liberté,
Qui souffle sur les pays d’une Union Européenne
Sclérosée, et destructrice de la démocratie !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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