Une
question se pose : y-a-t’il un lien entre la dette/habitant et le PIB/habitant, lequel
est lié au pouvoir d’achat du citoyen ? On peut regarder la relation entre
le PIB/habitant et la dette/habitant dans un certain nombre de pays du monde. Le choix s’est porté sur les 10 pays ayant la plus grande population
du monde, auxquels on adjoint les principaux pays européens limitrophes de la France,
et enfin le groupe de pays du Nord (Norvège, Suède) plus la Suisse. Ces trois
derniers pays ont montré dans un article précédent qu’ils avaient des
performances très au-dessus de la moyenne européenne. On voit qu’il y a une
croissance générale du PIB avec la dette. Toutefois le graphique en dollars ci-contre
montre que 5 pays se singularisent des 12 autres : Norvège, Suède, États-Unis,
Suisse et Japon. Les 4 premiers montrent que leur PIB est sur-performant par
rapport à la dette. Si on retrouve la Norvège, la Suède et la Suisse qui
avaient déjà été ciblés précédemment, les États-Unis montrent qu’ils ont une
puissance venant d’ailleurs. On retrouve la puissance du dollar qui assure
celle des États-Unis. Par contre le Japon apparaît comme virtuellement en
faillite et son économie ne tient que par des manipulations du yen et la
planche à billets.
Il
est donc utile de sortir de cette étude ces 5 pays qui méritent chacun des commentaires
très spécifiques. Il faut souligner cependant les bonnes performances de la
Suisse et surtout de la Suède, pays de l’UE à monnaie nationale qui est en plus
est très peu endettée. Le nouveau graphique avec les 12 pays restants met en
lumière deux constats importants. D’abord la différence de niveau atteint par
les pays européens majeurs avec les pays émergents. Ensuite c’est l’évidente
corrélation entre le PIB et la dette publique. C’est près de 90% du PIB qui
provient de la dette. Autrement dit l’augmentation du PIB provient en moyenne
à 88% d’une dette que nous repoussons devant nous. L’Allemagne fait
nettement mieux en ajoutant à l’effet de la dette un surplus de 35% de PIB et
le Royaume-Uni avec 12% de mieux. Par contre on voit la contreperformance de l’Italie
qui fait 25% moins bien que l’apport de la dette. La France est l’image moyenne
de l’utilisation de la dette. Dans les pays émergents la Russie et la Turquie
montrent une sur-performance relative malgré le décalage de PIB/habitant avec
les pays majeurs de l’Europe de l’Ouest. C’est l’inverse pour le Brésil et l’Indonésie.
L’Inde a encore un long chemin pour sortir rattraper la
Chine et la Russie.
Toutefois
ces pays ont une dette très faible. Le PIB/habitant des pays de l’Europe de l’Ouest
ne sont donc que dus à l’utilisation de la dette. Nous sommes riches de dettes
que nous proposons aux générations futures. Nous sommes donc très vulnérables à
une crise financière et bancaire. Le remboursement de la dette nous ramènerait
au niveau de pays comme la Russie et la Turquie. La Grèce y court. Le graphique
ci-contre montre que le Japon, l’Italie sont les pays ayant tiré le moins bon parti
de la dette publique. Mais la France, l’Espagne et la Belgique seraient loin de
respecter le critère d’endettement à 60% du PIB qu’ils ont signé dans le traité
de Maastricht. Ils ne pourraient entrer dans l’UE aujourd’hui, la Turquie et la
Russie oui !
Ce
tour d’horizon des grands pays du monde et de nos voisins majeurs européens
montre que la croissance du PIB n’est due qu’à 12% de nos efforts réels et que
la voie que nous suivons ne peut mener qu’à une explosion tôt ou tard dont l’échéance
se rapproche. Elle ne fait que confirmer la bonne réussite de la Norvège et de
la Suisse en dehors de l’UE, comme celles de la Suède et du Royaume-Uni en
dehors de la zone euro. Elle confirme que l’Allemagne est la grande
bénéficiaire de l’euro au détriment des autres pays majeurs. D’une part la France
n’a donc aucun intérêt à rester dans la zone euro et même dans l’UE, d’autre
part la politique de croissance avec l’augmentation de la dette ne peut
conduire qu’à une impasse douloureuse d’appauvrissement dramatique.
Ce n’est pas aux banques et aux lobbies
de faire l’Europe
Car l’Europe ne peut appartenir qu’aux
peuples
Sous peine d’être une machine inhumaine
Chargée de les maintenir en servitude !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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