La science par son essence même est la recherche de la
vérité, celle qui régit toute chose dans notre univers. Elle tâtonne, elle
balbutie parfois, elle se fourvoie aussi, mais elle sait que le doute doit
guider ses pas dans l’honnêteté intellectuelle. Elle sait que plus elle sait,
plus elle sait qu’elle ne sait rien. Tout avancée de la science doit être
argumentée, et soumise à la critique des autres scientifiques de même niveau de
connaissance. Même cette précaution ne suffit pas à la science pour lui éviter
de se fourvoyer. Elle permet seulement de passer d’une certitude individuelle à
une certitude collective provisoire. Mais le doute doit continuer à gérer la
science, et si la certitude collective se révèle postérieurement une erreur, elle
permet néanmoins d’avancer dans notre connaissance du monde qui nous entoure. Galilée,
Einstein, Marie Curie, Pasteur et tant d’autres ont bouleversé des certitudes
collectives, parce qu’ils les ont franchies et apporté une nouvelle vision du monde. Mais
leurs travaux ont été menés dans le principe de l’honnêteté intellectuelle.
L’étude publiée par la revue scientifique médicale The
Lancet vient de permettre de crever l’écran de fumée qui entoure des soi-disant
certitudes scientifiques, en particulier en s’appuyant sur des statistiques.
Elle vient de montrer que s’il n’y a jamais de certitudes scientifiques définitives,
l’honnêteté intellectuelle ne souffre aucun manquement. Elle impose de ne pas
orienter les données de base, ni les calculs sur un but à démontrer, mais sur la
recherche d’un substrat de données non sélectif pour ne pas arriver à des
conclusions non transposables ailleurs. Je parle en connaissance de cause pour
avoir travaillé plusieurs années dans les statistiques de la recherche médicale
de haut niveau. Or aucun statisticien honnête travaillant dans ce milieu de
la recherche médicale ne peut apporter crédit aux conclusions de cette étude publiée.
Elle utilise en effet une randomisation orientée, deux mots antinomiques qui
altèrent toute possibilité de conclure sur le fait que le résultat est transposable
et généralisable. Le trucage saute aux yeux d’un œil un peu averti. Ce constat interpelle
puisqu’il génère des décisions d’un Conseil Scientifique et d’un Ministre
médecin qui prennent pour argent comptant ce que Big Pharma leur demande de
prendre comme une vérité prouvée.
Mais le plus grave est que le propre Rédacteur en Chef de
cette revue dite prestigieuse s’était auparavant alarmé de cette dérive de la
science. Lisez plutôt le Dr Richard Horton : « Cette affaire d’antiscience
est simple : une grande partie de la littérature scientifique, peut-être la
moitié, est tout simplement falsifiée. Pourrie par le caractère étriqué des
échantillons étudiés, des effets observés pratiquement imperceptibles, des
analyses exploratoires et des protocoles expérimentaux sans valeur sans oublier
les conflits d’intérêt flagrants, en ajoutant l’obsession pour la poursuite
dans des tendances douteuses à la mode du moment. La science a pris un
virage vers les ténèbres ».
Comme toujours l’argent pourrit tout même ce sanctuaire, ce
pré carré, que voulait conserver la science. A part les mathématiques où la
tricherie ne dure pas très longtemps quand elle prétend ouvrir des voies
nouvelles, l’ensemble des sciences s’éloigne de l’éthique de l’honnêteté
intellectuelle. Je me réjouis encore d’avoir un fils Directeur de Recherches
dans ce domaine encore un peu protégé. Mais même dans ce domaine l’utilisation
de la statistique l’a perverti depuis longtemps malheureusement comme on le
constate dans le domaine des « sondages ». Dans l’utilisation des
statistiques l’honnêteté intellectuelle est fondamentale, car il n’y a rien de plus
facile que de truquer le résultat des sondages. Les sondages nécessitent
obligatoirement une sélection des données et une interprétation des résultats
fournis par les logiciels statistiques. Dans ces deux passages obligés le
diable se meut tout à son aise, ce qui amène à penser que l’on peut faire dire
n’importe quoi aux statistiques. Chacun peut d’ailleurs remarquer l’étroite
corrélation entre les souhaits des payeurs des sondages et les résultats de
ceux-ci. Même si le public sait que le trucage existe, il est toujours finalement
preneur des sondages et on lui en donne de plus en plus. Evidemment la plupart
d’entre eux ont une connotation politique pour faire passer les orientations du
pouvoir ou d’une idéologie. Mais les statistiques, pratiquées d’une façon
honnête, sont pourtant un remarquable moyen de faire dire à un ensemble de
données humainement indéchiffrables ce qu’elles contiennent comme informations
aidant au progrès de la science biomédicale.
Mais la fraude dans les publications a été quantifiée
par une équipe de chercheurs américains dans la base de données PubMed/Medlin. L’augmentation
du nombre de rétractations pour fraude ou erreur s’avère supérieure à
l’accroissement du nombre des articles publiés entre 1995 et 2005, ceci indique
donc une « véritable accélération » des rétractations au cours de cette période
pour mauvaise pratique depuis ces dernières années.
Mais revenons aux publications dans la revue médicale the
Lancet. Le Dr Horton reconnaît donc que cette institution vénérable qu’est The
Lancet est pratiquement contrôlée par le lobby de la pharmacie. À la première
lecture des manuscrits on comprend que les auteurs des articles se sont arrangés
pour obtenir des résultats concordant avec une hypothèse pré dictée par les
compagnies finançant ces travaux. C’est d’ailleurs le cas de l’étude sur le traitement
à l’hydrochloroquine qui vient d’être publiée. Le Docteur Marcia Angell,
éditeur en chef du non moins prestigieux New England Medical Journal abonde
dans le sens de Horton : « Il est devenu tout simplement impossible de
croire en la validité des recherches cliniques publiées ou de se reposer sur le
jugement d’autorités médicales reconnues. Après vingt années au poste d’éditeur
en chef de ce journal je ne peux que faire ce constat écœurant ».
Ces deux hauts responsables des publications scientifiques
dressent un tableau inquiétant de la perte d’éthique, de probité, d’honnêteté
intellectuelle qui sont les conditions indispensables à la progression
scientifique. Cette néfaste évolution conduit la science vers la régression,
elle propose une antiscience, une science du diable comme on propose un antéchrist.
Dans le domaine de notre santé c’est la porte ouverte à la mise sur le marché
non seulement de poudre de perlimpinpin mais de médicaments aux effets secondaires
indésirables soigneusement cachés pour permettre leur mise sur le marché. De la
même façon cela conduit à l’interdiction de médicaments peu chers d’efficacité reconnue
et de faibles prix pour les remplacer par des vaccins coûteux issus de travaux
de recherche validés par le prestige de revues médicales manipulées par les
grands laboratoires, et qui les publient. C’est le cas du paquénil dont on s’arrange
pour faire connaître l’inefficacité et la dangerosité, non par des études passées
à l’analyse critique de tous les experts mondiaux, mais par la notoriété de l’organisme
la faisant connaître. Dans le cas de la Chloroquine on est devant, non pas d’une
étude prospective donc tournée sur l’analyse de projections sur le futur
comme il est dit improprement par les médias, mais d’une étude descriptive
dont la randomisation est non seulement pas assurée mais montre une manipulation
par le tri orienté des dossiers de données.
Mais ce n’est pas la première fois que des dérives de grande
ampleur par leurs conséquences touchent la probité de la recherche médicale. C’est
ainsi que l’’une des plus grandes fraudes de ces 30 dernières années est le
fluor supposé améliorer la santé des dents et du squelette. Là l’arnaque vient des
fabricants de lessives et les compagnies de distribution de l’eau qui ajoutent
du fluor dans l’eau ! Du coup on met du fluor partout dans les boissons industrielles,
sodas, bières et autres jus de fruits. Le docteur Irwin Bross, ancien directeur
du Sloan-Kettering Cancer Research Institute dit ceci : « Le fluor
cause plus de cancers que toutes les autres substances chimiques. J’en suis
arrivé à cette conclusion scientifiquement et biologiquement évidente après mes
50 années de recherche sur le cancer ». Les cancers causés par le fluor représentent deux fois plus
de cas que les cancers du sein et, pire, deux fois plus de cas que les cancers
du poumon des fumeurs.
On assiste désormais à un florilège de falsifications,
fabrications de données d’expériences, trucages d’images, erreurs délibérées… qui
se nourrit d’une science devenue occulte plus proche de l’alchimie que d’études sérieuses facilitées par tous les
moyens statistiques offerts et par la puissance de calcul des ordinateurs. Les
sommes considérables, consacrées à la recherche et captées par Big Pharma, nourrissent
de plus en plus des études inutiles ou détournées de l’objectif affiché. C’est
ainsi que la majorité des fonds dédiés à la recherche sur le cancer ont été
déviés vers la recherche sur les animaux qui est complètement inutile car les
humains ne fonctionnent pas à l’évidence comme les animaux de laboratoire. L’essentiel
des progrès enregistrés sur le traitement des cancers l’ont été par les études
cliniques comme celle du Pr Raoult pour la chloroquine.
On a là un exemple criant de corruption au plus haut
niveau, qui s’ajoute aux habituels « non-appels d’offre », passe-droits, abus
de position dominante, non-publication de postes disponibles, machinations
syndicales, politiques ou sectaires, etc. Le pouvoir de plus en plus mondialement
centralisé permet tous les coups ! La puissance d’un tel système est telle, que
celui-ci n’hésite pas à le montrer au grand jour, sans honte, sans pudeur, tant
l’intouchabilité est grande…. Les politiques, les états sont dépassés,
impuissants à seulement tenter de modérer en tant soit peu un tel bulldozer…. Menacer,
tuer ou ridiculiser des sommités ne pose plus guère de problèmes. Mais les profits
s’accumulent dans une spirale ascendante où les grandes puissances financières
s’investissent dans tous les domaines, y compris dans le domaine de la santé.
Ainsi en quelques semaines de confinement, et sur le dos de la pandémie, Jeff
Bezos a augmenté sa fortune de 34,3 milliards de dollars, Bill Gates de 8
milliards, Mark Zuckerberg de 25,3 milliards. A qui profite le crime d’une
pandémie confinée ?
Quand la science régresse, l’humanité
régresse.
La puissance de la civilisation
occidentale
Etait issue de son avance scientifique.
Mais si la science perd son éthique
Son but est alors de remplacer
Le progrès par le seul profit.
Claude Trouvé
30/05/20
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