dimanche 24 mai 2020

L’article précédent s’est appesanti sur l’aspect du sauvetage des vies face à une épidémie apparemment inconnue sous cette forme virale. Très rapidement l’impact économique s’est fait jour après la soumission de la population à la politique de lutte préconisée plus ou moins autoritairement par les pouvoirs publics des Etats. Depuis la fin avril la perte économique prend le pas sur les dispositions de précaution pour le ralentissement de la propagation du virus. Le pouvoir lâche de plus en plus d’entorses aux règles édictées dès le 17 mars et même renforcées par la suite. Pour la France l’heure du déconfinement a sonné le 11 mai à 0h00, avec un retard sensible par rapport à de nombreux pays européens. Le pouvoir manie toujours la peur avec celle de l’hypothétique rebond, qu’aucune donnée historique ne vient confirmer, pour confiner les gens dans des espaces qui vont de la dynamique du corps en mouvement au cercle défini à vol d’oiseau. On transforme ensuite le rebond en résurgence saisonnière qui prolonge la peur de quelques mois entre fin 2020 et début 2021. Voilà une bonne raison d’interdire les rassemblements de masse après les vacances… On ne sait jamais ! Mais après le bâton, il y a la carotte du vaccin vendu comme sauveur, conçu à la hâte dans les labos de Big Pharma et prêt à brûler les étapes de validation dans l’urgence. Il faut tout-de-même être sérieux, un médicament pas cher et largement utilisé, cela ne peut pas exister sinon pourquoi dépenserait-on des milliards pour découvrir des molécules nouvelles si les anciennes faisaient l’affaire… CQFD. Il n’y a plus rien à voir. 

Mais pour comprendre comment ont agi les actions politiques et sanitaires engagées, il n’y a rien de tel que la comparaison avec d’autres pays en particulier européens. Pour ajouter le résultat économique au résultat sanitaire, je vous propose de l’étudier sur 6 pays regroupés en 3 binômes de 2 ayant des frontières communes à savoir : France et Allemagne, Belgique et Pays-Bas, Espagne et Portugal. Ils balaient la presque totalité de la variété des politiques de lutte contre l’épidémie.


France et Allemagne


Ces deux pays ont une frontière commune de 451km et un important flux d’échanges de biens à hauteur de 68,6 milliards d’euros d’exportation et de 85,8 milliards d’importation. C’est notre premier partenaire commercial mais avec un solde déficitaire de 17 milliards. Même si ce lien s’est particulièrement distendu on parle, surtout en France, du couple franco-allemand. Il y a également un transfert de main-d’œuvre française vers l’Allemagne. Les échanges multiples sont un facteur de propagation d’une épidémie, mais aussi un facilitateur de déséquilibre économique. 

Sur le plan santé on doit constater que l’Allemagne a diminué par 3 le nombre de décès/million et la France l’a augmenté de 38% par rapport à une grippe saisonnière. Ceci montre deux choses, d’une part que la France a mal géré l’aspect sanitaire, d’autre part que les actions politiques et sanitaires de l’Allemagne lui ont permis d’avoir 3,2 fois moins de décès/million d’habitants que la France. Les raisons de cette différence entre les deux pays sont multiples mais on peut noter que la rapidité d’action a joué un rôle primordial. L’Allemagne a décidé d’un confinement global à résidence comme nous, mais avec 11 jours d’avance sur l’atteinte du 1 décès/million d’habitants. En effet l’Allemagne a déclaré le confinement 3 jours avant d’atteindre le 1 décès/million, lequel s’est produit 8 jours plus tard que nous. Elle a dès la mi-février remis à niveau ses moyens de protection, de détection, d’hospitalisation, de réanimation.

Néanmoins le confinement à résidence et l’arrêt de l’appareil productif ont été moins stricts que chez nous avec une grande variabilité selon les lands. Ceci joue d’une manière significative sur la différence de perte de croissance dans ces deux pays. Non seulement l’Allemagne a apparemment réussi son pari santé mais elle a minimisé la perte économique. La France a perdu sur les deux tableaux. Il faudra confirmer ceci sur le trimestre suivant mais on voit que la rapidité d’intervention avec les moyens nécessaires suivie d’une politique de confinement peut donner des résultats pour un sacrifice économique néanmoins non négligeable. Il reste à confirmer que le prolongement du confinement une fois jugulé les premiers foyers de contagion est nécessaire car c’est lui le responsable de l’impact économique.

Belgique et Pays-Bas

Il s’agit cette fois de deux petits pays réunis par une frontière et une longue histoire commune. Leur géographie et un certain partage de langue flamande rend les échanges particulièrement faciles donc intenses. Leurs poids démographiques sont assez comparables avec toutefois une population 70% plus élevée, et une densité de population supérieure chez les Pays-Bas. Ces deux pays ont dépassé le taux moyen de décès grippaux non vaccinés, mais de peu pour les Pays-Bas. D’ailleurs la Belgique reste le pays du monde ayant le plus grand nombre de décès/million. Si on peut considérer que les Pays-Bas ont réussi à obtenir un taux comparable à celui de la grippe saisonnière, la Belgique a dépassé ce taux de plus de 160%. Mais leurs politiques de gestion de l’épidémie sont fondamentalement différentes. La Belgique a pratiqué une politique de confinement calquée sur la France et avec retard. Les Pays-Bas ont mené une politique basée sur une discipline collective de distanciation physique sans stopper brutalement leur économie et sans fermeture de ses frontières avec la Belgique et l’Allemagne. Le résultat sanitaire est spectaculaire et montre que l’épidémie du coronavirus a un taux de mortalité comparable à une grippe saisonnière malgré une promiscuité importante avec sa voisine belge beaucoup plus impactée par le virus. 

Ce bon résultat des Pays-Bas se retrouve dans la perte de croissance malgré quelques décisions contraignantes sur les lieux de rassemblement, dont les écoles, musées et autres. Sa perte de croissance est plus de 2 fois inférieure à celle de la Belgique et inférieure à celle de l’Allemagne. Malgré sa très mauvaise gestion sanitaire, la Belgique affiche une perte de croissance nettement moins élevée que celle de la France. Il faut sans doute y voir la raison dans une libre circulation des biens et des personnes qui a été conservée dans le trio Belgique, Pays-Bas et Allemagne. Malgré son confinement strict et sa mauvaise gestion de l’épidémie, la Belgique a ainsi minimisé la perte économique, mais néanmoins beaucoup moins bien que sa voisine les Pays-Bas. Ceux-ci ont privilégié une attitude de liberté collective et individuelle dans une situation épidémique considérée comme de type grippal ne nécessitant pas de figer l’économie du pays. 

Espagne-Portugal 

Ce dernier couple a une frontière commune de 1000 km et, si l’une est tournée vers la Méditerranée et l’autre vers l’Atlantique, l’histoire et la proximité économique en font des partenaires naturels et indissociables malgré une langue différente. Ces deux pays ont très tôt fermé leur frontière commune à l’instigation du Portugal. Celui-ci est un des pays ayant réagi le plus tôt et aussitôt que des cas de contamination sont apparus en Italie puis en Espagne. Les deux pays ont choisi finalement le confinement à résidence mais le Portugal a montré une rapidité bien supérieure de mobilisation des habitants et des ressources du pays. Alors que l’Espagne est le deuxième pays du monde dans le nombre de décès/million d’habitants, le Portugal a près de 5 fois moins de décès/million et va sans doute terminer cette épidémie avec moitié moins de morts qu’une grippe saisonnière. C’est une performance remarquable car les Pays-Bas qui ont fait peu d’actions ont montré que le taux de mortalité de ce COVID-19 est bien de l’ordre de celui d’une grippe saisonnière malgré les affirmations de l’Institut Pasteur qui la situe plutôt vers 0,052%, sans doute influencé par les taux français et italiens 0,042% et 0,054% atteints le 22 mai. L’application du confinement à résidence avec une réaction tardive et des moyens d’actions de protection, détection, de tri, et d’hospitalisation ont placé l’Espagne dans une situation pire que la nôtre. Le Portugal s’est mobilisé au plus tôt dans une lutte patriotique, économique et sociale contre le virus et ses effets. Elle a pris contact avec la Chine et bénéficié ainsi d’une aide en matériel avant les autres pays. Mais ce partenariat l’a aussi amenée à bénéficier de conseils de lutte et d’ailleurs finalement l’officialisation de l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Le Portugal a décrété la mobilisation générale et appelé à l’obéissance civique volontaire, même si elle a finalement mis en place des sanctions. De plus le pays s’est mobilisé pour produire au plus tôt chez lui les moyens de protection et de détection. Il a demandé aussi très tôt aux hôpitaux de s’organiser pour recevoir au mieux les malades contaminés. Ce pays a montré qu’un pays mobilisé très tôt contre une épidémie pouvait la tuer dans l’œuf, comme l’ont fait Taïwan et la Corée du Sud.

Mais contrairement à ces pays asiatiques, le Portugal a bloqué son épidémie par un confinement à résidence, moins strict il est vrai que le nôtre mais avec plus de discipline volontaire. Il n’a pas pu éviter la sanction économique 2,3 fois plus importante que celle des Pays-Bas. On est dans le concept de base, la santé a un coût, et sur ce concept le Portugal a un peu moins bien réussi que l’Allemagne. Son taux de mortalité est un peu supérieur et sa perte de croissance aussi. L’Espagne, qui a confiné comme la France, a moins bien réussi qu’elle sur le plan sanitaire et n’a que très peu gagné sur la perte de croissance. Ceci confirme les mauvais résultats obtenus avec une mobilisation tardive où le confinement à résidence non seulement ne diminue pas le taux de mortalité mais au contraire l’augmente et tue l’économie. Le couple Espagne-Portugal en est une nouvelle démonstration. La vitesse et la vigueur de réaction du Portugal a diminué le taux de mortalité en-dessous du seuil de la grippe saisonnière mais au prix d’une sanction économique. L’Espagne a perdu comme nous sur les deux tableaux. 

L’examen de ces trois couples de pays très frontaliers montrent clairement l’impact des décisions sur d’une part les concepts de base d’abord, et d’autre part sur la rapidité  d’action et sur l’adéquation préalable des moyens de protection, de détection et de traitement.

Sur le plan du concept, le choix du « laisser faire » adopté par les Pays-Bas, la Suède et la Bosnie-Herzégovine, n’a de sens que si les taux de propagation et de mortalité sont acceptables, donc ici de type épidémie grippale. Ce choix est risqué sans information sûre sur ces deux conditions et implique l’acceptation de la maladie avec l’idée qu’elle touchera surtout les plus faibles dans une sélection et une immunisation naturelles assumées. Ce concept qui ne posait pas de problèmes éthiques il y a encore un demi-siècle où l’on acceptait les morts de la rougeole, s’est affaibli dans la plupart des pays européens sous l’offensive des vaccins susceptibles de protéger de tout. Cette offensive continue au plus grand profit de Big Pharma d’autant mieux que la peur de la maladie est inculquée en l’agitant à tout propos et en particulier par une épidémie, classée préventivement mais à tort de pandémie. Le concept « La santé n’a pas de prix » est en apparence basé sur celui du « gagnant-gagnant ». Je vous sauve et moi je pique votre argent. Les vaccins ne sont évidemment pas anodins mais les effets secondaires indésirables et mortels sont soigneusement cachés avec force de statistiques truquées ou biaisées. La politique de confinement et de déconfinement adoptée par la France est l’exemple du conditionnement d’un peuple pour une nouvelle vaccination de masse. Son deuxième but est l’affaiblissement industriel et commercial du pays permettant son dépouillement par le rachat à vil prix de ses entreprises en faillite par de grands mercenaires de la finance. 

Au-delà de ce choix conceptuel, le choix du « La santé n’a pas de prix » doit effectivement permettre de sauver des vies. C’est ce que le Portugal et l’Allemagne ont réussi avec d’autres pays européens comme l’Autriche, le Danemark, la Hongrie, etc. Ils l’ont payé plus ou moins cher sur leur économie. Cette perte est directement liée alors aux politiques de gestion de l’épidémie. Les pays ayant préparé le plus tôt l’arrivée de l’épidémie en assurant l’approvisionnement des moyens de protection des professions de santé, des moyens de détection, puis la mise en œuvre des locaux de tri, et des moyens hospitaliers adéquats, ont réalisé l’objectif de faire descendre le taux de mortalité en-dessous de celui d’une grippe saisonnière. Autrement dit ils ont payer le prix pour un résultat efficace sur le nombre de décès. C’est le cas entre autres de l’Allemagne et du Portugal. Pour la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni et la France c’est la double erreur, la double peine. Le prix payé ne sert alors qu’à augmenter le nombre de décès d’une grippe saisonnière.

Ils ont commis deux erreurs rédhibitoires, d’une part un retard à l’allumage dans la préparation des moyens, et dans la détection lors des premiers foyers avec isolement ciblé des malades, et d’autre part la mise en place beaucoup trop tardive d’un confinement global à résidence qui a créé une multitude de bains de contamination. Ceci est de plus en plus évident dans la comparaison de pays à pays. On peut dire que l’un des meilleurs exemples de gestion de l’épidémie est représenté par l’Allemagne dont la France aurait bien dû s’inspirer et dont on cache médiatiquement les bons résultats. Elle a très bien préparé la phase 0 d’arrivée de l’épidémie, et réussi la phase 1 de ciblage des premiers foyers de contamination avec isolement ou traitement des malades avec les moyens adéquats. Son résultat sanitaire est excellent mais elle en paye le prix. Néanmoins tout laisse à penser que la phase 2 de confinement global à résidence, même moins strict que la France, a détruit une partie des gains de vie obtenus dans les phases précédentes. Les actions différenciées selon les Lands ont sans doute atténué cet aspect négatif. Autrement dit l’Allemagne aurait pu faire mieux en pratiquant ce que la France s’est résolue à faire dans la phase déconfinement, c’est le traitement immédiat des nouveaux foyers d’infection. Elle aurait en plus sauvé son économie ! 

En conclusion le choix de base est un concept de survie humanitaire par une vaccination naturelle comme pensé par les Pays-Bas et la Suède, soit par un isolement des populations sur un plan collectif et individuel. Ce dernier concept est connexe avec l’aboutissement à un traitement par vaccination médicale volontaire ou obligatoire. Dans le premier concept on accepte un taux de décès raisonnable ou habituellement consenti, dans l’autre on accepte non seulement le prix économique, social et psychique à payer, mais on s’engage dans la voie de la vaccination.

C’est d’ailleurs la raison première du conflit qui oppose le Pr Raoult à la doxa médicale mondiale. L’idée qu’un médicament peu cher et très répandu puisse apporter un gain de vies humaines est par définition impensable et inacceptable dans une société où l’on court vers l’innovation incessante et à n’importe quel prix. Même si ce médicament est inefficace et un simple placébo, on ne prend pas de risque au-delà du taux de mortalité d’une grippe saisonnière pour un tel virus comme l’ont montré les Pays-Bas puisqu’il n’y a pas d’autre traitement. Par ailleurs avec des moyens adéquats de protection, de détection, et de tri on peut obtenir des résultats spectaculaires sans impact notable sur l’économie comme en Corée du Sud. Ces résultats sont infiniment meilleurs que le vaccin qui ne s’adapte le plus souvent pas à la mutation rapide des virus et dont la couverture pour la grippe en nombre de décès évités est ridiculement faible comme je l’ai montré. Il apporte en plus son propre taux de mortalité.


L’évolution sociétale en cours nous conduit à la soumission 

A des forces financières axées avant tout vers le profit

Pour lesquelles la liberté des peuples et leur santé 

Ne sont que des moyens ou des axes de gains

Dont on se sert en développant la peur 

Des peuples devenus moutonniers

Facilement utilisables, fichables,

Et volontairement payeurs !
 
Claude Trouvé 
24/05/20

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