Deux préoccupations
ont agité les Etats dans le monde depuis la prise en compte de l’épidémie de ce
virus mal connu, sauver le plus de vies possibles, et sauver l’économie d’un
désastre. 5 pays dans le monde n’ont pu réaliser ni l’un ni l’autre à savoir Belgique,
Espagne, Italie, Royaume-Uni et France. Ils ont tous dépassé le taux de
mortalité des grippes saisonnières évalué à 0,03% de la population. L’objectif
sanitaire est donc raté. Il en est de même pour 3 autres pays, Suède, Pays-Bas
et Etats-Unis. Mais les deux premiers, Suède et Pays-Bas, font partie de l’UE,
et se signalent par une stratégie basée sur le non-confinement à résidence et
un appel au sens civique de leur population. Les 8 pays restants ont donc
atteint leur objectif sanitaire avec seulement plus ou moins de succès et un
impact économique plus ou moins invalidant. Sur la réussite sanitaire c’est la
Grèce qui a réussi à repousser presque totalement l’attaque virale, suivie par
le Maroc, un des pays africains pour lesquels on avait émis les plus grandes
craintes sur la capacité de lutte.
Revenons
un moment sur le taux de mortalité de la grippe saisonnière qui bénéficie de la
vaccination. Selon les institutions médicales françaises de suivi des maladies
infectieuses, le nombre de décès provient à 90% des personnes âgées de plus de
65 ans. Ce pourcentage est même plus élevé pour le COVID-19 car les très jeunes
sont moins atteints. Cette catégorie de personnes âgées représente 20% de la
population française, et elle est vaccinée à 50%. Le taux d’efficacité du vaccin
est variable entre 30% et 60%. Si l’on garde le pourcentage de 60% d’efficacité
pour les +65 ans, on peut trouver que le pourcentage de gains sur les décès
chez cette catégorie est de 30% (0,6*0,5), et sur la population française de 6%
(0,3*0,2). Finalement la vaccination grippale des personnes âgées fait au plus
baisser le taux de mortalité de 5,4% (0,06*0,9). Sur une forte grippe de
10000 décès, cela évite 540 décès prématurés. On voit au passage que la grande
campagne sur le vaccin sauveur pour le COVID-19 est encore un leurre vendu ou
imposé aux Etats par l’industrie pharmaceutique, d’autant plus que les effets
secondaires indésirables voire mortels du vaccin existent.
En
ce qui concerne le taux de mortalité du COVID-19 sur une population non
vaccinée on doit donc majorer le taux retenu de 0,03% par les 5,4% supplémentaires
soit 0,03046 % (0,0003*1,054). On conçoit que par rapport aux différences de
gestion de l’épidémie représentées sur le graphique ci-dessus la barre du taux
de mortalité d’une infection virale placée à 300 décès/million d’habitants ou à
304,6 pour tenir compte de la vaccination ne change pratiquement rien. Mais
cela veut dire que la gestion de la prochaine épidémie de ce nouveau virus par
le vaccin a toutes les chances d’être un coup d’épée dans l’eau couteux et ajoutant
ses propres risques. J’en termine avec cette affaire de vaccin, qui sous-tend
toute la politique de déconfinement en France que l’on essaie de pousser au
moins jusqu’à la fin de l’année sous la menace du rebond, en citant une déclaration
de l’ancienne Ministre de la Santé Agnès Buzin sur Europe 1 : « Le
problème est que chaque vaccin est un pari, a-t-elle développé, on est obligé
de parier sur les souches qui vont circuler, six mois avant que le virus
apparaisse dans le monde. Donc, de temps en temps, le pari est gagné, de
temps en temps il est moyennement gagné et parfois pas du tout. » La
constante mutation rapide des virus assure ainsi une vaccination annuelle
perpétuelle… un marché de dizaines de milliards.
Le
suivi des décès du COVID-19 dans les 16 pays représentés sur le graphique
ci-dessus montre clairement que : Contrairement au faible impact du vaccin,
l’intervention politique et sanitaire de gestion de l’épidémie a une importance
considérable. Ainsi on peut constater que par rapport au taux de mortalité
grippal, l’action politique et sanitaire de 8 pays l’a probablement aggravé (Belgique,
Espagne, Royaume-Uni, Italie, France, Suède, Pays-Bas, Etats-Unis), et que celle
des 8 autres l’a diminué efficacement (Suisse, Portugal, Allemagne,
Danemark, Autriche, Hongrie, Maroc, Grèce). Les recommandations
habituelles en période grippale, mouchoir à usage unique, port de masque
jetable, se laver les mains, tousser dans sa manche, éviter de postillonner,
sont des gestes de protection renouvelés dans tous les pays pour le COVID-19, avec
seulement une communication et une application plus ou moins bonnes, et plus ou
moins autoritaires. Quels sont les autres grandes actions plus ou moins bien déployées
et sur quels concepts de la lutte ?
J’en
ai déjà parlé précédemment mais on peut y revenir rapidement. Le premier
concept devant un virus inconnu de nouveau type infectieux, est d’attendre pour
juger de sa contagiosité et de sa dangerosité. Le deuxième est la croyance sur
l’efficacité des actions possibles. Cela relève des concepts guerriers défensifs
ou offensifs. L’éventail des actions possibles est à replacer dans une
dimension espace-temps. Dans l’espace on trouve les moyens de protection, pour
tous et pour la population de santé au contact des infectés, les tests, les
tris, les confinements ciblés sur les contagieux et les hospitalisations. Dans
la dimension temps c’est l’importance donnée à la rapidité d’intervention et la
durée des contraintes de vie imposées. Dans la globalité espace-temps, on
trouve le confinement à résidence et la durée ad-libitum plus ou moins ciblée
dans l’espace. Ce dernier peut ainsi s’appliquer à un village ou à l’ensemble d’un
pays avec ou non fermeture des frontières.
Mais
il existe un troisième concept et qui prend toute son importance en période dé
déconfinement. C’est un concept existentiel, un concept de civilisation, celui
du prix de la vie. Le kamikaze, le terroriste envoyé par Allah, n’a pas les mêmes
références que la civilisation occidentale marquée par la chrétienté. Mais la
vie a toujours un prix, que l’on se sacrifie pour son pays ou pour une autre cause
aussi belle soit-elle. Soit on en accepte le coût à l’avance, soit on finit par
s’y soumettre. La génération des plus âgés d’entre nous avait admis qu’il
fallait laisser un tribut à la grande faucheuse plutôt que se battre contre des
moulins. On se battait pourtant contre la maladie pour faire survivre l’humanité.
On ne voulait pas par exemple dans un concept plus large un taux de mortalité
dans la première enfance qui soit supérieur à celui des autres tranches d’âge.
Soit on le maintenait bas en Europe, soit on augmentait le taux de natalité en Afrique.
Ce concept du prix à payer pour la vie avait pris jusqu’à aujourd’hui une
importance telle que l’on pensait que la vie n’avait pas de prix, il fallait la
sauver coûte que coûte. Ceci a été appliqué au début de l’épidémie dans presque
dans tous les pays européens, sauf trois, la Suède, les Pays-Bas et la
Bosnie-Herzégovine. Ces derniers ont misé sur l’immunisation et la
responsabilisation, collectives et le moins possible contraintes.
En France,
en Italie, en Espagne, le débordement des services hospitaliers a donné les
premiers coups de canif dans ce concept ou des choix dramatiques ont dû être
faits sur les personnes à garder en réanimation. Dans le déconfinement, on n’hésite
plus à prendre des risques de contagion, donc de décès, pour des raisons
économiques. Le « sacrifice des enfants » est autorisé par le pouvoir
car ceux-ci sont passés du rôle de contaminants à risque, à une protection à l’école
supérieure à celle du foyer, et à un rôle mineur de contaminant. Dans le même
temps on a laissé les collèges fermés et les étudiants chez eux… donc en zone à
risque.
Compte-tenu
de ces trois concepts, et des moyens d’action disponibles ou non, les politiques
de gestion de l’épidémie ont été diverses et les résultats obtenus extrêmement
différents sur le plan sanitaire. Mais le troisième concept du prix de la vie a
un impact sur la vie économique des pays contaminés qui s’avère aussi différencié
entre les pays que celui de l’objectif de santé publique. C’est ce dont je
parlerai dans le prochain article pour répondre à ces interrogations : « Doit-on
choisir entre l’action et l’inaction ? », « Doit-on choisir entre
un taux de mortalité plus faible que celui de la grippe, et une économie peu
impactée ? », et enfin « Peut-on réussir les deux ? ».
On
dispose désormais des éléments statistiques
Pour
juger de l’impact des politiques de gestion
Privilégiant
la santé ou l’économie du pays,
Et
de leur importance sur les résultats
Bien
au-delà de celui du vaccin,
Leurre
qui permet au pouvoir
De
maintenir la soumission
D’un
peuple par la peur !
Claude
Trouvé
23/05/20
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