mercredi 3 juin 2020

Dès sa campagne présidentielle le candidat Donald Trump a soulevé une bronca haineuse unanime des médias français aux ordres du pouvoir, de notre « intelligentsia » dont le plus beau spécimen est BHL, de l’élite de gauche et de droite, et de ce peuple gaulois à qui on a donné une tête de turc. Que n’ai-je entendu sur ce personnage rustre, franco-incompatible aux allures de cow-boy et affublé d’une coiffure qui ravissait les caricaturistes ? Oui c’est vrai cet homme n’a rien ni du français moyen ni de l’élite politico-intellectuelle, et il n’aurait eu aucune chance d’être élu en France. Dans notre pays c’est l’élection du splendide couple Obama, noir de surcroît, qui a fait se pâmer la gauche française, et une bonne partie de la droite qui ne juge que par le look, la prestance et les diplômes. 

Pourtant le binôme Obama-Hillary Clinton, qui surfait sur l’Obamacare d’une part, et la domination militaire d’autre part, a laissé un Etat justement dans un bien plus piteux état que son prédécesseur et enflammé plus que lui la terre entière de soulèvements et de guerres sans précédent. Il a laissé à son successeur un pays encore plus endetté, avec plus de chômeurs et moins d’industries. Il a épuisé son pays en interventions coûteuses un peu partout dans le monde dans une guerre en Irak et en Syrie où il a joué un double rôle honteux en luttant contre Daesh et en l’armant en sous-main pour faire perdurer le conflit jusqu’à la destruction de la Syrie. Le but visé était son partage territorial entre Israéliens et Turcs, l’implantation de bases américaines et la récupération des ressources énergétiques tout en s’approchant un peu plus des frontières russes. Ceci ne faisait que succéder à la destruction de la Libye en poussant la France à intervenir et en l’y aidant. On peut ajouter beaucoup d’autres actions dont celle du soulèvement en Ukraine pour y placer un homme-lige américanisé par son entourage dûment choisi. La pièce maîtresse de cette action guerrière était menée par Hillary Clinton aux mains de l’Etat profond, au sens où il représente une puissance financière et économique de poids mondial agissant toujours dans l’ombre. C’est celui-ci qui a armé Hitler alors que le peuple américain l’a combattu en y sacrifiant ses Gis. 

Il ne faut pas confondre l’Etat profond avec l’Amérique profonde, celle des grands espaces, des cow-boys, celle de l’esprit aventurier de ceux qui ont conquis et défriché ce pays. Lors de la dernière élection présidentielle l’Etat profond était derrière Hillary Clinton, démocrate de circonstance, comme il l’avait été avec les Bush, républicains de tradition familiale. L’Amérique profonde s’est révélée derrière Donald Trump, qui à la stupéfaction générale du monde occidental a remporté l’élection d’une courte tête. Cette élection est purement inacceptable par l’Etat profond et la hache de guerre est toujours déterrée dans une opposition frontale au Président où celui-ci se heurte non seulement à l’opposition démocrate traditionnelle mais à une partie de l’élite républicaine, toutes deux noyautées par cet Etat profond. Par ailleurs les pouvoirs du Président américain sont beaucoup plus restreints que ceux du Président français. Il doit donc lutter pied à pied pour imposer ses idées avec souvent des concessions contraires au but qu’il recherche. On le voit en Syrie où sa volonté profonde est de sortir de ce piège coûteux mais où il doit laisser remettre les troupes qu’il avait retirées sous la pression de la CIA et du Pentagone. 

Cela brouille son image, car tout est complexe dans l’action des Etats-Unis, puisque parmi les décideurs il y a des payeurs et ces payeurs sont dans l’Etat profond. Pour ce dernier l’important est de persuader le peuple qu’il est la puissance mondiale de la démocratie et que sa puissance lui donne le droit d’ingérence dans tous les pays du monde au nom du droit divin de justice et de démocratie, et de construire un monde nouveau sous la houlette des Etats-Unis, devenus gouvernement mondial. Le maniement des guerres, des pandémies, des vaccinations obligatoires, des embargos, sont justifiés parce que la fin justifie les moyens.

Donald Trump doit donc être combattu sans relâche et par tous les moyens, celui de l’assassinat devant être regardé comme un moyen ultime à employer seulement en cas de réélection après le souvenir laissé sur celui des Kennedy. Il représente une autre vision du monde, celle d’une Amérique conquérante de sa propre prospérité dans une guerre économique évitant les conflits armés et se soustrayant à tous les organismes mondiaux dont le but tend vers un gouvernement mondial. Evidemment Donald Trump se sert de sa puissance militaire au profit de sa guerre économique pour redonner aux Etats-Unis une prospérité perdue en augmentant la croissance économique, en diminuant le chômage et en augmentant la redistribution des nouvelles richesses. Mais dans son dos des force contraires sont prêtes à jouer contre lui, voire à sacrifier l’économie américaine pour enlever la carte maîtresse de Trump pour la prochaine élection américaine. Pour l’Etat profond tout peut justifier, même les actions intérieures les plus horribles, pour regagner le terrain perdu après la défaite d’Hillary Clinton. 

Vu par nous français, il ne s’agit pas de se réjouir de l’action de Donald Trump parce qu’il est plus notre ennemi économique que notre partenaire amical prêt à nous défendre. Il veut que l’Europe soit un déversoir privilégié de l’économie américaine. Pour lui l’Europe doit avoir un interlocuteur, il a choisi l’Allemagne parce que c’est l’économie européenne la plus forte et qu’il doit négocier avec elle. Il doit aussi veiller à ce que la Russie ne vienne pas lui piller des marchés sur l’Europe et il va s’opposer frontalement au projet de gazoduc North Stream II. Il doit céder malgré lui à des manœuvres militaires en Europe à la frontière russe, augmenter le nombre de ses soldats et leur armement, mais il ne veut plus payer le prix fort sur la présence de l’OTAN. Il concède aux vues militaires de l’Etat profond, mais pour poursuivre une lutte économique. Sa dernière initiative d’inviter la Russie au G7 en dit long sur sa ligne de conduite, celle d’un manager soucieux de toujours rechercher des accords commerciaux gagnants-gagnants. Il est loin des concepts idéologiques français dans lesquels l’argent sale fait partie.

C’est la raison profonde du désamour des français pour Trump après Obama. Ils ont adoré l’emblème supposé de la négritude reconnue au plus haut niveau, le discours construit sur les bancs d’une université prestigieuse, la beauté d’un couple, et surtout l’apparente lutte pour la « démocratie » dont ils ne pouvaient pas admettre que ce n’était qu’un leurre commode pour un autre but. Ils ont même pensé que les dégâts guerriers des Bush allaient pouvoir cesser puisqu’il s’agissait du parti de l’opposition qui leur succédait. Avec l’appui inconditionnel des médias, les français se sont bercés d’illusions pour lesquelles ils ne sont toujours pas informés parce que le but de l’Etat profond n’est pas poursuivi qu’aux Etats-Unis mais aussi dans le monde occidental par une idéologie financière apatride et mondialiste. En réalité Trump se rapproche de la vision des BRICS, où l’union ne peut pas se faire en détruisant la souveraineté des pays. En particulier une entente se crée entre Poutine et Trump au grand dam de l’Etat profond qui instrumentalise des attaques pour haute trahison. La preuve est que malgré la présence des russes et des américains face à face en Syrie, cela ne tourne pas au vinaigre malgré plusieurs incidents qui auraient pu y conduire. Même la Chine de Xi Jinping voit à présent s’ouvrir à elle l’opportunité de rejoindre cette alliance américano-russe dans un nouveau jeu des trois plus grandes puissances du monde, afin de sortir elle aussi de l’influence subversive qui a prétendu l’instrumentaliser depuis plus d’un siècle jusqu’à présent…Le Royaume-Uni est sollicité pour y participer avec son ancienne expérience de puissance dominante. 

Je comprends que les français, sensibles aux valeurs de la gauche, aient vu aussi dans Obama, le tueur de la politique d’hégémonie d’un mondialisme américain, et aient applaudi son élection. Mais au bout de deux mandats de celui-ci ils n’ont pas voulu ouvrir les yeux sur la réalité, celle d’un Président continuant en fait l’œuvre précédente avec dans le dos l’Etat profond qui l’avait porté au pouvoir comme les Bush. Il leur a suffi d’un Obamacare pour l’absoudre. Le délabrement socio-économique des USA, l’engagement encore plus généralisé dans les complots de déstabilisation des pouvoirs et les ingérences armées, n’ont jamais été aussi intenses. C’est contre cette vision du Monde que Trump a été élu par l’Amérique profonde qui compte ses morts, et ses sous, et non par l’élite Newyorkaise ou la bien-pensance intellectuelle et artistique. Trump est profondément américain, c’est la puissance économique de son pays qui est son obsession, et non celle d’un pouvoir mondial dans lequel les américains finiraient eux aussi par y perdre leur âme. Il l’est à sa manière rustre de cowboy et d’affairiste, mais il y a un peu de De Gaulle dont son attachement à son pays.

Faut-il pour autant se pâmer devant Trump comme certains l’ont fait dans une Obamania hystérique ? Non Trump n’hésitera à nous tailler des croupières sur le plan économique, il fera tout pour que les pays européens achètent du matériel américain, des chasseurs US contre nos Rafale, et joue à merveille le commercial des grandes sociétés tout en payant de moins en moins pour l’OTAN. Il n’hésitera pas à nous aider militairement, mais seulement si une grande puissance met le pied sur le sol européen, ou est entrain de lui ravir des marchés essentiels à son économie. Trump a des dollars dans le cervelet, des reflexes de manager. Mais quand on a compris son mode de fonctionnement, son but, il s’avère un ennemi avec lequel on peut nouer des relations gagnant-gagnant. Plus important pour nous, c’est que si les manœuvres de l’Etat profond, par la déstabilisation socio-économique tentée en ce moment, aboutissaient à la non-réélection de Trump, nous aurions le retour à un Président, animé des mêmes intentions cachées qu’Hillary Clinton. C’est un grand couvercle qui sera mis sur la démocratie, et la continuation du but d’une puissance guerrière et financière qui voudra dominer le monde par la force et l’argent, et continuera le travail de démolition des nations. Oui les Etats-Unis continuent néanmoins cette politique, comme au Venezuela récemment, mais on doit noter que Trump ne la pousse jamais jusqu’au bout et laisse finalement arriver les pétroliers iraniens, et la Russie apporter son aide. Il doit en permanence déjouer les actions guerrières des forces manipulées par l’Etat profond par un pas concédé en avant et un pas en arrière. Ces attitudes sont incompréhensibles pour un français qui ne sait pas ce qui se joue là-bas et qui a un Président aux pouvoirs nettement plus étendus. 

Nous n’avons aucune raison de suivre Trump en vassal mais au contraire de traiter d’égal à égal dans un climat de discussion entre concurrents, et non d’aboyeurs parce qu’il a décidé que les prévisions climatiques n’ont aucune base sérieuse qui vaillent que l’on y consacre des centaines de milliards. Trump fait tout pour délivrer son pays de toutes les contraintes qui finissent par peser sur lui, toutes ses organisations où les USA ont mis beaucoup d’argent mais qui militent finalement pour cet objectif de mondialisation lequel veut finalement gommer les nations et les réunir sous la coupe des puissances de l’argent. Quand la France se soumet à des directives contradictoires de l’OMS pour une pandémie, qui n’en est pas une et seulement un danger viral comme certaines grippes, Trump comprend que l’épidémie et la peur communiquée par l’OMS va détruire son économie. Il lutte contre ce danger malgré l’opposition de nombre des gouverneurs sous influence de l’Etat profond, et finalement sort de l’OMS. Trump ne veut pas d’un pays dans une course guerrière au pouvoir mondial à partir des puissances financières judéo-américaines, il veut un pays souverain où l’augmentation de la richesse est un but nécessaire pour pouvoir améliorer la vie de ses concitoyens même s’il n’est pas suffisant. Il s’opposera au traçage et au puçage de sa population, à la censure des grands médias, et à toutes les actions des mégalomanes comme Bill Gates, et des grandes sociétés qui se sont emparées des réseaux sociaux quand ceux-ci essaient de porter atteinte à la liberté individuelle de ses concitoyens.
 
Il n’est pas dans notre intérêt de dénigrer les actions de Trump 

Si elles ne portent pas atteintes à notre souveraineté.

Même s’il s’avère un concurrent plus coriace 

Il porte une nouvelle vision du monde

Et représente un dernier rempart 

Contre un pouvoir mondialiste

Où l’argent broie les peuples !

Claude Trouvé 
02/06/20

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