« Nous
voulons dénoncer cette décérébration française, ce manque de cerveau-chef par
quoi sont annulées les meilleures énergies de notre malheureuse nation enrossée
de parlementaires » (Barrès, Scènes et doctr., t. 2, 1902, p. 96)
Cette
phrase est toujours d’actualité à l’exception du fait que le cerveau-chef
pratique intentionnellement ce gaspillage d’énergie et fait tout pour décérébrer
les français. La gestion de la crise sanitaire en est un exemple criant dans la
décision tardive de confinement à résidence généralisé sur tout le territoire
et même sur la phase de déconfinement où la gestion de l’enseignement des
enfants tourne au ridicule.
L’information
sur l’épidémie du COVID-19
Anxiogène
en permanence l’information du pouvoir se contredit tout au long du déroulement
de l’épidémie : « Rentrez chez vous, ne bougez plus », « Le
masque est inutile, voire nocif », « Sortez mais vous devez
vous y autoriser sous peine d’amende », « Gardez vos distances
si vous n’avez pas de masque », « Portez un masque, c’est un
geste salutaire pour les autres », « Le virus se répand
toujours et peut vous contaminer, sortez le moins possible », « Les
rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits », « Les
enfants sont plus vulnérables, gardez-les chez vous », « Les
enfants ne sont pas souhaités dans les EHPAD », « Les
enfants sont contaminants, mais peu vulnérables », etc. La litanie des
décès par jour et du nombre grandissant de cas martèle la dangerosité du virus
dont on s’est vite aperçu que cela ne dépendait que de la façon dont l’épidémie
était gérée. Puis le déconfinement avec la restriction de déplacement à 100 km,
suivi rapidement de sa disparition sans que le nombre de décès et de cas n’ait
vraiment varié, montre l’amateurisme des décisions. La seule distanciation
ayant un sens est celle physique entre les individus. Se déplacer à moins de
100 km mais ne pas respecter cette distanciation, pratiquée naturellement pour
une grippe ordinaire, est plus disséminant que de le faire à 500 km en la
respectant.
Désormais
c’est le retour de la peur à cause d’un rebond maintenant ou plus tard sous
forme saisonnière. Au nom du principe de précaution, principe on ne peut plus
paralysant sur la liberté d’observer, d’analyser, et de décider sur des
informations acquises, contrairement au principe de prévention, on sème la peur
du lendemain menaçant d’autant plus que l’avenir est inconnu. Si cette peur
était inculquée de la sorte à l’automobiliste, plus personne ne s’aviserait de
conduire. La peur du nucléaire, peur non raisonnée vu l’expérience de sûreté
acquise en France contrairement à l’industrie chimique, conduit à l’arrêt de
réacteurs nucléaires non pour dangerosité pour donner un salaire à la peur.
Evidemment des forces puissantes ont leur intérêt dans l’épandage de la peur et
de la fébrilité pour persuader qu’il faut attendre le vaccin qui est le révélateur
des intérêts financiers.
L’information
factuelle correcte sur les décès du COVID-19
L’information sur le
nombre de cas donne un effet spectaculaire sur l’épidémie, mais peu de personnes
en meurent soit 0,006% de la population mondiale et 0,13% de cas y sont
recensés le 26/06/20 en moyenne. En France ce même jour 99,95% de la population
n’en est pas morte et 99,76% de la population n’est pas comptée dans les cas d’hospitalisation.
Ceci mérite-t-il une panique générale et une destruction de notre économie ?
La question n’est même pas posée, seule l’émotion que suscite la peur sert de
réflexion. Quel but a atteint le pouvoir, est-ce la santé des citoyens ?
La réponse se trouve dans ce graphique qui montre que nos pays voisins ayant
appliqué la même gestion de la crise sanitaire ont obtenu des résultats très
supérieurs à l’Allemagne, dont la France avec 4,2 fois plus de décès/million d’habitants.
Si nous avions aussi bien géré que l’Allemagne nous aurions sans doute eu plus
de 22 000 morts de moins. Pire la Belgique, frontalière de la France et
de l’Allemagne, en est à 7,8 fois plus de décès. Ceci ne peut pas être à un
facteur virale différent mais à une gestion humaine différente. La comparaison
finale avec la Suède va être intéressante puisque ce pays n’a pratiquement rien
fait d’autre que de prôner une discipline de distanciation physique et n’a pas voulu
utiliser le protocole du Pr Raoult. Cela montrera ce que la France a gagné en
décès par sa politique de gestion sanitaire mais au prix d’une destruction
partielle de son économie.
Alors
le rebond du COVID-19 ou de la peur ?
Le
matraquage journalier des médias, en particulier télévisés, sur la probabilité
de rebond en se servant de toute petite vaguelette de cas dans un quelconque
pays du monde où l’épidémie était censée en voie d’extinction. On a parlé de
rebond en Allemagne, en Chine et en Corée du Sud pour convaincre du danger. Or il
y a eu 0 décès entre le 5 et 26 juin, soit trois semaines, et le nombre supplémentaire
de cas est de 435. Ramené à la population française ceci correspond à 0 décès
et 4 cas supplémentaires. En Allemagne durant cette période le nombre de cas a
augmenté de 4,8% et de 5,8% en France, tandis que le nombre de décès était de 263
en Allemagne et de 667 en France. Avec aucun décès de plus en Corée du Sud, le
rebond c’est chez qui ? le Brésil est dans une phase ascendante que nous
avons traversée, mais il est trois fois plus peuplé que nous d’où des chiffres
dont on se sert pour impressionner le téléspectateur. La France continue à
manier la peur mais désormais le peuple, en particulier, réalise qu’il a eu
peur pour rien dans beaucoup de régions de France et les gestes barrières de
distanciation sociale ne sont plus écoutés. On obtient même l’effet inverse et
la mascarade de précautions dans l’école et lors du deuxième tour des élections
municipales qui apparaît en décalage complet par rapport au ressenti d’une
grande partie de la population dont le défoulement sur la place des Invalides
est significatif.
On
observe la montée continue de l’abstention. Le peuple subit le maniement de la
peur pour des buts qui ne se justifient plus ou qui apparaissent détournés vers
le profit, et la montée d’un communautarisme, d’un « racialisme »
sans qu’aucun signe d’évolution notable n’ait été observé sinon une captation
de la montée de ce phénomène violent aux Etats-Unis. Ceci montre que la
séparation entre le peuple et l’Etat s’agrandit très vite avec une masse populaire
de plus en plus apathique. L’Etat est de moins en moins audible et se livre à
des actions de mollesse devant cette agitation qui cherche le désordre et la
perte d’identité du pays. Ceci ne fait qu’aggraver la montée de cette évolution
et peut préparer dès octobre un soulèvement qui prendra le nom de guerre civile.
La
relève économique cède aussi aux mensonges du pouvoir
1 1. Le
PIB/habitant et les heures travaillées
L’Etat
prépare le peuple au travailler plus, sous-entendu sans réel progrès du pouvoir
d’achat, et là encore sort des arguments mensongers en surfant sur une logique
apparente. Si je travaille plus je m’enrichis. Que nenni ces propos ne tiennent
qu’en cas de demande sans réponse et en cas de plein emploi. Pour aller vers
une demande supérieure à l’offre, il faut diminuer la part de l’importation
soit par décision du pouvoir sur les taxes de douane, soit se montrer plus
compétitif. L’augmentation des heures travaillées ne génère pas de la
compétitivité sauf dans le cas d’importation de main-d’œuvre bon marché, ce qui
a alors pour effet de ne pas résorber le chômage. Le travailler plus peut se
justifier en cas de montée de la consommation intérieure mais elle suppose une
augmentation des salaires ou une baisse des taxes. Dans un cas cela handicape la
compétitivité, et dans l’autre cela réduit les recettes publiques dans un
budget déjà endetté au maximum. Comme on peut le constater sur le graphique, à
partir des données de l’OCDE en 2018 les pays qui travaillent peu dans l’année
sont ceux dont le PIB/habitant est le plus élevé et la tendance de décrue du
PIB/habitant en fonction des heures travaillées est très significative. La
tendance linéaire est de 4827 dollars de perte de PIB/habitant pour 100 heures
supplémentaires de travail annuel. Pour la France on constate qu’elle se
trouve en dessous de la tendance générale d’environ 10% avec une perte de 5539 $.
Ce
résultat, qui présage une relation négative de cause à effet entre le nombre d’heures
travaillées et le PIB/habitant, demande une autre explication. C’est l’économie
du pays qui pèse sur le nombre d’heures travaillées. Autrement dit devant une économie
faible l’ajustement se fait sur l’augmentation des heures travaillées. L’augmentation
du nombre d’heures travaillées n’est pas un signe de richesse mais de pauvreté.
Elle est le constat d’une économie en perte de vitesse. Elle n’est en aucune
façon un moyen de relancer l’économie d’un pays comme on va nous le faire
croire. La solution n’est pas là. Seule l’augmentation de la consommation
intérieure et la compétitivité internationale de nos entreprises peuvent
inverser la tendance.
2.
Chômage, taux d’emploi et
heures travaillées
On
peut penser que l’augmentation des heures travaillées peut générer du chômage à
économie de niveau constant, ou à contrario que celle-ci donne un avantage
économique et diminue le taux de chômage. En réalité l’étude statistique sur
les pays de l’OCDE ne montre aucune tendance. Le taux de chômage est
globalement indifférent au nombre d’heures travaillées. Notons que le taux
de chômage au sens du Bureau International du Travail concerne en gros les
demandeurs d’emploi à taux plein de la catégorie A en France.
Il
est donc important de regarder le taux d’emploi sur un grand nombre de pays pour
savoir si cette indifférence du taux de chômage, en apparence curieuse, touche
aussi le taux d’emploi qui couvre également les emplois partiels. Le constat
est différent et significatif. Plus le nombre d’heures travaillées est élevé,
plus le taux d’emploi est bas et baisse de 2 points pour 100 heures
supplémentaires travaillées. Mais on constate trois groupes de pays distincts
dans leur politique de l’emploi. Le premier groupe est celui des partisans de
la flexibilité de l’emploi caractérisé par un fort taux d’emploi, un faible
taux de chômage et une forte proportion de temps partiels. Le second est à l’inverse
les pays à faible taux d’emploi, fort taux de chômage, et faible taux de temps
partiels. Il est représenté par les pays du club Med, Portugal exclu. Le
troisième est le groupe central le plus nombreux dont l’Allemagne, le Portugal,
la Pologne et le Mexique. Ces trois groupes obéissent au même constat numérique
sur la baisse du taux d’emploi avec l’augmentation des heures travaillées. De
plus l’utilisation plus ou moins forte du temps partiel impacte directement sur
le niveau du taux d’emploi. Si l’on regarde les deux groupes extrêmes cités
plus haut, avec par exemple les couples France-Suisse et Espagne-Japon, on note
une différence de 14 à 15 points sur le taux d’emploi, ce qui est considérable
avec près de 20% sur une moyenne de 75 points du taux d’emploi.
Autrement dit, à
nombre égal d’heures travaillées, la sécurité de l’emploi à plein temps diminue
le temps de travail globalement offert et augmente le nombre de demandeurs d’emploi.
C’est un choix politique fondamental. Si les 35 heures avaient été complétées
par un assouplissement des conditions de licenciement ou d’aide aux CDD, l’impact
économique aurait pu être nul. La France est un pays très attaché à la sécurité
de l’emploi par rapport au Royaume-Uni, quitte à concéder un taux d’emploi plus
faible et un taux de chômage plus élevé, donc une charge d’aide sociale plus
importante, pour un PIB/habitant identique. Tout se paie.
Là
encore on voit que le nombre d’heures travaillées ne peut être considéré comme
un facteur influant directement sur le PIB/habitant, le chômage et le taux d’emploi,
trois facteurs essentiels de la santé socioéconomique d’un pays. Ce nombre d’heures
travaillées est une conséquence d’une situation économique donnée, plus elle
est bonne plus le nombre d’heures travaillées à tendance à diminuer et inversement.
S’en servir pour piloter l’économie est non seulement un leurre mais une erreur
stratégique. Le fameux passage forcé à 35 heures ne pouvait se justifier
que sur le constat d’une consommation intérieure en hausse, un solde positif du
commerce extérieur, ou les deux, ce qui n’était pas le cas. On en revient à une
notion de bon sens, la lionne ne peut dormir plus longtemps que si le gibier
est plus abondant et plus proche. Le travailler plus demandé par le Medef n’est
qu’une façon de peser sur les salaires pour diminuer le coût du travail et
espérer gagner en compétitivité, ce qui jouera peu, mais surtout d’augmenter
les profits dans les grands groupes internationaux. L’impact sur la richesse
par habitant et l’emploi par ce facteur est nul ou négatif.
Dans
le prochain article je parlerai d’autres mensonges ou enfumages
socioéconomiques du pouvoir et des stratégies payantes pour augmenter le
PIB/habitant et l’emploi.
La
manipulation des informations même chiffrées
L’utilisation
de raisonnements trop primaires
Le
matraquage incessant par les médias
L’intérêt
général, soumis au profit,
Nous
entraîneront vers le bas
Et les
puissants vers le haut
Inexorablement !
Claude
Trouvé
30/06/20
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