mercredi 10 avril 2019

Une urgence : Arrêter le catastrophisme climatique !


Les médias et les politiques n’arrêtent pas de nous fournir des nouvelles de plus en plus alarmantes sur le climat avec des surenchères constantes sur les températures que nous subirons dès 2035 et des prédictions qui vont jusqu’à l’extinction de la race humaine. C’est avec le catastrophisme que se propage l’écologisme, l’écologie idéologique, bien différente de l’écologie primaire basée principalement sur le bon sens de protection de l’homme, en commençant par lui-même (déchets, pollutions nuisibles à la santé, vaccins sans effets secondaires, économies d’énergie, recyclage, etc.) et indirectement en protégeant la terre et la mer nourricières. Cette vision, dite minimaliste, demande des moyens financiers limités et une éducation dès l’enfance associés à une volonté politique. Il ne s’agit pas d’un slogan de sauvetage de la planète associé à des centaines de milliards à engager dont profitent les grands lobbies, c’est donc beaucoup moins porteur politiquement.

Désormais l’idée du catastrophisme assuré si l’homme ne mobilise pas toutes ses énergies financières pour sauver la planète est si profondément ancrée dans l’esprit des citoyens, français en particulier, qu’un parti politique peut exister sur le seul argument de la décarbonisation. Chacun d’entre eux se trouve obligé de l’inclure, avec plus ou moins de conviction, dans son offre politique. Malheur à celui qui ne voudrait pas sauver la planète ! Pour les autres les arguments sont renouvelés en permanence sur les sécheresses, l’immigration de centaines de millions de personnes devant la montée des eaux, les incendies de forêt plus fréquents et plus importants, de même pour les tornades, ouragans et tsunamis, la fonte des neiges et des glaces, les dérèglements climatiques de toutes sortes. Même l’européisme se nourrit du catastrophisme climatique, car un pays seul ne peut rien dans ce cas et l’union fait la force, argument remis à toutes les sauces.

Comment oser encore émettre le moindre doute sur le changement climatique et pire dire que le catastrophisme actuel est une arnaque ! De tels propos ne peuvent venir que d’un individu sénile, inculte, bête comme ses pieds, dont les propos ne doivent pas sortir hors d’une simple réflexion interne et ne jamais polluer la certitude ambiante qui va nous pousser collectivement vers le grand élan rassembleur, très prisé de la jeunesse, de sauveteur de la planète. Il ne s’agit plus d’éteindre la lumière qui ne sert à rien, de ne pas jeter des déchets n’importe où, non il s’agit de sauver l’homme qui s’autodétruit, se carbonise à qui mieux mieux, et lentement s’éteint dans une immersion totale ou une cuisson mortelle… au choix. Alors je concède que je suis parmi les cons à qui l’on dit de se taire, premièrement parce que je ne suis pas climatologue, et que je deviens un nuisible pour revenir sur le fait que le consensus scientifique est acquis et irréversible.

Oui le con, scientifique néanmoins et spécialiste des modèles mathématiques (à la base des prévisions climatiques), va encore redire que le catastrophisme climatique est une arnaque et que les actions dispendieuses pour contrer le changement climatique sont pour le moins prématurées, donc doublement inutiles dans une période de vaches maigres qui nous attend et met déjà les gilets jaunes sur les ronds-points. Quitte à coiffer le bonnet d’âne, je vais donc continuer à explorer moi-même les données dont nous disposons sur le climat et en particulier sur les températures du globe à partir des mesures satellitaires qui suivent les mesures au sol avec environ 0,1°C de moins, ce qui est dans la marge d’erreur. Mais je vais aussi me faire le relais de publications scientifiques sur le climat qui viennent conforter mes présentations de l’évolution climatique.

Le graphique ci-contre présente une évolution annuelle des températures recalculée mensuellement sur une année glissante. La température présentée en février 2019 est la température mensuelle moyennée sur l’année mars-18 à fév-19. Ceci donne un certain lissage des températures qui ne change en rien les conclusions tirées des mesures de température. Il montre visuellement le palier, dit hiatus, des températures entre décembre 1998 et décembre 2013 avec une température annuelle moyenne de 0,59 °C par rapport à celle de 1880 après une montée rapide des températures de 1978 à 1998 de +0,5°C. Ce « hiatus » n’a pas trouvé d’explication jusqu’à ce jour puisque le CO2, censé faire croître les températures, n’a jamais cessé d’augmenter pendant cette période de 15 ans. De décembre 2013 à août 2016 la température a crû rapidement pour atteindre +1,02°C, ce qui a alimenté une recrudescence des déclarations alarmistes et alimenté le discours écologique et politique sur l’URGENCE de la décarbonisation. La raison évoquée, et non retenue par le catastrophisme ambiant, était l’influence exceptionnellement importante du courant marin El-niño, courant chaud du Pacifique. Force est pourtant de constater que la température globale annuelle s’est ensuite abaissée à +0,77 °C jusqu’en septembre 2018 pour remonter légèrement ensuite. Néanmoins la température globale du mois de février est de +0,78°C au-dessus de la température de 1880. J’avais écrit que cela renforçait l’hypothèse de l’action du El-Niño et que cela infirmait les prévisions d’élévation de température pour les années 2035 et 2050. La température de février 1978 était de +0,13°C, donc celle de février 2019 est plus élevée de +0,65°C sur une période de 41 ans soit moins de 0,016°C/an. Un calcul précis par extrapolation linéaire donne +0,25°C en février 2035 et +0,49°C en février 2050 par rapport à février 2019, soit +1,03 °C en février 2035 et +1,27°C en février 2050 par rapport à 1880, et +0,90°C en février 2035 et +1,14°C en février 2050 par rapport à février 1978. 

Ma conclusion est que le catastrophisme est une arnaque car rien ne permet de valider les prévisions climatiques obtenues à partir des modèles mathématiques. Parmi la centaine de modèles retenus par le GIEC, le modèle prévisionnel  moyen retenu n’est pas à ce jour confirmé par les mesures satellitaires de la NOAA. La montée observée sur 1978-1998 s’est arrêtée, et la brusque montée de 2013-2016 apparaît liée à un phénomène marin épisodique d’importance inhabituelle. En conséquence ni la liaison carbone-température, ni les prévisions de température ne sont validées pour l’instant. Il n’y a donc pas lieu d’agiter le catastrophisme et la sagesse demande d’attendre encore quelques années pour permettre de valider des modèles prévisionnels et de mieux comprendre les phénomènes influents sur la température du globe, d’en faire une liste exhaustive et d’en connaître les influences relatives. C’était les conclusions que j’avais publiées depuis plus deux ans et que je réaffirme aujourd’hui alors qu’une étude scientifique très sérieuse vient d’être publiée à ,propos du bilan climatique mondial sur l’année 2018, le rapport du GWPF (Global Warming Policy Foundation).

Les conclusions de ce rapport tordant le cou au catastrophisme climatique, je crains qu’il soit passé sous silence par les grands médias de la pensée unique. Pourtant le professeur Ole Humlum, Professeur émérite à l’Université d’Oslo, a rédigé un rapport complet sur le climat mondial où il passe en revue non seulement les températures mais toutes les observations sur les océans, la montée des eaux, les tornades et ouragans, les neiges et glaces, etc. Je n’en retiendrai ici que les cinq importantes conclusions suivantes :

1. Selon les relevés de température de la période instrumentale (depuis environ 1850), l’année 2018 a été l’une des années les plus chaudes jamais enregistrée, plus froide cependant que les années 2016 et 2017.

2. Fin 2018, la température moyenne de l’air dans le monde poursuivait sa baisse progressive vers le niveau qui caractérisait les années précédant le fort épisode El Niño 2015-16. Ce qui suggère que le pic de température de surface du globe de 2015-2016 a été causé principalement par ce phénomène océanographique du Pacifique. Cela suggère également que ce que l’on a appelé la pause des températures ou hiatus pourrait se poursuivre à l’avenir.
3. Il y a t
oujours un écart entre les températures moyennes de l’air estimées par les stations de surface et celles estimées par les satellites, les stations de surface mesurant des températures systématiquement plus élevées que les satellites. Cette divergence s’est accentuée depuis 2003.

4. Les variations de température enregistrées dans la basse troposphère se retrouvent en général aussi à des altitudes plus élevées, de sorte que la pause des températures commencée en 2002 se constate à toutes les altitudes, y compris la tropopause et au-dessus, la stratosphère. Dans la stratosphère cependant, la pause de la température avait déjà commencé autour de 1995 soit 5 à 7 ans avant que celle-ci ne soit enregistrée dans la basse troposphère, près de la surface de la planète. La pause de la température stratosphérique dure maintenant sans interruption depuis environ 24 ans.

5. L’événement El Niño de 2015-2016 a été l’un des plus puissants depuis le début des observations en 1950. Cependant, si l’on considère tout l’historique, on constate que les alternances récentes d’épisodes El Niño et La Niña ne sont pas rares.

Ceci permet de dire que le consensus climatique affirmé sans cesse avec aplomb n’existe pas. De nombreux scientifiques de très haut niveau se montrent plus ou moins sceptiques sur les prévisions climatiques, et certains même nient le lien entre le réchauffement climatique et l’émission anthropique de carbone. Nous sommes entrés dans une folie idéologique poussée par des intérêts financiers qui jouent avec le désir de se protéger du genre humain avec le ressort de la sécurité qui joue sur la peur que chacun a au fond de soi. Malheureusement l’urgence devient un moteur puissant entraînant des actions non seulement très coûteuses mais difficilement réversibles si ce catastrophisme CO2 de la planète n’est pas validé.

La climatologie est une science jeune, encore balbutiante, 

Le modèle prévisionnel du GIEC des années 80-90

N’a pas encore trouvé de réelle validation. 

Le catastrophisme n’est pas de mise,

La France se fourvoie bêtement 

Dans une aventure inutile

Et dispendieuse !
 
Claude Trouvé 
10/04/19

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