Tout le monde se fait une opinion à
travers le flot d’informations plus ou moins contradictoires sur la vitesse de
propagation du virus et sur sa gravité. Tout le monde donne son avis et celui
des quelques scientifiques les plus dignes de confiance pour leur notoriété
reste une petite crécelle couverte rapidement par des « sachants »
qui en fait ne savent rien et bégaient, colportent des informations en
circulation au gré de leur propre opinion ou dans un but moutonnier, ou pire
encore pour des objectifs inavouables d’argent et de puissance politique sur la
masse des ignorants. Quand Macron dit qu’il fait confiance à la science, au
lieu de filtrer et de répéter les informations qu’il a collectées auprès d’un
« conseil de sachants », il ferait mieux de laisser s’exprimer
directement devant la nation les quelques experts reconnus mondialement. C’est
le cas du professeur Didier Raoult, sommité mondiale des maladies infectieuses,
directeur de l'IHU Méditerranée, dont je conseille d’écouter sa vidéo.
L’affolement propagé par le discours présidentiel
insistant sur le fait que le pire est devant nous fait oublier la réalité des
faits. Le 13 mars 2020 79 personnes ont été déclarées mortes à cause du
coronavirus. L’année dernière la grippe saisonnière a tué 10.000 personnes en 3
mois soit plus de 100 personnes par jour en moyenne ! En 2003 une période
caniculaire a tué 15.000 personnes en une quinzaine de jours soit de l’ordre de
1000 personnes par jour. On n’avait plus assez de cercueils pour enterrer les
morts. En 1957 la grippe asiatique, pandémie mondiale, a tué 100.000 personnes
en France soit plus de 1000 personnes par jour. La grippe espagnole de
1918-1920 a tué 120.000 personnes en France et entre 1 à 4 millions dans le
monde. On est pour l’instant très loin de ce taux de mortalité. Ajoutons à cela
la nouvelle officielle de fin du coronavirus en Chine. « Dans son
nouveau bilan communiqué samedi 14 mars au matin, la Chine fait état de
seulement 11 nouveaux cas de contamination, dont 4 seulement dans la ville de
Wuhan, là où le virus est apparu. La plupart des cas sont des personnes en
provenance de l'étranger. C'est le plus bas chiffre communiqué par la Chine
depuis le début du comptage en janvier. » (Le Point)
Le fait d’être médecin ne donne aucun
droit à s’exprimer sur les sujets qui conditionnent tout, à savoir la vitesse
de propagation, la gravité, les catégories de personnes les plus réceptives et
celles les plus exposées à une fin tragique. Même chez ces grands experts
chaque jour apporte des informations nouvelles et leurs discours évoluent. Trop
de médecins viennent jeter le trouble dans les esprits des citoyens déjà soumis
à un battage politique dont ils ne peuvent percevoir les buts réels. A écouter
l’information on a l’impression que le pire nous attend mais aussi que l’on
nous cache ce qui va arriver, annoncé comme sûr « Nous n’en sommes
qu’au début ». Les mesures prises sont très disparates, incohérentes
et souvent incompréhensibles entre des mesures drastiques comme la fermeture
des écoles et le maintien des transports publics par exemple comme le métro. L’information,
dite officielle, qui circule n’est qu’une interprétation du savoir qui se
transmet par une chaîne allant des experts de référence par d’autres moins
experts, puis par les médecins spécialistes de cette discipline, puis par des
médecins généralistes, puis par les politiques et les médias, et enfin par la rumeur.
Cette chaîne d’information garantit non pas la vérité du départ mais la
certitude d’une déformation de celle-ci pouvant même amener à un message à 180°
des premiers émetteurs.
Tout cela n’amène qu’à une grande
confusion où seul le bon sens de la population peut encore permettre de se
faire une opinion personnelle donnant une image raisonnablement rassurante mais
poussant à une prise en compte individuelle de sa santé. Les scientifiques
retrouvent une petite fenêtre de crédibilité auprès du public mais le flou des
informations propagées par tout un chacun crée un brouillard qui rend difficile
la mobilisation sur des pratiques simples de protection. Néanmoins on constate
que le peuple français fait preuve d’une grande sagesse, et applique le
principe qu’en toutes choses il faut raison garder. En réalité le seul chiffre
que l’on connaît est le nombre de morts, et encore sans certitude le plus
souvent sur l’effet du corona virus. C’est donc un majorant. Quand on nous
balance le taux de mortalité, on exprime le rapport entre le nombre de morts et
le nombre de contaminés. Or le nombre de contaminés est inconnu puisqu’il ne
s’agit que des contaminés détectés. C’est un minorant. Quand on a dans ce
rapport un numérateur majorant et un dénominateur minorant, on obtient un
quotient surévalué et on ne sait absolument pas de combien.
Autrement dit les chiffres fournis
sur la mortalité étant fortement surévalués, la seule comparaison que l’on
puisse faire est la comparaison avec la grippe normale qui souffre de la même
surévaluation parce que le lien entre elle et le décès peut être sujet à
caution. Dons si l’on se réfère aux chiffres publiés sur la grippe
dite « normale » on a un nombre entre 6000 et 12000 morts par
an. On voit combien cela varie d’une année à l’autre. Il est d’ailleurs
difficile de prouver sur une grande échelle l’efficacité du vaccin surtout
quand des médecins nous disent que les vaccinés qui ont néanmoins la grippe
l’ont plus forte que les non-vaccinés. Si l’on reste sur l’idée d’un même
pourcentage d’incertitude sur le dénombrement des morts pour une cause
exclusive de grippe, on est encore bien loin du nombre de morts annoncé
aujourd’hui pour le coronavirus. Tant qu’une comparaison valable ne sera pas
clairement exposée, le public optera soit pour une attitude de panique, soit pour
celle d’un attentisme laissant de côté des mesures simples mais efficaces de
protection ou de non-propagation.
Dans un pays occidental à base de
démocratie apparente les mesures autoritaires collectives prises par la Chine
ne sont pas envisageables. C’est donc par une série de précautions
individuelles qu’il faut lutter contre la propagation dans un contexte de forte
gravité non prouvée, mais en s’intéressant particulièrement aux personnes à
risque. Une politique mi-chèvre mi-chou, mélange de mesures autoritaires et d’information
alarmantes pour susciter les précautions individuelles, est évidemment la pire,
mais c’est celle dans laquelle nous nous trouvons. L’impact santé sera faible,
l’impact économique important. La fermeture des universités en est un exemple
alors que les jeunes étudiants vont reprendre une vie normale, les transports
en commun, payer avec des pièces de monnaie, et triturer leur smartphone avec
des selfies avant de taper sur le clavier d’un ordinateur qui a peut-être servi
à toute la famille.
L’information filtrée, interprétée
par les politiques, commentée par des personnes n’ayant pas le plus haut savoir
pour en parler, divulguée par des médias en chasse de sensationnel, ne laisse
aucune chance au raisonnement par le bon sens. Celui-ci exclut toute fébrilité,
tout matraquage médiatique et demande le calme de la réflexion, toutes
conditions qui deviennent impossibles à créer dans ce brouhaha d’informations. Les français apparaissent pourtant doués
d’un calme assez surprenant compte-tenu de leur tempérament râleur et
facilement excité par rapport aux nations qui nous entourent. Malheureusement
on peut y voir une apathie profonde due aux déceptions successives des chefs
d’Etat qu’ils ont élus et à la dégradation abyssale de leur confiance dans les
politiciens et les médias. Quand un peuple désespère, il perd de sa faculté de
réagir, il devient amorphe et désabusé.
Mais cette grippe, déclarée maladie
pandémique, ne l’est pas plus que la grippe saisonnière et on est en droit de
se demander pourquoi des mesures drastiques et exceptionnelles sont prises dans
un grand nombre de pays du monde dans une incohérence totale même dans l’UE. La
Chine officialise déjà la fin de l’épidémie au moment où l’OMS met en garde
tous les pays du monde. L’UE s’avère incapable de coordonner quoi que ce soit,
et la BCE ne se préoccupe que de la chute des Bourses en injectant un flot
encore plus important de liquidités, de monnaie de singe, pour faire remonter
les cours. L’UE finance l’Italie sous réserve d’un blocus général, et permet à
Macron d’oublier ses promesses de réduction du déficit et d’ouvrir les vannes
du « quoi qu’il en coûte » pour renforcer sa position de leader. Mais
dans le même temps elle pousse Macron jusqu’au 49.3 pour faire passer une
réforme des retraites dont le but assigné et écrit est de 5 milliards
d’économie. Avec les concessions affichées pour faire passer la pilule, les
partenaires sociaux ne trouveront pas la solution de l’équilibre budgétaire et
Macron reprendra la main. Les paroles sur la nécessité d’un service public et
solidaire qu’il a lancées hier seront bien vite oubliées dans le forçage vers
la retraite par capitalisation et le levier commode de la valeur du point de
retraite mis dans les mains de l’exécutif.
Une telle mobilisation mondiale sur
une épidémie qui n’a pas pour l’instant montré qu’elle était plus meurtrière
que la grippe normale cache forcément un non-dit. Il s’avère de plus en plus
que le plus grand péril sera économique et on peut s’attendre à une plongée
dans la récession. La situation économique va devenir grave dans 6 à 8 mois, le
temps qu’elle s’exprime par un jeu de pertes systémiques se propageant de
proche en proche comme le virus. Penser que le coronavirus en est responsable,
et non un simple révélateur accélérateur, s’est feindre d’ignorer que
l’économie mondiale s’affaiblit fortement depuis des mois avant le virus dans
des grands pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Allemagne et qu’un pays comme
le Japon est en récession. Le déversement des liquidités qui a pour une petite
part une action sur la dynamique économique, a surtout pour but de nourrir la
spéculation. Or l’économie réelle, basée sur la production de biens, la
productivité, ne permet qu’une croissance proche de zéro. Tout le reste est
factice et lié aux déversements des liquidités des banques centrales. Il leur faut
injecter encore plus d’argent dans les tuyaux de l’économie et de la
spéculation. La crise économique, dite du coronavirus, dont on veut prouver
qu’elle va faire mourir une grande partie de la population, est une opportune occasion
d’injecter des liquidités sans limite. Plus on souffle un vent de panique qui
conduit les Etats à bloquer leur économie, plus la nécessité de cette injection
à haute dose est admise comme la solution miracle.
Le foyer est parti de Chine dans un
pays en proie à une grave crise de crédibilité avec Hong-Kong et sa volonté de
séparatisme avec une exfiltration du virus hors d’un prestigieux laboratoire
chinois de référence sur l’étude des virus ! La reprise en main
autoritaire du pays vient à point nommé pour faire taire toutes les
manifestations où le Royaume-Uni et les Etats-Unis ne sont pas privé d’attiser le
feu. La nécessité d’une Chine unie est désormais démontrée ainsi que la
nécessité d’un pouvoir plus dictatorial que démographique. Dans ce pays de 1,2
milliards d’habitants, 1 ou 2 milliers de morts ne représentent rien pour le
pouvoir à côté de la perte d’une porte ouverte sur la mondialisation et la
spéculation à Hong-Kong. Quelles preuves de ce point de vue puis-je
donner ? Aucune, c’est le fruit d’une réflexion géopolitique que beaucoup
stigmatiseront comme une élucubration. Certes, mais quelles preuves
pouvons-nous avancer aujourd’hui que le coronavirus tue plus que la grippe
normale ? Aucune étude vraiment sérieuse ne peut le faire pour l’instant. Comme
je fais désormais partie des populations à risque dont on a officialisé le taux
de mortalité à 15%, le coronavirus va sans doute me fermer les yeux en
représailles car il atteint en plus de préférence ceux qui veulent garder les
yeux ouverts. Mais avant cela, en tant que non-sachant outillé simplement d’un
certain bon sens, je vois surtout dans cette affaire une morbide mascarade sans
oublier la peine de ceux qui perdent un proche… comme à cause de la grippe dite
« normale ».
Il est de grands malheurs qui ne sont
pas le fruit du hasard
C’est le cas des grandes guerres qui
secouent le monde.
Mais la guerre est multiforme et
profite à certains
Qui n’ont jamais hésité à tuer des
vies humaines !
Claude Trouvé
14/03/20