mercredi 18 mars 2020

Coronavirus ou le commencement de la fin


Macron vient de parler et sa logorrhée tient en 4 phrases avant que le Premier Ministre lui vole la vedette et le contredise. Nous sommes en guerre (6 répétitions). La phase 3 va jusqu’au confinement autoritaire de la population avec sanctions pour 15 jours avec possibilité de prolongation. 2ème tour des municipales et réformes des retraites reportés. Pleins pouvoirs si nécessaire. 300 milliards mis à disposition dont 45 milliards de don aux entreprises. Cet argent ne peut provenir que d’un emprunt même si une part n’est qu’une avance de trésorerie. C’est un an de recettes fiscales en 2020 où on a déjà un déficit qui dépasse les 30% de celles-ci. La facture finale sera lourde et l’économie française va plonger rapidement malgré tout car les entreprises devront finir par rembourser (celles qui le pourront encore) et l’Etat ne récupèrera pas la totalité de cette somme. A titre de comparaison une perte de 5% sur les remboursements c’est 15 milliards. Ceci est à comparer aux 12 milliards cédés aux gilets jaunes, aux 5 milliards de baisse des impôts annoncés, aux 5 milliards que l’UE demande à la France de récupérer par la réforme des retraites, et aux 10 milliards nets/an qu’on lui donne. Le « quoiqu’il en coûte » va coûter très cher aux citoyens français car la récession économique cachée par les liquidités des banques centrales déversées sur les banques privées ne va pas masquer longtemps la récession réelle de l’économie avec une reprise du chômage dans les mois qui viennent et une dette qui va s’alourdir gravement

J’ai déjà donné mon point de vue sur cette morbide mascarade du coronavirus qui arrive à point nommé pour cacher la faillite d’une politique économique au sein de l’UE, et calmer les protestataires sur la réforme de la retraite. Le vrai danger n’est pas épidémique mais économique. L’urgence guerrière de Macron ne sert qu’à faire taire les milieux hospitaliers qui ne sont pas à même d’accueillir des milliers de personnes supplémentaires dans leurs locaux avec le personnel et le matériel actuel, en particulier de réanimation et lits disponibles. Pour cela et pour les entreprises on casse la tirelire avec la bénédiction de l’UE. La santé est l’argument de façade pour demander le confinement autoritaire voire les pleins pouvoirs. L’Etat démocratique prend de plus en plus le chemin d’une république bananière. 

Mais est-on devant un danger qui mérite un tel traitement alors que le virus n’est pas plus mortel que la grippe et même probablement moins ? Mais le refus de prendre en compte les revendications du personnel hospitalier pour cause de sous-équipement et sous-effectif ne peut que mettre en danger le service de santé devant un surcroît d’entrées. C’est probablement la vraie raison de ce confinement qui paralyse la vie économique du pays. En parlant de guerre et d’une montée rapide du nombre de contaminés, on peut frapper les esprits. Cette vision des choses projette une autre approche des décisions prises. Comme le praticien accoucheur qui peut avoir à décider entre sauver la mère ou l’enfant, la minimisation espérée par une gestion optimale de la mortalité s’oppose à celle de la minimisation de l’impact économique sur notre pays. En effet trois approches au moins sont pratiquées dans le monde. L’approche britannique de la protection est ciblée sur des catégories à taux de mortalité élevée au milieu d’une contamination par ailleurs peu contrôlée, et sur une auto-immunisation des citoyens qui laissera de moins en moins d’espace à la propagation du virus. A l’inverse on a la politique du confinement plus ou moins poussé comme la Chine, l’Italie et l’Espagne, chemin que la France vient de prendre. Enfin il y a le choix de la Corée du Sud qui a privilégié le dépistage à grande échelle des contaminés comme d’ailleurs la Chine, et une information permanente sur la progression de virus sur son territoire en y associant au fur et à mesure une information adaptée au danger. Le choix de la Corée du Sud est particulièrement intéressant parce qu’elle a limité les mesures coercitives au maximum et cela surtout dans un pays démocratique. 

On était au départ de cette épidémie en terre inconnue ou presque, car il n’existe toujours pas de vaccin commercialisé, donc pas non plus d’information sur la vitesse de propagation et la dangerosité sur la santé des contaminés. On a appris assez rapidement que la vitesse de propagation était importante mais que la gravité était moindre que les grippes saisonnières connues. Désormais deux pays au moins ont signifié que la propagation du virus ralentissait, la Chine d’abord qui est en phase terminale, et la Corée du Sud qui amorce sa décrue. On peut commencer à mieux se rendre compte de la mortalité que cette pandémie peut entraîner en se comparant aux grippes saisonnières qui ont de plus un vaccin. Tout laisse à penser que le taux de mortalité est plus faible que les grippes connues. Il reste à savoir qu’elle est le taux de contamination ou tout au moins de prendre des mesures pour le rendre le plus faible possible en espérant ainsi faire baisser le taux de mortalité.
 
On est en droit de regarder en tant que citoyen et contaminé potentiel les chiffres qui sont publiés sur différents pays contaminés depuis plus ou moins longtemps. On dispose d’une première évaluation du taux de contamination suivant les catégories d’âge. On constate que la probabilité de contagion est 70 fois plus forte chez les personnes de plus de 80 ans que chez les 10-19 ans et pratiquement nulle en-dessous. La probabilité de contamination croit avec l’âge. Si l’on applique les valeurs de taux par tranche d’âge sur la population française, on peut prévoir une estimation du nombre total de personnes qui seront contaminées. Le chiffre obtenu est 1,488 millions de français contaminés. De quoi affoler la population, si on ne ramène pas cela à la population totale. Le taux de contamination de la population n’est que de l’ordre de 2,22%. Ceci relativise beaucoup les choses. Le fait que nous n’ayons que 6633 contaminés recensés au 17 mars 2020 montre que le nombre de contaminés à cette date est certainement beaucoup plus élevé. Certains parlent d’un nombre de contaminés réels 9 à 10 fois supérieur au nombre de contaminés détectés. Si l’on prend le nombre de morts connus le 17 mars par rapport à la population française on trouve 2,23% de contaminés. Cette coïncidence parfaite entre les deux évaluations valide les chiffres publiés sur le graphique ci-dessus. Il faut bien noter qu’il s’agit ici de nombres de contaminés et non du nombre de morts. 

Pour aller plus loin dans notre information, il faut ajouter le nombre de morts qui est une donnée beaucoup plus précise même si elle est majorante puisqu’il est souvent difficile de faire la part entre les différentes pathologies pouvant avoir entraîné une mort certaine à court terme. La donnée supplémentaire dont on dispose est la population d’une zone géographique, les pays. Les graphiques suivants vont illustrer les données à disposition le 17 mars pour 10 pays en proie à la contamination. Il s’agit de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni, de la Grèce, du Portugal, du Maroc, de la Chine et de la Corée du Sud. Ces pays sont très différents en population, en régimes politiques, et dispersés sur trois continents.

Le premier graphique reprend les informations sur le nombre de contaminés, même si les chiffres sont ceux des contaminés répertoriés donc minorés par rapport aux nombres réels et par ailleurs dépendent fortement de l’effort de dépistage fait dans chaque pays. On s’intéressera particulièrement à la Chine et à La Corée du Sud car ce sont les deux pays qui ont pratiqué le dépistage le plus systématique. Les deux moyennes proposées sont d’une part la moyenne des taux de contamination des différents pays (Moyenne des pays), et d’autre part le rapport entre la somme des contaminés dans 10 pays rapportée à l’ensemble des populations (Ensemble). Les chiffres sont différents par suite du poids énorme de la population chinoise. Ce graphique porte sur une population totale en 2019 de 1,825 milliards d’êtres humains avec 146637 contaminés et 5929 morts déclarés. On note combien l’Italie est touchée par rapport à la Corée du Sud en phase de décrue de l’épidémie. Le Royaume-Uni, qui pratique une politique très nuancée et différente dans l’esprit a une très faible contamination. On ne peut encore pas en tirer une conclusion car sa contamination est trop récente. Mais les chiffres de la Chine et de la Corée du Sud sont très rassurants car on ne parle que de 89258 contaminés dans ces deux pays pour une population de 1,444 milliards d’habitants, soit 0,006% de la population et de 2,2 morts par million d’habitants ! Même si le nombre de contaminés, malgré un dépistage systématique est 10 fois plus élevé, on n’en est qu’à 0,06% de leurs populations. Ce dernier chiffre est à comparer au 0,01% applicable à la France, ce qui peut vouloir dire que les français déclarent facilement et spontanément leur risque d’infection. 

Mais il nous faut nous intéresser plus en détail au nombre de morts par habitant d’un pays car on a une information beaucoup plus sûre. La seule donnée manquante est le stade dévolution de la maladie dans les différents pays, Chine et Corée du Sud exclus. Néanmoins on peut y trouver des informations intéressantes. On notera d’abord que l’on a changé d’échelle de mesure, on compte cette fois en million d’habitants et non par 10.000 habitants. L’Italie se signale encore plus nettement. Cela pose 3 questions. Le confinement total est-il une parade efficace puisque le nombre de morts est encore relativement plus important sur les 10 pays concernés que celui des contaminés. Le système de santé est-il en mesure de traiter les malades graves du coronavirus en urgence. Il semble bien que l’Italie souffre encore plus que nous d’un sous-effectif et d’un sous-équipement. Il est probable que cela est valable pour l’Espagne alors que ces deux pays pratiquent un confinement élevé contraignant. La France est pour l’instant au niveau de la Chine mais tout laisse à penser que nous n’avons pas franchi le maximum de la courbe de contamination et nous avons dépassé le chiffre de la Corée du Sud. Le Royaume-Uni dont on dit que le système de santé n’est pas performant n’apparaît pas comme un pays à forte mortalité. Il serait intéressant de pouvoir analyser l’excellente performance de l’Allemagne mais je n’ai pas d’information sur le stade d’évolution de la contamination dans ce pays. En ce qui concerne la France, le nombre de 2,21 morts par million d’habitants devrait faire taire l’alarmisme dans lequel on nous enferme. Ceci d’autant plus que la Chine et la Corée du Sud nous montrent que l’expansion peut être jugulée et que ce virus n’est pas d’une dangerosité beaucoup plus importante que celle de la grippe saisonnière. Faut-il rappeler que celle-ci tue en trois mois une moyenne de 100 morts par jour avec des pointes pouvant aller à plusieurs centaines !

Si l’on ne veut prendre en compte que les 56 millions de chinois totalement confinés et qu’on l’applique aux 67 millions de français, on trouve un chiffre de 3722 morts, ce qui par rapport aux 6000-15000 morts par la grippe aviaire ou par rapport aux maladies iatrogènes (médicamenteuses pour surdose, incompatibilité, etc.), n’a rien d’affolant. C’est justement parce que je ne suis pas un spécialiste de la virologie que je ne regarde les chiffres disponibles qu’avec mon bon sens et des moyens de calcul du niveau de la classe élémentaire encore que j’ai pu constater dans l’enseignement pour adultes que la compréhension de la règle de trois n’était plus connue. Alors que peut-on conclure au stade actuel sur ce qui devrait être fait dans la lutte (la guerre !) contre le coronavirus ? Il faut appliquer d’abord le principe de prévention qui veut que l’on empêche le coronavirus d’agir donc d’entrer. Le contrôle systématique aux frontières facile dans les aéroports et les ports doit être systématiquement pratiqués. Ce fut tardif et les moyens performants ne sont pas en place. Les contrôles terrestres sont permissifs et le virus ne transite pas que par les personnes, il touche aussi les marchandises. Il aurait dû être mis en place tous les moyens possibles de dépistage à disposition des citoyens, élémentaires de prise de température ou plus approfondis dans des centres spécialisés, médecins, entre autres. La France y a renoncé faute de moyens disponibles et se rabat sur les mesures de précaution qui admettent que l’ennemi est là et qu’il faut en minimiser les effets en se parant de tout et de partout. On en arrive à des mesures coercitives de confinement globales quel que soit le risque réel et sa localisation. Puis on recule parce que la paralysie totale est inconcevable parce que décidée sans préparation en amont et brusquement et les mesures deviennent à trous, et en partie inefficaces.
D’un danger contrôlable sans dangerosité notoirement plus élevé que pour la grippe saisonnière, on en arrive à un danger encore plus grave à court et moyen terme, celui de l’effondrement de l’économie française qui va tuer les plus démunis par la pauvreté, engendrer le chômage et les suicides. Nos derniers gouvernements, et en particulier le dernier, ont fait preuve d’une impéritie, d’un attentisme et d’une incohérence impardonnable. Les français font encore preuve d’une docilité finalement coupable mais la réalité va leur sauter à la figure dans une dizaine de semaines. Le risque alors d’une guerre civile de possible deviendra probable. La France n’a plus rien à faire des injonctions de l’UE qui va d’ailleurs s’effondrer sur elle-même. Les nations européennes se recroquevillent déjà sur elles-mêmes et la solidarité n’existe pas en cas de crise. C’est la Chine, l’ennemie de l’UE, qui va approvisionner l’Italie en moyens de précaution contre la pandémie. La mondialisation a tué l’autosuffisance de notre pays jusqu’à l’autosuffisance alimentaire dans un pays où l’agriculture était une des mamelles de la France industrialisée sur le tard. La solidarité scientifique se moque des frontières et n’a pas attendu le cloisonnement de l’UE et c’est eux les artisans du combat contre le virus en éclairant notre ignorance en collaborant avec la Chine. 

Le coronavirus va laisser un verdict sans appel sur le degré d’incapacité de nos gouvernants. Les français sont encore aveuglés par une pression médiatique et idéologique et par des politiciens manipulés par une ploutocratie aux commandes de l’UE et de notre pays. Ils ont même dévoyé l’écologie et conduit la France dans l’impasse comme celle du plan de transition énergétique. Il est temps que la France reprenne sa souveraineté et mette en prison les banquiers et les gouvernants qui conduisent vers son extinction ce pays béni par son climat, par sa position géographique, par son rayonnement culturel et touristique, et par son histoire de puissance mondiale.

 Les français ont mis au pouvoir des incapables 

Ou plutôt capables de tout et en premier

De prendre dans la caisse de l’Etat 

Tout leur pouvoir et leur argent,

Et l’enfant Macron des médias 

Est de naissance un avorton

Avec la voix de son maître. 

Au choix, destitution ?

Ou révolution ?

Claude Trouvé 
18/03/20