Macron
a tergiversé avant de finalement choisir de paniquer son peuple avec le mot « guerre »
qui a fait mouche dans un pays où l’on a vendu au peuple l’Union Européenne
pour préserver la paix. L’homme de la rue, celui qui ne regarde que les jeux
télévisés, et les infos médiatisées, celui qui doit faire face aux nouvelles
contraintes que le confinement lui impose, celui qui fait confiance au chef
parce qu’il espère en lui dans les moments difficiles, celui-là a réellement pris
peur. Les chiffres lui parlent en milliers de morts en Europe et plus encore
dans le monde. Il s’interroge dois-je ou non porter un masque ? Ne suis-je
pas en train de prendre un gros risque en allant chercher mon pain ? Il
apprend que le virus est « dans l’air », alors doit-il encore
respirer ? Les hôpitaux sont débordés, donc si je l’attrape ce monstre
couronné, je vais mourir. Le confinement est le seul credo qui me donne encore une
chance de survivre, pense-t-il.
Alors
je vais de nouveau reprendre à zéro mes propos d’apaisement en vous parlant des
derniers chiffres connus sur les morts car in fine c’est bien cela le plus
important. On va s’intéresser à la France et à l’Italie. J’ai fait des
comparaisons avec 10 pays dans l’article précédent auquel vous pouvez vous
reporter, je n’ai rien à y changer. On entend des contre-vérités en veux-tu en
voilà de la part des politiques de tout poil mais surtout des gouvernants et de
leurs porte-paroles. La dernière est que nous suivons exactement la trajectoire
de l’Italie avec 8 à 10 jours de décalage. Je n’invente rien, cela vient d’être
dit par le Pr Salomon. Quand on associe cela au fait que l’Italie a dépassé le
nombre de 4.000 morts, cette annonce est particulièrement anxiogène et justifie
derrière le maintien probable du confinement à 45 jours. Il y a là une
désinformation inadmissible comme je vais le montrer tant sur le suivisme de l’Italie
par la France dans la progression de la mortalité, que sur l’efficacité du
confinement.
Tout
d’abord en ce qui concerne le confinement. Il suffit d’opposer les résultats
obtenus en Corée du Sud à ceux de l’Italie. La Corée du Sud compte 52 millions
d’habitants, l’Italie 60 millions. Ils sont donc comparables. La stratégie développée
a été le dépistage le plus systématique possible en mettant des lieux
provisoires au plus proche de l’habitant, le tri d’orientation suivant le
résultat des tests, et le non-confinement, mais en s’appuyant sur des services
de santé bien gréé en matériels, en lits, et en personnels qualifiés. Le
résultat c’était 75 morts le 18 mars avec une épidémie en voie d’extinction. L’Italie
a choisi finalement le confinement le plus total dans un pays démocratique, au
prix d’une paralysie de son économie, et s’est contenté de ses moyens de santé
dont on sait qu’ils étaient encore bien plus insuffisants en temps normal que
ceux de la France. Le résultat à la même date du 18 mars c’est près de 3000
morts et 1000 de plus deux jours plus tard. C’est bien à ce pays de Corée du
Sud, devenu démocratique et mondialisé, qu’il faut se comparer. Ne cédons à ce
leitmotiv commode de la discipline asiatique opposée à l’indiscipline française.
La Corée du Sud n’a pas ralenti son économie, n’a pas cloîtré sa population,
et globalement les français apeurés suivent le confinement. La conclusion est
claire :
Si
un pays ne pratique pas le dépistage systématique, ne dispose pas de services
de santé largement non saturés avant une épidémie, le confinement non ciblé sert
trop peu pour limiter le nombre de morts au regard de la paralysie économique
du pays.
L’Italie
en fait une démonstration sans appel et la France fait la même erreur en plombant
de plus son économie. Les services de santé français étaient en grèves répétées
et manifestaient dans les rues avant le coronavirus pour dénoncer des manques
de moyens et de personnels qualifiés. Les urgences en particulier ne
répondaient plus décemment à la demande et rejetaient sur la médecine générale
de ville. La décision gouvernementale est donc d’espérer diminuer le surcroît
de malades pour le lisser au niveau des moyens disponibles… comme l’Italie,
stratégie dont on voit le résultat. C’est un pis-aller mais dont l’efficacité
est très faible par rapport aux dégâts dans l’économie qui se traduira d’ailleurs
par un surcroît de morts de personnes de plus en plus en détresse financière.
Mais il y a un autre inconvénient à ce confinement autoritaire, c’est le
freinage de l’auto-immunisation de la population. Ceci prédit un retour en
force à l’automne du virus si le vaccin n’est pas prêt.
Alors revenons sur
cette contre-vérité du suivisme de l’Italie par la France dans la propagation
du virus. Laissons de côté les contaminés dont le nombre ne recouvrent que les
contaminés recensés, comme les demandeurs d’emploi qui s’inscrivent à Pôle
emploi. Revenons au nombre de morts. Les courbes d’évolution des morts
ci-contre sont déjà une illustration de la différence entre les deux pays. Au
passage la seule différence désormais entre ces deux pays, c’est l’état de
leurs services de santé puisqu’ils ne pratiquent pas le dépistage systématique
et confinent tous les deux, ce en quoi évidemment nous nous suivons. Le nombre
de morts à deux dates éloignées de 10 jours n’évolue pas du tout dans les mêmes
proportions. Le 8 mars on comptait 254 morts en Italie, et en effet 267 le 18
mars, 10 jours plus tard en France, soit deux nombres identiques. Mais deux
jours plus tard on enregistrait 631 morts en Italie le 10 mars et 450 morts le
20 mars en France.
Non
l’évolution des morts en France et en Italie n’est pas comparable fort
heureusement et on peut se poser des questions sur l’acharnement
mis par le gouvernement pour confiner de plus en plus la population en souhaitant
même sa prolongation à 45 jours. Les prévisions portées sur ce graphique sont
des estimations non officielles. Celle de l’Italie est le résultat d’un calcul
simple. Le surplus de morts entre l’augmentation de morts du 18 au 18 et du 19
au 20 est de 200 morts. C’est l’augmentation de l’augmentation dans une
trajectoire exponentielle qui traduit le fait que l’Italie n’est pas au plus
fort des effets de l’épidémie virale. On trouve ainsi 4859 morts pour aujourd’hui
et 5886 pour demain. Il semblerait que cette prévision soit corroborée par le
nombre officiel d’aujourd’hui. Les prévisions ne servent que pour les ajuster
en permanence. La prévision pour la France est beaucoup plus optimiste. On peut
désormais espérer voir diminuer le nombre de morts par jour.
Que
vise Macron ? Pense-t-il secrètement que le fait que nous soyons mieux lotis
que l’Italie va lui permettre de reprendre en main son peuple en évoquant la
superbe stratégie française du confinement magistralement menée en France grâce
à lui. Les sondages semblent lui donner raison. Une grande partie de la population
lui remet de la confiance alors qu’il a détruit sciemment les services de santé
dont il ne cesse de louer le dévouement et la professionnalité. L’entourloupe
paraît réussir pour l’instant.
Toutefois
à l’heure du bilan lorsque les peurs auront disparu, les esprits de nos
concitoyens vont constater ce qui reste sur le champ de bataille : Déjà la
ruine de notre économie, un déficit qui explose, des ressources publiques qui s’affaissent,
des remboursements des avances faites par l’Etat qui ne sont pas honorées, des
pertes de marchés, des usines qui ferment, des professions libérales qui
cessent leur activité. Cela c’est du chômage, des suicides et des pleurs en
perspective. Ce sera le grand désenchantement devant une Europe inutile sauf
pour les grands lobbies et la spéculation avec les 750 milliards de la BCE que
les petits entrepreneurs ne verront pas. La question de l’Europe que l’on veut
va se poser. Plus d’Europe ou Frexit mais la solution bâtarde actuelle devient
injouable. Le Royaume-Uni est parti laissant un trou énorme dans le budget
européen qu’il va falloir combler tout en accueillant des pays demandeurs d’aide
comme l’Albanie, la Macédoine du Nord.
L’Union
européenne va forcément être mise en cause dans l’esprit des français. Mais c’est
aussi le mondialisme qui va faire réfléchir sur l’utilité de disposer des moyens
nécessaires pour faire face à une crise sanitaire ou agressive par un pays
étranger puissant, une vraie celle-là au danger fortement mortel comme le subissent
actuellement la Russie, l’Iran et le Venezuela. La possibilité d’un pays de
pouvoir résister le plus possible par lui-même ne passe pas forcément par l’UE
qui veut tout le monde dans le même moule. Être le plus possible autonome
redeviendra un sujet de réflexion qui va changer la façon de voir l’avenir.
Nous reparlerons très vite de ce vaste sujet. Car le monde va vite en Orient
laissant sur place une France empêtrée dans ses fausses avancées, sans horizon
mobilisateur et fragilisée par une perte économique et une dette croissante. La
mascarade morbide du coronavirus va laisser des traces indélébiles qui vont
transformer le paysage politique et la vision des français.
La
France ne sait pas qu’elle perd pied dans le monde
Car
l’enfant-roi qui nous dirige masque la réalité
Par
ses longs discours mais celle-ci va exploser
Aux yeux
de français ébahis, assommés,
Réalisant
qu’ils s’acheminent déjà
Vers
le Tiers-Monde des Grecs,
Toutes
illusions perdues.
Claude
Trouvé
21/03/20
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