Nos
deux précédents présidents et de l’actuel ont chanté notre politique étrangère
sur l’air de l’appartenance à l’OTAN et du couple franco-allemand. Tous leurs
discours se résument en deux slogans « L’Europe c’est la paix »
et « L’union fait la force », tout autant simplistes
l’un que l’autre mais porteurs de rêves et d’espoirs de solutions miracles.
Cela marche depuis la fin du gaullisme avec Pompidou et Giscard d’Estaing, tous
deux englué dans la Finance et l’impérialisme américain. Nous sommes
aujourd’hui un demi-siècle plus tard et on nous chante toujours la même chanson
sans regarder derrière nous les leçons de l’histoire. C’est si rassurant de
rêver dans le pays de Musset et de Verlaine, si ennuyeux de relire Pascal et
Descartes, et si risqué de faire des écrits de Tocqueville son livre de chevet.
La France est ainsi capable de s’enflammer pour des idéaux à portée mondiale et
créer dans le même temps sa propre perte par aveuglement. Or depuis un
demi-siècle la politique française vit dans un monde virtuel manipulée par des
intérêts étrangers où cohabitent les Etats-Unis et l’Allemagne avec la Chine et
les pays du Golfe en nouveaux arrivants.
Avant
de regarder l’histoire récente de nos partenaires allemands, et je ne parle pas
des allemands chez lesquels nous pouvons avoir personnellement des rapports
chaleureux mais de la politique allemande inscrite dans l’histoire, prenons le
temps de regarder derrière nous. D’abord la France s’est construite son
histoire au fil des siècles comme un papillon tentant de sortir de son
enveloppe pour exister et s’épanouir en repoussant les limites qui l’enserre. La
petite Ile de France a subi bien des guerres pour se développer et atteindre
des limites géographiques naturelles, la meilleure assurance de durée dans le
temps. C’est cette poussée à partir d’un noyau central qui décrit l’histoire
géographique de la France de 1870 et conservée en 1945 jusqu’à nos jours. La
France a résisté à deux poussées conquérantes, celle du Nord avec l’Angleterre,
celle de l’Est avec les empires germaniques et austro-hongrois. Contrairement à
sa voisine allemande, la France est un tout indivisible qui commence à défier
les siècles et qui a barré la route aux saxons et aux germains. La lutte
franco-anglaise a été surtout attachée à la suprématie maritime sur
l’Atlantique. La lutte franco-germanique était motivée par l’impérieux désir de
puissances centrales de l’Europe de sortir de leur enclavement pour s’ouvrir
vers les eaux de l’Ouest et du Sud.
Mais
la France tient la clé de cette expansion, alors que l’Allemagne est consciente
de sa position centrale dans l’Europe lui permettant une domination élargie sur
ses voisins au Nord, à l’Est et au Sud. L’idée de la grande Europe est donc
dans les gênes germaniques et écrit l’histoire franco-allemande depuis la
fameuse confrontation entre François 1er et Charles-Quint, moment éclairant de
l’histoire de nos deux pays. Le pangermanisme plus proche de nous du temps de
Bismarck et de Guillaume II est revenu en force avec Hitler et son idée de la
Grande Europe… allemande. Après la défaite allemande, le 1er
conseiller d’Hitler sur cette idée, a fini 1er président de la CEE
après avoir séjourné aux Etats-Unis et avoir convaincu les américains de
l’utilité réciproque d’une union des pays européens. Les Etats-Unis ont dès
lors apporté tout leur poids à cette création. Quand j’entends des
commentateurs politiques dire que Trump veut détruire l’UE, cela prouve qu’ils
n’ont rien compris à l’histoire contemporaine, ou pire qu’ils tiennent
sciemment des propos de désinformation. Les Etats-Unis ont voulu une Europe à
leur main, glacis commercial et militaire, une zone de libre-échange
privilégiant les Etats-Unis avec la primauté du dollar et une zone de présence
militaire pour contenir toute velléité russe de pousser son avantage vers
l’ouest.
Donc
Trump ne veut pas détruire l’UE, il est même favorable à la construction d’une
armée européenne…à condition d’être chapeautée par la l’OTAN. Pour Trump, l’UE
doit rester un territoire d’accueil de ses base militaires et une zone de
commerce favorable aux Etats-Unis dans laquelle il ne souhaite pas avoir
affaire à un interlocuteur unique, ni à un morcellement de pays. C’est pour
Trump les meilleures conditions… pour faire des affaires. Sa visite à Londres
est dans le droit fil d’un partenariat privilégié avec le Royaume-Uni que l’UE
pouvait entraver, il se réjouit donc du Brexit. Il se réjouit aussi d’avoir
Macron sous son aile et rit de leur opposition sur le climat, sujet totalement
mineur pour lui alors que sa préoccupation est de vendre son gaz de schiste à
l’UE. Il se soucie simplement de voir la Chine vendre des éoliennes et des
panneaux solaires à l’UE, et l’Allemagne se rapprocher de la Russie pour
bénéficier d’un volume de gaz grandement augmenté par le gazoduc
North-Stream II la reliant à ce pays. Trump fait des affaires, il ne veut
pas gagner par la guerre militaire mais il s’en sert pour arriver à gagner la
guerre commerciale sur ses adversaires, la Chine en tête.
Il
fallait faire ce détour pour arriver au sujet de cet article sur la relation
entre la France et l’Allemagne. Certes la France et l’Allemagne ne se
déclareront pas la guerre militaire, mais la guerre commerciale fait rage au
moins depuis la chute du mur de Berlin comme la guerre militaire de 1940-1945
avait commencé plusieurs années avant. La politique allemande a donné la priorité
à la reconstruction de l’unité allemande. La France l’a soutenue politiquement
pensant y voir sa sécurité vis-à-vis de la Russie et de disposer d’un plus
grand marché pour ses exportations. Mitterrand à joué cette carte pendant que
Kohl jouait celle de l’euromark. Ce dernier savait que l’économie allemande serait
mieux armée que la France pour dominer le marché européen, il lui fallait
seulement digérer financièrement la réunion d’une Allemagne déjà riche avec une
Allemagne sortie du communisme dans laquelle le peuple était plus pauvre et les
infrastructures à rénover. Depuis le traité de Maastricht, la France se
berce d’illusions et ne veut pas voir qu’elle a signé un marché de dupes dont
l’euromark sort gagnant et enrichit l’Allemagne pendant qu’il appauvrit la
France et les pays du sud en plus.
En
2019, en dehors des tribulations de politique interne affectant les deux pays,
la France c’est David, l’Allemagne c’est Goliath et ceci rend impossible toute
alliance bénéfique à la France. Plus La France cherche à resserrer les liens
avec notre voisine, plus elle perd de sa vitalité, tel l’ocelot dans les
anneaux du boa constricteur qui coupe la circulation de son sang, en perdant le
solde positif de son commerce extérieur entre autres. La France et l’Allemagne
ont été structurellement construites différemment et leur culture profonde est
différente avec un jacobinisme français construit dès son origine et un goût du
bien-vivre différent. Comme entre deux ennemis historiques, les deux pays
s’admirent mais la lutte restera à mort et s’est déportée sur le plan
économique. Finalement François Hollande a avoué cette guerre économique comme
une lutte à mort sans évidemment nommer l’Allemagne.
Pendant
que la France peine à faire baisser légèrement son taux de chômage de catégorie
A, sans faire baisser le chiffre toutes catégories, l’Allemagne est quasiment
arrivée au plein emploi. Pendant que la France s’éloigne de son objectif de
déficit budgétaire à hauteur de 3% du PIB, l’Allemagne passe du côté excédent
budgétaire. Pendant que la France affiche en 2018 un déficit du commerce
extérieur de 76,7 Mds€ en aggravation de plus de 20 Mds€ par
rapport à 2009, l’Allemagne produit un excédent de 232,4 Mds€ en
augmentation de 93,4 Mds€ selon les données Eurostat. C’est en 2018 un
appauvrissement relatif de la France par rapport à l’Allemagne de 309 Milliards.
Mais en 9 ans depuis 2009 la France a accumulé 710 Mds€ de déficit et
l’Allemagne de 2042 Mds€ d’excédent, soit une différence de 2752 Mds€. En 9 ans
c’est plus d’une année de PIB français ! Il faut constater également que
le cumul des soldes commerciaux des 19 pays de la zone euro avec 221.7 Mds€ en
2018 est inférieur à l’excédent de l’Allemagne à 232,4 Mds€. Autrement dit les
18 autres pays de la zone euro sont globalement en déficit commercial. C’est
bien une guerre commerciale car la France est son principal partenaire
commercial. Regardons de plus la situation des deux pays dans les échanges
commerciaux en commençant par la part des exportations allemandes vers ses
partenaires sur le graphique ci-dessous. Les pays représentés individuellement sont
les 41 pays appartenant à l’OCDE ou au BRICS. Les autres pays sont représentés
cumulés.
On voit que
les quatre pays (Etats-Unis, France, Chine Royaume-Uni) cumulent ensemble plus
de 30% des exportations allemandes dont plus du quart pour la France avec 8,2%.
Mis à part les Etats-Unis et la Chine, les exportations allemandes sont
essentiellement dans l’Espace Economique Européen à hauteur de 60,6% dont 55,6%
dans l’UE et 43,7% dans la zone euro. On peut donc dire que la France
représente la plus grande part des exportations allemandes en Europe à hauteur
de 13,6% devant le Royaume-Uni avec 10,9%. Ce constat montre l’intérêt commercial
de l’Allemagne pour la France dont l’intérêt d’un couple franco-allemand de
plus en plus serré… sauf pour la mutualisation de la dette évidemment. On note
aussi que le Royaume-Uni est le second partenaire européen, ce qui explique la
position allemande beaucoup moins tranchée sur le Brexit que la position
française. Ceci laisse présager que l’Allemagne fera tout pour bénéficier d’un
statut particulier de commerce avec le Royaume-Uni. Les exportations sont l’un
des deux moteurs de la croissance avec la consommation intérieure encore
faut-il que le solde commercial entre exportations et importations soit positif
pour ne pas creuser la dette globale du pays. L’examen du solde commercial
entre l’Allemagne et ses partenaires en 2017 va nous éclairer sur ce point.
Cette fois les choses sont claires, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont à égalité les deux principaux partenaires participant au solde positif de l’Allemagne, largement devant l’Espagne et l’Italie. On voit aussi que la France, deuxième contributeur à l’excédent commercial allemand, est la vache à lait de l’Allemagne avec le Royaume-Uni dont le départ de l’UE chagrine fortement l’Allemagne. Ils représentent à eux deux plus de 39% de l’excédent commercial allemand. Si l’on ajoute les Etats-Unis ont atteint plus de 55%. Avec en plus l’Autriche, l’Espagne, la Suède, l’Italie, la Suisse et la Pologne le pourcentage arrive à plus de 84%. Autrement dit plus de la moitié du solde commercial de l’Allemagne provient de 3 pays, et l’essentiel de cet excédent provient de 9 pays dont 8 de l’UE qui apportent 65% de cet excédent. Autrement dit l’euromark permet à l’Allemagne de piller les pays européens à commencer par le Royaume-Uni dont la livre subit la contagion de l’euro, et la France, tandis que son principal déficit commercial est avec la Chine et intervient pour 6,7% dans le solde global. On comprend son attachement à l’euro, à son partenaire français et son intérêt à maintenir une liaison commerciale favorable avec le Royaume-Uni. A l’inverse on comprend l’intérêt du Brexit pour le Royaume-Uni.
Pour terminer regardons ce commerce du côté de la France et intéressons-nous cette fois à nos importations. On constate graphiquement que c’est de Allemagne que nous avons le principal de nos importations soit 15,8%. Cela dépasse même celles provenant du monde entier hors des 41 pays de l’OCDE et des BRICS avec 13,6%. Avec l’Allemagne, la Chine, l’Italie, la Belgique, les Etats-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suisse, on couvre près de 47% de nos importations dont 31% en provenance de pays européens. L’essentiel de nos importations se trouvent dans les pays proches géographiquement à l’exception de la Chine et des Etats-Unis. Mais c’est les importations allemandes qui dominent.
La représentation de la répartition des flux d’exportations avec nos partenaires met toujours l’Allemagne nettement en tête après le cumul des exportations dans le monde hors OCDE et BRICS. C’est sur 6 pays, Allemagne, Espagne, Italie, Etats-Unis, Belgique, que se concentrent 51% de nos exportations. Si l’on ajoute la Chine, les Pays-Bas et la Suisse, on dépasse les 62%. Sur ces 9 pays, 7 sont européens et nos voisins les plus proches pour un total de 51%, c’est-à-dire l’essentiel de nos exportations. Le centrage sur les pays voisins avec une part primordiale donnée à l’Allemagne donne un profil exportateur très différent de notre voisine dont les liens avec les pays de l’EEE sont plus diversifiés et plus équilibrés. La dépendance de la France avec l’Allemagne en est plus étroite et donne le sentiment que nous arrivons à exporter vers ce pays parce que nous importons beaucoup plus. On peut dire que si l’Allemagne éternue, la France s’enrhume. Le résultat de ces échanges va devoir se conclure sur le solde commercial avec nos partenaires dont on sait qu’il est déficitaire d’une façon désormais chronique.
L’examen du solde commercial de la France est particulièrement parlant. Les pourcentages positifs concernent la part du déficit du solde et on constate que la France paie un lourd tribut à la Chine avec 38,1% et à l’Allemagne avec 21,8% soit un total de 59,9 %. La Chine et l’Allemagne sont à l’origine de 60% de notre déficit commercial. Plus de 93% de notre déficit vient seulement 7 pays : Chine, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Belgique, Irlande Japon. Parmi eux 50,9% du déficit provient de 5 pays européens voisins de nos frontières. Le constat est sans appel. Notre relation commerciale avec la Chine est beaucoup plus déséquilibrée que pour l’Allemagne. Celle-ci exerce le principal déséquilibre commercial européen dont souffre la France, alors que le solde est peu négatif avec les Etats-Unis. Mais on constate que dans l’état de compétitivité actuel de notre pays la libre circulation des capitaux et des biens creuse un écart commercial défavorable à la France même vis-à-vis de ses voisins les plus proches. Seule une sortie de la zone euro et un contrôle des échanges commerciaux peut changer rapidement cet état de fait.
En conclusion il faut constater que la France et l’Allemagne ont une vie économique très différente et que la France nourrit l’Allemagne sans trouver une compensation sur ses autres voisins. Soumise par ailleurs à un pillage de la Chine qui vient en plus investir dans le patrimoine français, le renforcement des liens avec l’Allemagne ne peut conduire qu’à une strangulation de notre pays. Avec un déficit commercial avec l’Allemagne de 5,337 Mds€ sur les quatre premiers mois de 2019, on est parti pour un déficit annuel de plus de 21 milliards. C’est notre tribut à l’Allemagne et l’appauvrissement constant de notre pays par notre voisine. Il ne peut y avoir d’issue favorable à notre pouvoir d’achat et à la richesse globale de la France sans un rééquilibre de notre commerce extérieur. L’UE nous empêche de taxer les produits chinois, et il n’est pas question de le faire évidemment pour les produits allemands. Comme par ailleurs notre compétitivité actuelle est trop faible actuellement même par rapport à nos voisins et que le jeu économique sur la monnaie nous est interdit, le couple franco-allemand est un couple suicidaire pour la France.
Cette fois les choses sont claires, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont à égalité les deux principaux partenaires participant au solde positif de l’Allemagne, largement devant l’Espagne et l’Italie. On voit aussi que la France, deuxième contributeur à l’excédent commercial allemand, est la vache à lait de l’Allemagne avec le Royaume-Uni dont le départ de l’UE chagrine fortement l’Allemagne. Ils représentent à eux deux plus de 39% de l’excédent commercial allemand. Si l’on ajoute les Etats-Unis ont atteint plus de 55%. Avec en plus l’Autriche, l’Espagne, la Suède, l’Italie, la Suisse et la Pologne le pourcentage arrive à plus de 84%. Autrement dit plus de la moitié du solde commercial de l’Allemagne provient de 3 pays, et l’essentiel de cet excédent provient de 9 pays dont 8 de l’UE qui apportent 65% de cet excédent. Autrement dit l’euromark permet à l’Allemagne de piller les pays européens à commencer par le Royaume-Uni dont la livre subit la contagion de l’euro, et la France, tandis que son principal déficit commercial est avec la Chine et intervient pour 6,7% dans le solde global. On comprend son attachement à l’euro, à son partenaire français et son intérêt à maintenir une liaison commerciale favorable avec le Royaume-Uni. A l’inverse on comprend l’intérêt du Brexit pour le Royaume-Uni.
Pour terminer regardons ce commerce du côté de la France et intéressons-nous cette fois à nos importations. On constate graphiquement que c’est de Allemagne que nous avons le principal de nos importations soit 15,8%. Cela dépasse même celles provenant du monde entier hors des 41 pays de l’OCDE et des BRICS avec 13,6%. Avec l’Allemagne, la Chine, l’Italie, la Belgique, les Etats-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suisse, on couvre près de 47% de nos importations dont 31% en provenance de pays européens. L’essentiel de nos importations se trouvent dans les pays proches géographiquement à l’exception de la Chine et des Etats-Unis. Mais c’est les importations allemandes qui dominent.
La représentation de la répartition des flux d’exportations avec nos partenaires met toujours l’Allemagne nettement en tête après le cumul des exportations dans le monde hors OCDE et BRICS. C’est sur 6 pays, Allemagne, Espagne, Italie, Etats-Unis, Belgique, que se concentrent 51% de nos exportations. Si l’on ajoute la Chine, les Pays-Bas et la Suisse, on dépasse les 62%. Sur ces 9 pays, 7 sont européens et nos voisins les plus proches pour un total de 51%, c’est-à-dire l’essentiel de nos exportations. Le centrage sur les pays voisins avec une part primordiale donnée à l’Allemagne donne un profil exportateur très différent de notre voisine dont les liens avec les pays de l’EEE sont plus diversifiés et plus équilibrés. La dépendance de la France avec l’Allemagne en est plus étroite et donne le sentiment que nous arrivons à exporter vers ce pays parce que nous importons beaucoup plus. On peut dire que si l’Allemagne éternue, la France s’enrhume. Le résultat de ces échanges va devoir se conclure sur le solde commercial avec nos partenaires dont on sait qu’il est déficitaire d’une façon désormais chronique.
L’examen du solde commercial de la France est particulièrement parlant. Les pourcentages positifs concernent la part du déficit du solde et on constate que la France paie un lourd tribut à la Chine avec 38,1% et à l’Allemagne avec 21,8% soit un total de 59,9 %. La Chine et l’Allemagne sont à l’origine de 60% de notre déficit commercial. Plus de 93% de notre déficit vient seulement 7 pays : Chine, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Belgique, Irlande Japon. Parmi eux 50,9% du déficit provient de 5 pays européens voisins de nos frontières. Le constat est sans appel. Notre relation commerciale avec la Chine est beaucoup plus déséquilibrée que pour l’Allemagne. Celle-ci exerce le principal déséquilibre commercial européen dont souffre la France, alors que le solde est peu négatif avec les Etats-Unis. Mais on constate que dans l’état de compétitivité actuel de notre pays la libre circulation des capitaux et des biens creuse un écart commercial défavorable à la France même vis-à-vis de ses voisins les plus proches. Seule une sortie de la zone euro et un contrôle des échanges commerciaux peut changer rapidement cet état de fait.
En conclusion il faut constater que la France et l’Allemagne ont une vie économique très différente et que la France nourrit l’Allemagne sans trouver une compensation sur ses autres voisins. Soumise par ailleurs à un pillage de la Chine qui vient en plus investir dans le patrimoine français, le renforcement des liens avec l’Allemagne ne peut conduire qu’à une strangulation de notre pays. Avec un déficit commercial avec l’Allemagne de 5,337 Mds€ sur les quatre premiers mois de 2019, on est parti pour un déficit annuel de plus de 21 milliards. C’est notre tribut à l’Allemagne et l’appauvrissement constant de notre pays par notre voisine. Il ne peut y avoir d’issue favorable à notre pouvoir d’achat et à la richesse globale de la France sans un rééquilibre de notre commerce extérieur. L’UE nous empêche de taxer les produits chinois, et il n’est pas question de le faire évidemment pour les produits allemands. Comme par ailleurs notre compétitivité actuelle est trop faible actuellement même par rapport à nos voisins et que le jeu économique sur la monnaie nous est interdit, le couple franco-allemand est un couple suicidaire pour la France.
Il n’est
point possible de conduire l’attelage d’un carrosse hors du fossé
Avec deux
chevaux de tête dont l’un est fort et l’autre faible
Ou alors on
met le fort en tête et l’autre devra suivre.
Puis quand le
faible est épuisé, on l’abandonne.
C’est le
couple franco-allemand en cours
Où la France
est en Marche ou Crève !
Claude Trouvé
07/06/19
07/06/19
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