J’ai entendu
plusieurs ministres dont le premier nous parler d’une diminution du chômage en
vantant de ce fait l’efficacité de la politique menée jusqu’à alors. Evidemment
la nouvelle est reprise par les médias qui ne sont que des porte-voix des
vérités présidentielles. Il est vrai que le pouvoir a peu de chiffres vraiment encourageants
à publier et il s’empresse de divulguer les chiffres de la catégorie A des
demandeurs d’emploi avec une diminution constante du nombre de demandeurs
passant de 3 473,0 milliers d’emplois en octobre 2016 à 3 372,9 en
avril 2019, soit 100100 demandeurs d’emplois en moins. Bravo, ça baisse. En
revanche à ce train-là il faudra plus de 26 ans pour diminuer de moitié ce nombre
et se rapprocher du chômage en Allemagne et au Royaume-Uni. Néanmoins le
nombre total, toutes catégories est rigoureusement stable à 6,210 millions de
demandeurs d’emploi depuis 18 mois. Le graphique ci-dessus montre
clairement que si le nombre des demandeurs en catégorie A diminue, celui de la
catégorie C augmente, passant de 1,259 millions à 1,454 millions, soit 195 000
demandeurs de plus en catégorie C. Autrement dit la catégorie C se remplit
environ deux fois plus vite que se vide la catégorie A. Si cela continue en
2029 la catégorie C sera au même niveau que la catégorie A. Ce transvasement
illustre parfaitement la montée de la précarité du travail dont il n’y a aucune
raison de se réjouir car il s’agit de longues périodes d’interruption d’emploi
dans cette catégorie C. Alors d’où vient cette euphorie soudaine de Macron ?
Vous
avez noté que celui-ci a demandé une publication trimestrielle et non mensuelle
des demandeurs d’emploi en prétendant qu’une variation mensuelle n’était pas
suffisamment représentative, ce qui n’est pas faux. J’ai d’ailleurs pris la
précaution de publier des chiffres de demandeurs sur une période de 18 mois qui
couvre l’action de Macron. Le nombre de demandeurs d’emploi stagne mais la
précarité du travail augmente. Evidemment on va faire de moins en moins de
publicité autour de ces chiffres. En fait Macron préfère la publication du
sondage du nombre de chômeurs et non de demandeurs prétendant que tout chômeur
n’est pas forcément demandeur d’emploi. C’est vrai mais ceci veut donc dire que
le chiffre des demandeurs d’emploi est inférieur au nombre total de personnes
sans travail comprenant ceux qui ne se déclarent pas à Pôle emploi. En revanche
le taux de chômage est censé représenter le nombre total puisqu’il est basé sur
une étude statistique faite sur un échantillon représentatif de la population
concernée. Les valeurs sont donc soumises à l’incertitude liée à tout sondage, et
à l’impartialité de l’équipe de sondage et de l’institut dans son rapport
final. C’est un point important à bien savoir car il ne s’agit pas d’un
comptage vérifiable et mathématique comme pour les demandeurs d’emploi. Dans le
cas du taux de chômage, l’organisme pilotant le sondage est sous l’autorité de
l’Etat comme l’INSEE.
Ces précautions étant
prises, le graphique ci-contre, tiré des chiffres publiés par Eurostat, s’intéresse
aux 10 périodes trimestrielles que nous venons de traverser et ceci autour du 4ème
trimestre 2017 en 2 périodes de 5 mois. Celles-ci couvrent la fin du mandat de
François Hollande et le début de celle d’Emmanuel Macron en ce qui concerne la France.
Le graphique ci-contre est parfaitement clair. La 1ère période du 3ème
trimestre 2016 au 4ème trimestre 2017 montre une diminution généralisée
car pour la clarté’ du graphique le résultat a été inversé. La France fait
partie des pays ayant le moins diminué le chômage et en 4ème position
derrière la Finlande, la Suède et l’Italie. Pour la période suivante, la diminution
générale du chômage se poursuit mais la France est toujours en retard sur cette
diminution en 5ème position derrière l’Italie, le Luxembourg, le
Danemark et la Suède. Je précise que la variation représentée ici est le
rapport entre la diminution du chômage rapportée au taux de chômage du début de
période pour représenter en fait le pourcentage de diminution des chômeurs. Le
problème pour la France, c’est qu’à part l’Italie, elle a un taux de chômage beaucoup
plus élevé (8,7%), que la Suède (6,3%), le Danemark et le Luxembourg à 5,3%. Pour
ceux qui flattent encore les performances du pouvoir en France, on remarque que
l’Allemagne avec 3,2% de taux de chômage et le Royaume-Uni avec 3,7% diminuent celui-ci
encore plus que nous. Alors que la perspective du Brexit pèse sur le Royaume-Uni
depuis le vote de juin 2016, la diminution du chômage se poursuit. Elle atteint
même un niveau bas historique ridiculisant les politiques et les médias
prédisant la pire catastrophe pour ce pays. Donc au lieu de répercuter en
boucle que la politique de Macron commence à porter ses fruits, Messieurs les
colporteurs de nouvelles non analysées, regardez les pays voisins et constatez
le retard que prend la France depuis 10 mois alors que son taux de chômage reste
l’un des taux les plus élevés en Europe après la Grèce, l’Espagne et l’Italie.
Ce n’est pas une référence, d’autant plus que la Grèce et l’Espagne diminuent
plus vite que nous leur nombre de chômeurs.
Je n’en
dirai pas plus parce que les chiffres parlent d’eux-mêmes. La baisse du nombre
de chômeurs est un leurre, car ni la croissance du PIB, ni la variation du
nombre de demandeurs d’emploi ne peuvent le confirmer. Je ne veux pas accabler
ceux qui croient encore que Macron va remettre la France dans la voie de la prospérité
au moins au niveau de la moyenne de l’UE ou de la zone euro. SI nous arrêtions
de suivre bêtement les affirmations gratuites invérifiables du « l’UE,
c’est la paix » en oubliant la Bosnie et l’équilibre de la terreur
entre l’URSS et les Etats-Unis, puis la disparition de la menace avec l’effondrement
de l’URSS, et « en dehors de l’UE, point de salut, sinon la
catastrophe » en oubliant de vérifier par les chiffres une telle
affirmation en comparaison avec les autres pays européens, alors tout être
conscient et non débile verrait que notre avenir est l’un des plus sombres parmi
tous les peuples européens. Dans l’UE, il n’y a aucun espoir de prospérité autre
que celui engendré par le contexte économique mondial et nous serons parmi les
derniers à en profiter. La France s’enfonce, la catastrophe est dans l’UE et non
hors d’elle. Ce pays suit les directives de Bruxelles influencées par les
lobbies, l’Allemagne et les Etats-Unis, lesquels n’ont que leurs propres
intérêts en tête, et n’espèrent que tirer le meilleur de notre pays qui a
encore quelques atouts au Conseil de Sécurité de l’ONU, dans sa force nucléaire,
dans son implantation mondiale et son deuxième plus grand domaine maritime. C’est
la vache à lait de l’Allemagne pour qui nous sommes le principal client
européen. Macron se désintéresse de la France d’outre-mer et de la France extraterritoriale,
et est prêt à la brader comme pour les îles avec Madagascar. Son désir est de
démanteler la France en grandes régions où la solidarité inter-régions va s’évaporer
et la France se fondre dans l’ensemble européen sans que cela ait reçu la
moindre justification auprès du peuple. Les alsaciens ne voulaient pas
fusionner Haut et Bas Rhin, on leur ajoute la Moselle et on fait une nouvelle
Alsace européenne… prête à franchir le Rhin. Macron est sans opposition sur son
axe principal de l’Europe fédérale, où l’embryon de budget de la zone euro est son
dernier gadget certes mais plein de sens sur l’avenir qu’il nous réserve. En 1939
les français ont cru jusqu’au dernier moment qu’Hitler n’envahirait pas la Tchécoslovaquie,
nous avons abandonné la Pologne à son envahisseur… et nous avons eu la guerre.
La guerre contre la France est dans les cartons de Bruxelles, de l’Allemagne et
des Etats-Unis avec des lobbies prêts à happer ses dépouilles de souveraineté.
Faudra-t-il que nous soyons dans le ghetto de Varsovie pour comprendre ?
Certains juifs ne se sont pas rendus au Vel d’hiv, et ils ont souvent réussi à
échapper à la mort… parce qu’ils avaient senti le piège tendu aux moutons
juifs. Aujourd’hui bien peu de français ont compris que le piège se refermait
sur eux car une doxa implacable, une pensée unique, les empêche justement de
penser.
Les
mauvaises notes pleuvent sur la France
Mais
Macron cache le carnet de notes
Aux
français qui veulent encore
Croire
à l’avenir européen
A l’illusion
de solidarité
Dans
une dictature
Déjà
En Marche !
Claude
Trouvé
18/06/19
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