Nous vivons dans un monde
d’informations pléthoriques et d’immédiateté, une information chasse l’autre.
Les médias télévisuels distillent l’information avec le chronomètre à la main
et les débats contradictoires sont rares sur des sujets importants et quand ils
existent, ce sont des shows où les politiques et les journalistes tiennent à y
mettre leur grain de sel. Prenons quelques sujets qui sont importants pour
notre vie, sociétale, économique, éducative, sociale, sociétale, etc. Le sujet
des pesticides, dont on sait que nombre d’experts indépendants réfutent la
nocivité officielle, est-il présenté avec des débats d’experts pour et contre ?
J’ai un ami universitaire qui travaille sur le sujet. Il me dit que les
pesticides répandus aujourd’hui ont une nocivité pour l’homme réduite d’un
facteur 20, plus efficace et plus respectueux de l’environnement par rapport au
début de leur emploi. Est-ce suffisant ? Avez-vous vu un débat
contradictoire d’une heure et demie sur le sujet ? Néanmoins on vous a
inculqué comme une certitude que les pesticides et les engrais étaient à
proscrire dans un monde meilleur. Cette information est à prendre les yeux
fermés. La terre va brûler. Avez-vous vu ou écouté une émission- débat entre
scientifiques renommés d’accord ou non sur les prévisions climatiques ?
Non le GIEC a dit, c’est la Bible du Climat et le tenant du consensus. Que
fait-on de ce courrier envoyé à l’ONU par 500 scientifiques européens, dont 40
français, des meilleurs universités et laboratoires pour s’insurger contre les
prévisions et l’urgence climatiques ? Le consensus, c’est les
politiques qui s’en servent en occultant tout ce qui peut les déranger dans
leurs objectifs. Les 11 vaccins sur les jeunes sont devenus obligatoires. Une
bronca qui a réuni un millier de personnes a fait reculer le gouvernement
italien. En France on met sur la touche
le Professeur Joyeux, cancérologue renommé, parce qu’il n’est pas d’accord.
Avez-vous vu un vrai débat entre experts sur le sujet ? Non les politiques
ont décidé en accord… avec les laboratoires. Un scientifique travaillant à la
fabrication des vaccins m’a dit que, vu ce qu’il savait, il ne faisait pas
vacciner ses enfants. Je n’ai, comme la plupart d’entre vous, aucune compétence
pour défendre tel ou tel point de vue sur les vaccins à part ce qui nous reste
du bon sens que l’on cherche par tous les moyens à mettre en sommeil. Nonobstant
si je n’obéis pas en refusant le ou les vaccins, on a prévu une punition car la
loi c’est la loi. Taisez-vous et marchez-droit, on pense pour vous. Ainsi va la
France qui se moque des « votations suisses ».
Pour illustrer combien le monde
médiatique et politique nous manipule en s’aidant de quelques chiffres-massue
de son argumentaire, chiffres que peu de gens se donnent la peine ou ont le
temps de vérifier, je vais vous montrer quelques chiffres que nous n’avez sûrement
pas en tête parce qu’on ne vous les présente jamais ou très partiellement sur
l’économie mondiale. Nous sommes dans une manipulation politique dont le secret
est de changer perpétuellement de sujet pour que nous n’ayons pas le temps d’approfondir
quoi que ce soit. Notre pauvre tête est bourlinguée entre la réforme des impôts
si bien ficelée que chacun doit avoir un expert-comptable pour savoir s’il ne s’est
pas fait gruger, l’urgence du sauvetage de la planète, la réforme des retraites
comme os à ronger, et pour faire bonne mesure où l’on oublie qu’il s’agit
d’abord d’un problème démographique comme je l’ai montré dans un précédent
article, le problème migratoire dont l’urgence reste curieuse puisque ce sujet
est urgent depuis 2005 avant qu’il touche 15% environ de la population
aujourd’hui. Mais les politiques ont la solution à tout et nous concède des
débats publics de concertation destinés essentiellement à vendre leur
marchandise en laissant à chacun la faculté de choisir quelques friandises préparées
à l’avance. Alors je gobe, nous gobons, vous gobez, on gobe sans avoir le temps
d’avaler car on se dit que tout-de-même en France, ce n’est pas comme en
Russie, on a la démocratie pour nous… enfin ce qu’il en reste.
Revenons à l’économie sous prétexte
de répondre à cette question toute simple : finalement peut-on dire que
nous devons nous féliciter d’être dans l’Union Européenne et dans l’euro ?
Il y a beaucoup de facettes de ce choix à considérer mais, chacun le sait, tout
est affaire de gros sous. Si ce choix n’est pas bénéfique économiquement par
rapport à d’autres choix, cela aura un impact négatif sur beaucoup de sujets
qui en dépendent, dont notre niveau de vie ? Le chiffre brandit par le
gouvernement comme le symbole de la réussite c’est le PIB produit intérieur
brut. D’ailleurs c’est par rapport à lui que l’on compare la dette française
qui atteint les 100% alors que l’on admettrait plus la France dans l’UE pour
être au-dessus des 60%, maximum requis pour adhérer. Pour se faire une idée de notre
santé économique sur le PIB corrigé de l’inflation il n’y a que l’examen
relatif qui peut nous renseigner. Pour se faire il est nécessaire de regarder
l’évolution du PIB de 2004 à 2018. Cette période débute après l’euphorie de
l’entrée de l’euro et inclue la crise de 2008.
Le choix des entités, pays et groupes
de pays, est fait pour montrer que nous surfons sur des idées reçues. Il est ainsi
clair que le PIB de la France n’a pas profité plus que l’ensemble des autres
pays de l’UE et de la Zone euro. Mais l’UE elle-même n’a pas brillé par rapport
au 35 pays de l’OCDE car de plus elle représente l’essentiel de l’économie de
l’OCDE dont l’écart entre l’UE et les autres est encore plus marqué. « L’UE
et l’euro sont bons pour la France » n’est qu’un slogan vide de
réalisme. Il en est de même avec le « La France est désormais trop
petite pour survivre ». Que doivent dire l’Islande, la Norvège et
la Suisse ! Mais dans l’UE, la Suède et le Royaume-Uni sont plus dynamiques
que la France et ont gardé leur monnaie.
Paradoxalement on constate que le
sentiment exprimé par de nombreuses personnes du « Autrefois on
vivait mieux » est apparemment contredit par l’augmentation du
PIB français hors inflation de 40% en 15 ans. Il va falloir constater que
si la richesse du pays progresse, sa répartition a dû en oublier certains. Ce
graphique nous projette en pleine figure le bon comportement de la Russie
malgré les sanctions américaines, ce que la plupart des français ignorent,
focalisés qu’ils sont sur les Etats-Unis. Certes elle est partie de bien bas et
reste toujours avec cette image du moujik grelottant dans le froid. La Russie
arrive à grands pas dans l’économie mondiale. On parle surtout de la Chine mais
sans prendre réellement conscience de la vitesse de son évolution alors que le
décalage de la Chine avec l’Europe est foudroyant et même avec les
Etats-Unis. La Chine domine même les autres grands pays asiatiques comme l’Indonésie,
l’Inde et le Japon. J’ai aussi porté le résultat de l’Islande, pays de l’EEE
qui a refusé d’y entrer, pour montrer que l’argument du « La France
est trop faible pour être seule en dehors de l’UE » n’est qu’un
argument fallacieux, car l’Islande nous dépasse après avoir fait sa révolution pacifique
des « casseroles » en mettant dehors les politiques accoquinés avec
les financiers et en mettant les banquiers en prison. La France suit le chemin
inverse et se couche sous les fourches caudines de l’UE, des banquiers
judéo-américains et d’une Allemagne qui a effacé sa défaite de 1945. Elle
relance la Grande Allemagne d’abord à l’Est mais désormais les yeux tournés
vers la France par le traité d’Aix-la-Chapelle… un symbole fort et
annonciateur. La France va se faire tailler des croupières par les Etats-Unis
et n’a toujours pas compris l’importance de liens forts avec la Russie pour l’ancrer
aussi à l’Ouest en pays d’équilibre entre l’Europe et l’Asie. La France est économiquement,
socialement, diplomatiquement dans le carcan de l’UE dont les performances ne
cessent de se laisser distancer par les autres pays. L’Irlande montre une dynamique
à faire pâlir tous les pays du monde hors la Chine. Sa croissance en 2015 a été
de 25%. La croissance
cumulée de 131% sur 15 ans reflète la nature très particulière de la croissance
irlandaise, basée sur la localisation d'actifs attirés par le faible taux
d'imposition de la République sur les bénéfices des entreprises (12,5 % pour
les revenus commerciaux avec de possibles réductions). Beaucoup de
multinationales fixent leurs opérations en Irlande pour bénéficier de ce taux,
sans que les montants « basés » en Irlande ne correspondent effectivement pas à
des activités réalisées dans la République. Les bénéfices de ces compagnies
sont ensuite redistribués aux actionnaires qui ne sont presque jamais
Irlandais. Le peuple irlandais n’en bénéficie que très peu. A l’inverse l’Italie
et la Grèce n’ont aucunement profité de leur situation dans l’UE et l’euro.
Mais même l’Allemagne ne peut rivaliser avec la dynamique des Etats-Unis, de la
Russie, de la Suisse, de la Suède, de l’Islande et à fortiori de l’Inde et de l’Indonésie
sans parler de la Chine hors d’atteinte.
La démographie, très différente d’un pays à l’autre a
évidemment son rôle à jouer ainsi que l’importance de départ du PIB en 2004. Pour
mieux apprécier la dynamique des pays examinés, il faut regarder l’évolution du
PIB/habitant PPA (parité de pouvoir d’achat) sur la période 2004-2018. Le
graphique ci-dessus a été étendu à l’ensemble des pays de l’OCDE. La France s’avère
moins performante que l’ensemble des pays de la Zone euro et même de l’UE. Avec
une croissance du PIB/habitant de 9,24% sur 15 ans, soit 0,59%/an, la France se
laisse distancer par 37 pays dans le monde sur ce critère d’enrichissement du
PIB/habitant. Si elle devance les pays européens du Club Med, elle est
derrière la Belgique, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas, la
Suède, l’Allemagne, et la Russie, sans parler évidemment des grands pays d’Asie.
Certes il est plus facile de progresser lorsque l’on part d’un PIB/habitant
faible mais notre performance par rapport à nos voisins comme la Belgique, le Royaume-Uni
et particulièrement l’Allemagne montre que la France subit l’UE et l’euro,
UE dont la dynamique est 50% au-dessous de celle de l’OCDE. Ce graphique montre
clairement que c’est l’Allemagne qui profite de l’UE et de l’euro avec les pays
de l’Est limitrophes comme la Pologne, la Slovaquie, la Tchéquie et les pays
Baltes. La France, pays contributeur du budget de l’UE, s’appauvrit
relativement aux autres pays du monde et sauve l’économie allemande et ses pays
satellites.
Pour terminer il faut replacer la
dynamique de croissance du PIB/habitant dans la situation actuelle de cet
indicateur. La France n’est qu’à la 18ème place actuellement mais est destinée
à reculer dans les années à venir comme elle l’a fait depuis 2004. Elle reste
avec une croissance de 0,59% par an en 2018 qui n’éponge pas l’inflation.
Certes l’Inde, l’Indonésie et la Chine ont encore un long chemin à faire
mais avec un avantage en 2018 de 4,8% de la Chine, celle-ci aura dépassé le
PIB/habitant de la France dans 8 ans soit en 2026, toutes choses égales par
ailleurs ! Les chiffres parlent si on veut bien les regarder. La France est sur
le « reculoir » car en 2004 son PIB/ habitant était supérieur de 1% à celui de
la Zone euro, de 4% à celui de l’OCDE et de 10,2% à celui de l’UE. Mais aujourd’hui
c’est respectivement -1,6%, -3,0% et +4,2%. Le tableau ci-contre montre que la France
n’a pris un avantage que sur les pays du Club Med. Même notre sœur belge fait
mieux. Pire elle prend du retard au sein de la zone euro. Les pays qui ont
gardé leur monnaie nationale font mieux mis à part le Danemark. Mais encore une
fois, les arguments tels que « la France est trop petite pour
résister aux grands pays comme la Chine et les Etats-Unis » et
celui de « en dehors de l’euro, point de salut » sont
pris en défaut. Mais la zone euro tout entière ne résiste pas aux Etats-Unis et
personne ne résiste à la Chine. Le grand pays de l’UE qui a le mieux résisté c’est
l’Allemagne, l’euromark a fait son œuvre. On constate pour la France que la
croissance annuelle moyenne du PIB/habitant ne couvre plus l’inflation et que
le pays s’appauvrit. Même si, au rythme actuel, la Russie mettra plus d’un
demi-siècle pour rattraper le PIB/habitant de la France, elle offre un
dynamisme économique bien supérieur au nôtre malgré les sanctions économiques
des Etats-Unis et de l’UE.
Le constat est amer pour la France qui
s’enfonce vers la Grèce et voit même s’éloigner l’Islande. Il l’est d’autant
plus que le couple franco-allemand, le moteur de l’UE, est désormais en retrait
de l’évolution européenne et mondiale. L’Allemagne est particulièrement touchée
par la concurrence asiatique sur son marché automobile. Le couple
franco-allemand ne peut que s’isoler du reste des pays de l’UE et l’Allemagne a
tout à y gagner pour rester en leader de l’UE et profiter de ce que la France peut
encore lui apporter sur le plan économique, géopolitique et stratégique. Le Brexit
n’arrangera rien car l’Allemagne a un solde du commerce extérieur très positif
avec le Royaume-Uni. tMais il faut bien voir que l’Allemagne est un tigre de papier
car l’essentiel de son commerce extérieur, apparemment très lucratif, se fait
essentiellement dans l’UE. Or une bonne partie des paiements des acheteurs se
stockent dans la Banque Centrale Allemande, qui paie le vendeur, sous la forme
de créances sont à risque élevé et certaines non solvables, d’où l’inquiétude
allemande pour son avenir. De plus en perdant le Royaume-Uni la France se retrouve
seule face à l’Allemagne et subira son poids plus lourdement sur la politique
européenne. Objectivement il est impossible de défendre l’appartenance de la France
à l’UE et à la Zone euro pour de nombreuses raisons :
Le lien de subordination aux
Etats-Unis empêche la Russie de jouer son rôle entre l’Europe et l’Asie.
La France s’appauvrit avec une croissance
du PIB/habitant qui ne couvre plus l’inflation.
Le couple franco-allemand, scellé par
le traité d’Aix-la-Chapelle, ne performe plus.
L’appartenance à l’UE implique celle
à l’OTAN sous maîtrise américaine
La France est en recul par rapport à
l’UE et désormais à la Zone euro
Les pays européens ayant gardé leur
monnaie réussissent mieux.
Seul le matraquage médiatique et
politique cache encore
L’implacable vérité de la réalité des
chiffres officiels !
Claude Trouvé
22/10/19