mardi 22 octobre 2019

Les bons chiffres contre les Fausses Nouvelles et la Propagande


Nous vivons dans un monde d’informations pléthoriques et d’immédiateté, une information chasse l’autre. Les médias télévisuels distillent l’information avec le chronomètre à la main et les débats contradictoires sont rares sur des sujets importants et quand ils existent, ce sont des shows où les politiques et les journalistes tiennent à y mettre leur grain de sel. Prenons quelques sujets qui sont importants pour notre vie, sociétale, économique, éducative, sociale, sociétale, etc. Le sujet des pesticides, dont on sait que nombre d’experts indépendants réfutent la nocivité officielle, est-il présenté avec des débats d’experts pour et contre ? J’ai un ami universitaire qui travaille sur le sujet. Il me dit que les pesticides répandus aujourd’hui ont une nocivité pour l’homme réduite d’un facteur 20, plus efficace et plus respectueux de l’environnement par rapport au début de leur emploi. Est-ce suffisant ? Avez-vous vu un débat contradictoire d’une heure et demie sur le sujet ? Néanmoins on vous a inculqué comme une certitude que les pesticides et les engrais étaient à proscrire dans un monde meilleur. Cette information est à prendre les yeux fermés. La terre va brûler. Avez-vous vu ou écouté une émission- débat entre scientifiques renommés d’accord ou non sur les prévisions climatiques ? Non le GIEC a dit, c’est la Bible du Climat et le tenant du consensus. Que fait-on de ce courrier envoyé à l’ONU par 500 scientifiques européens, dont 40 français, des meilleurs universités et laboratoires pour s’insurger contre les prévisions et l’urgence climatiques ? Le consensus, c’est les politiques qui s’en servent en occultant tout ce qui peut les déranger dans leurs objectifs. Les 11 vaccins sur les jeunes sont devenus obligatoires. Une bronca qui a réuni un millier de personnes a fait reculer le gouvernement italien.  En France on met sur la touche le Professeur Joyeux, cancérologue renommé, parce qu’il n’est pas d’accord. Avez-vous vu un vrai débat entre experts sur le sujet ? Non les politiques ont décidé en accord… avec les laboratoires. Un scientifique travaillant à la fabrication des vaccins m’a dit que, vu ce qu’il savait, il ne faisait pas vacciner ses enfants. Je n’ai, comme la plupart d’entre vous, aucune compétence pour défendre tel ou tel point de vue sur les vaccins à part ce qui nous reste du bon sens que l’on cherche par tous les moyens à mettre en sommeil. Nonobstant si je n’obéis pas en refusant le ou les vaccins, on a prévu une punition car la loi c’est la loi. Taisez-vous et marchez-droit, on pense pour vous. Ainsi va la France qui se moque des « votations suisses ».
 
Pour illustrer combien le monde médiatique et politique nous manipule en s’aidant de quelques chiffres-massue de son argumentaire, chiffres que peu de gens se donnent la peine ou ont le temps de vérifier, je vais vous montrer quelques chiffres que nous n’avez sûrement pas en tête parce qu’on ne vous les présente jamais ou très partiellement sur l’économie mondiale. Nous sommes dans une manipulation politique dont le secret est de changer perpétuellement de sujet pour que nous n’ayons pas le temps d’approfondir quoi que ce soit. Notre pauvre tête est bourlinguée entre la réforme des impôts si bien ficelée que chacun doit avoir un expert-comptable pour savoir s’il ne s’est pas fait gruger, l’urgence du sauvetage de la planète, la réforme des retraites comme os à ronger, et pour faire bonne mesure où l’on oublie qu’il s’agit d’abord d’un problème démographique comme je l’ai montré dans un précédent article, le problème migratoire dont l’urgence reste curieuse puisque ce sujet est urgent depuis 2005 avant qu’il touche 15% environ de la population aujourd’hui. Mais les politiques ont la solution à tout et nous concède des débats publics de concertation destinés essentiellement à vendre leur marchandise en laissant à chacun la faculté de choisir quelques friandises préparées à l’avance. Alors je gobe, nous gobons, vous gobez, on gobe sans avoir le temps d’avaler car on se dit que tout-de-même en France, ce n’est pas comme en Russie, on a la démocratie pour nous… enfin ce qu’il en reste.

Revenons à l’économie sous prétexte de répondre à cette question toute simple : finalement peut-on dire que nous devons nous féliciter d’être dans l’Union Européenne et dans l’euro ? Il y a beaucoup de facettes de ce choix à considérer mais, chacun le sait, tout est affaire de gros sous. Si ce choix n’est pas bénéfique économiquement par rapport à d’autres choix, cela aura un impact négatif sur beaucoup de sujets qui en dépendent, dont notre niveau de vie ? Le chiffre brandit par le gouvernement comme le symbole de la réussite c’est le PIB produit intérieur brut. D’ailleurs c’est par rapport à lui que l’on compare la dette française qui atteint les 100% alors que l’on admettrait plus la France dans l’UE pour être au-dessus des 60%, maximum requis pour adhérer. Pour se faire une idée de notre santé économique sur le PIB corrigé de l’inflation il n’y a que l’examen relatif qui peut nous renseigner. Pour se faire il est nécessaire de regarder l’évolution du PIB de 2004 à 2018. Cette période débute après l’euphorie de l’entrée de l’euro et inclue la crise de 2008.

Le choix des entités, pays et groupes de pays, est fait pour montrer que nous surfons sur des idées reçues. Il est ainsi clair que le PIB de la France n’a pas profité plus que l’ensemble des autres pays de l’UE et de la Zone euro. Mais l’UE elle-même n’a pas brillé par rapport au 35 pays de l’OCDE car de plus elle représente l’essentiel de l’économie de l’OCDE dont l’écart entre l’UE et les autres est encore plus marqué. « L’UE et l’euro sont bons pour la France » n’est qu’un slogan vide de réalisme. Il en est de même avec le « La France est désormais trop petite pour survivre ». Que doivent dire l’Islande, la Norvège et la Suisse ! Mais dans l’UE, la Suède et le Royaume-Uni sont plus dynamiques que la France et ont gardé leur monnaie. 


Paradoxalement on constate que le sentiment exprimé par de nombreuses personnes du « Autrefois on vivait mieux » est apparemment contredit par l’augmentation du PIB français hors inflation de 40% en 15 ans. Il va falloir constater que si la richesse du pays progresse, sa répartition a dû en oublier certains. Ce graphique nous projette en pleine figure le bon comportement de la Russie malgré les sanctions américaines, ce que la plupart des français ignorent, focalisés qu’ils sont sur les Etats-Unis. Certes elle est partie de bien bas et reste toujours avec cette image du moujik grelottant dans le froid. La Russie arrive à grands pas dans l’économie mondiale. On parle surtout de la Chine mais sans prendre réellement conscience de la vitesse de son évolution alors que le décalage de la Chine avec l’Europe est foudroyant et même avec les Etats-Unis. La Chine domine même les autres grands pays asiatiques comme l’Indonésie, l’Inde et le Japon. J’ai aussi porté le résultat de l’Islande, pays de l’EEE qui a refusé d’y entrer, pour montrer que l’argument du « La France est trop faible pour être seule en dehors de l’UE » n’est qu’un argument fallacieux, car l’Islande nous dépasse après avoir fait sa révolution pacifique des « casseroles » en mettant dehors les politiques accoquinés avec les financiers et en mettant les banquiers en prison. La France suit le chemin inverse et se couche sous les fourches caudines de l’UE, des banquiers judéo-américains et d’une Allemagne qui a effacé sa défaite de 1945. Elle relance la Grande Allemagne d’abord à l’Est mais désormais les yeux tournés vers la France par le traité d’Aix-la-Chapelle… un symbole fort et annonciateur. La France va se faire tailler des croupières par les Etats-Unis et n’a toujours pas compris l’importance de liens forts avec la Russie pour l’ancrer aussi à l’Ouest en pays d’équilibre entre l’Europe et l’Asie. La France est économiquement, socialement, diplomatiquement dans le carcan de l’UE dont les performances ne cessent de se laisser distancer par les autres pays. L’Irlande montre une dynamique à faire pâlir tous les pays du monde hors la Chine. Sa croissance en 2015 a été de 25%. La croissance cumulée de 131% sur 15 ans reflète la nature très particulière de la croissance irlandaise, basée sur la localisation d'actifs attirés par le faible taux d'imposition de la République sur les bénéfices des entreprises (12,5 % pour les revenus commerciaux avec de possibles réductions). Beaucoup de multinationales fixent leurs opérations en Irlande pour bénéficier de ce taux, sans que les montants « basés » en Irlande ne correspondent effectivement pas à des activités réalisées dans la République. Les bénéfices de ces compagnies sont ensuite redistribués aux actionnaires qui ne sont presque jamais Irlandais. Le peuple irlandais n’en bénéficie que très peu. A l’inverse l’Italie et la Grèce n’ont aucunement profité de leur situation dans l’UE et l’euro. Mais même l’Allemagne ne peut rivaliser avec la dynamique des Etats-Unis, de la Russie, de la Suisse, de la Suède, de l’Islande et à fortiori de l’Inde et de l’Indonésie sans parler de la Chine hors d’atteinte.


La démographie, très différente d’un pays à l’autre a évidemment son rôle à jouer ainsi que l’importance de départ du PIB en 2004. Pour mieux apprécier la dynamique des pays examinés, il faut regarder l’évolution du PIB/habitant PPA (parité de pouvoir d’achat) sur la période 2004-2018. Le graphique ci-dessus a été étendu à l’ensemble des pays de l’OCDE. La France s’avère moins performante que l’ensemble des pays de la Zone euro et même de l’UE. Avec une croissance du PIB/habitant de 9,24% sur 15 ans, soit 0,59%/an, la France se laisse distancer par 37 pays dans le monde sur ce critère d’enrichissement du PIB/habitant. Si elle devance les pays européens du Club Med, elle est derrière la Belgique, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas, la Suède, l’Allemagne, et la Russie, sans parler évidemment des grands pays d’Asie. Certes il est plus facile de progresser lorsque l’on part d’un PIB/habitant faible mais notre performance par rapport à nos voisins comme la Belgique, le Royaume-Uni et particulièrement l’Allemagne montre que la France subit l’UE et l’euro, UE dont la dynamique est 50% au-dessous de celle de l’OCDE. Ce graphique montre clairement que c’est l’Allemagne qui profite de l’UE et de l’euro avec les pays de l’Est limitrophes comme la Pologne, la Slovaquie, la Tchéquie et les pays Baltes. La France, pays contributeur du budget de l’UE, s’appauvrit relativement aux autres pays du monde et sauve l’économie allemande et ses pays satellites.


Pour terminer il faut replacer la dynamique de croissance du PIB/habitant dans la situation actuelle de cet indicateur. La France n’est qu’à la 18ème place actuellement mais est destinée à reculer dans les années à venir comme elle l’a fait depuis 2004. Elle reste avec une croissance de 0,59% par an en 2018 qui n’éponge pas l’inflation. Certes l’Inde, l’Indonésie et la Chine ont encore un long chemin à faire mais avec un avantage en 2018 de 4,8% de la Chine, celle-ci aura dépassé le PIB/habitant de la France dans 8 ans soit en 2026, toutes choses égales par ailleurs ! Les chiffres parlent si on veut bien les regarder. La France est sur le « reculoir » car en 2004 son PIB/ habitant était supérieur de 1% à celui de la Zone euro, de 4% à celui de l’OCDE et de 10,2% à celui de l’UE. Mais aujourd’hui c’est respectivement -1,6%, -3,0% et +4,2%. Le tableau ci-contre montre que la France n’a pris un avantage que sur les pays du Club Med. Même notre sœur belge fait mieux. Pire elle prend du retard au sein de la zone euro. Les pays qui ont gardé leur monnaie nationale font mieux mis à part le Danemark. Mais encore une fois, les arguments tels que « la France est trop petite pour résister aux grands pays comme la Chine et les Etats-Unis » et celui de « en dehors de l’euro, point de salut » sont pris en défaut. Mais la zone euro tout entière ne résiste pas aux Etats-Unis et personne ne résiste à la Chine. Le grand pays de l’UE qui a le mieux résisté c’est l’Allemagne, l’euromark a fait son œuvre. On constate pour la France que la croissance annuelle moyenne du PIB/habitant ne couvre plus l’inflation et que le pays s’appauvrit. Même si, au rythme actuel, la Russie mettra plus d’un demi-siècle pour rattraper le PIB/habitant de la France, elle offre un dynamisme économique bien supérieur au nôtre malgré les sanctions économiques des Etats-Unis et de l’UE.

Le constat est amer pour la France qui s’enfonce vers la Grèce et voit même s’éloigner l’Islande. Il l’est d’autant plus que le couple franco-allemand, le moteur de l’UE, est désormais en retrait de l’évolution européenne et mondiale. L’Allemagne est particulièrement touchée par la concurrence asiatique sur son marché automobile. Le couple franco-allemand ne peut que s’isoler du reste des pays de l’UE et l’Allemagne a tout à y gagner pour rester en leader de l’UE et profiter de ce que la France peut encore lui apporter sur le plan économique, géopolitique et stratégique. Le Brexit n’arrangera rien car l’Allemagne a un solde du commerce extérieur très positif avec le Royaume-Uni. tMais il faut bien voir que l’Allemagne est un tigre de papier car l’essentiel de son commerce extérieur, apparemment très lucratif, se fait essentiellement dans l’UE. Or une bonne partie des paiements des acheteurs se stockent dans la Banque Centrale Allemande, qui paie le vendeur, sous la forme de créances sont à risque élevé et certaines non solvables, d’où l’inquiétude allemande pour son avenir. De plus en perdant le Royaume-Uni la France se retrouve seule face à l’Allemagne et subira son poids plus lourdement sur la politique européenne. Objectivement il est impossible de défendre l’appartenance de la France à l’UE et à la Zone euro pour de nombreuses raisons : 

Le lien de subordination aux Etats-Unis empêche la Russie de jouer son rôle entre l’Europe et l’Asie.

La France s’appauvrit avec une croissance du PIB/habitant qui ne couvre plus l’inflation.

Le couple franco-allemand, scellé par le traité d’Aix-la-Chapelle, ne performe plus.

L’appartenance à l’UE implique celle à l’OTAN sous maîtrise américaine

La France est en recul par rapport à l’UE et désormais à la Zone euro

Les pays européens ayant gardé leur monnaie réussissent mieux. 
 
Seul le matraquage médiatique et politique cache encore 

L’implacable vérité de la réalité des chiffres officiels !

 
Claude Trouvé 
22/10/19