mardi 13 août 2019

Multiculturalisme, immigration, émigration : soucis majeurs ! (Fin)



L’article précédent a mis l’accent sur la politique multiculturaliste poussée jusqu’à l’idéologie en faisant de la France une terre d’accueil ouverte à tout vent mais surtout à une tolérance confinant à l’attitude béate incapable d’en mesurer les conséquences. Cette attitude a été exploitée avec d’autant plus de plaisir par le monde du business pour lequel l’objectif n’est que de disposer d’une main-d’œuvre d’autant meilleur marché qu’il y a pléthore de demandeurs. La conjonction de ces deux forces nous a conduit à un pays ne se souciant que de l’accueil du plus grand nombre sans se soucier du devenir de cet apport d’une culture et d’un culte remettant en cause les valeurs de la République. Le côté enrichissant du multiculturalisme s’est transformé en une négligence coupable sur l’assimilation de cette population particulière de culture musulmane. Le nombre de ses représentants augmente plus vite que la population totale surtout par le nombre de naissances sur notre territoire. L’apport de l’immigration est beaucoup plus faible, même si l’apport de nouveaux arrivants augmente le poids cultuel d’une population non assimilée. Le slogan actuel de réduction des naissances pour sauver la planète leur est par exemple totalement étranger. De même le port d’un costume religieux masquant presque totalement une personne, alors que la législation l’interdit dans tout l’espace public, ne peut faire partie de la tolérance publique. Il en est de même des heures d’usage exclusif de lieux publics par les femmes, ou même de l’impossibilité pour un médecin homme d’ausculter une femme. Ce sont les manifestations de la prééminence du culte sur les lois de la République. Ces personnes sont peut-être intégrées mais elles ne sont pas assimilées.

C’est une différence fondamentale entre les immigrés musulmans et les autres. Dans un cas l’assimilation se fait sans action particulière de l’Etat, dans l’autre cas cela aurait demandé toute une politique d’action de formation, d’information et de non-recul qui n’a pas eu les moyens et la volonté nécessaire pour atteindre cet objectif. La France va subir de plus en plus les effets d’un multiculturalisme non contrôlé aboutissant à une division et une opposition des communautés, ainsi qu’à une ghettoïsation avec ses effets de rébellion contre la loi républicaine imposée, et la pratique de la délinquance et du trafic en tout genre. Evidemment une grande partie de cette population est intégrée et ne pose pas de problèmes particuliers en dehors de la pratique de leur culte, mais ce qui est inquiétant c’est la radicalisation grandissante chez les jeunes plus ou moins rejetés du monde du travail.
 
Les entrées annuelles en France ont été de 369.964 en 2017 mais les sorties de ressortissants français ont été de 312.554. L’augmentation de population provenant des flux migratoires a donc été minime. Mais pour se faire une idée plus exacte de l’impact des flux migratoires il faut regarder l’évolution démographique des pays européens.

On note que globalement les pays européens sont en croissance de population, rapide pour la Suisse et la Norvège, plus lente pour l’Espagne et l’Allemagne. A contrario 9 pays sont en décroissance démographique sur la période 2009 à 2017 avec des pays de l’Est, plus le Portugal et la Grèce. La France affiche une croissance moyenne avec 0,47% par an. La question est de savoir à quel niveau y ont participé les flux migratoires avec un apport positif de l’immigration et négatif de l’émigration.

On peut regarder quel est le déficit de population dû à l’émigration. On note qu’en moyenne le taux d’émigration est le double de la croissance démographique. Ce n’est pas le cas de la France où celui-ci est du même ordre de grandeur avec 0,52% que sa croissance démographique mais en négatif. Les pays à forte émigration sont répartis sans prédominance géographique et on y trouve aussi bien des pays migrateurs comme la Suisse à fort PIB ou la Grèce à faible PIB. A l’inverse la France, à faible pourcentage migrateur et fort PIB, côtoie le Portugal à faible PIB. Les motivations de la migration ne sont donc pas évidentes à mettre en lumière. Mais les assertions comme quoi les jeunes français quittent leur pays en masse n’ont pas de support chiffré.

L’analyse de l’immigration annuelle donne des chiffres assez similaires à l’émigration sur l’ensemble des pays mais on note que l’on a affaire à des pays à faibles flux migratoires (émigration et immigration) ou au contraire à forts taux migratoires. Autrement dit immigration et émigration marchent de pair et leur valeur caractérise l’identité d’un pays. La France est caractérisée par une faible appétence à s’ouvrir à l’émigration aussi bien qu’à l’immigration au contraire de la Suisse. Il faut toutefois signaler l’Allemagne qui émigre peu mais est plus ouverte à l’immigration, mais c’est une décision récente de son gouvernement. Dans le même cas on peut citer la Norvège.


Il est temps de rapprocher ces trois indications sur l’évolution démographique, et les flux d’immigration et d’émigration.

On constate bien qu’il n’y a pas de politique commune en matière de flux migratoire. La France et l’Islande sont les pays d’équilibre entre les flux d’entrée et de sortie migratoires. Leur croissance n’est due qu’à leur croissance interne. En matière de croissance démographique interne, la France, avec 0,48% par an soit 52.000 habitants de plus, arrive en 9ème place derrière le Luxembourg, l’Irlande, la Suisse, l’Islande, le Liechtenstein, Chypre, le Royaume-Uni et la Norvège. Mais elle est à la 16ème place sur le bilan entrées-sorties. La démographie française n’est pas sensible aux flux migratoires, le problème n’est donc pas à première vue un envahissement en nombre. C’est l’équilibre entre les naissances et les décès qui fait l’évolution du nombre de français. Ceci n’est pas le cas pour le Luxembourg, Malte, la Norvège, la Suède, l’Autriche, et l’Allemagne où le bilan migratoire est prépondérant et leur population croît. Ceci n’est pas valable non plus pour la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie, la Croatie, la Grèce, le Portugal, l’Estonie et la Pologne où l’émigration est massive entrainant une dépopulation plus ou moins importante.

La France est soumise à un croissement de deux flux de même ampleur et de sens inverse. Les français qualifiés ou de bon niveau cherchent un meilleur avenir à l’extérieur du pays. Des étrangers peu ou pas qualifiés en majorité entrent en France. Le résultat est une tendance persistante à alimenter une population croissante de français ayant des perspectives d’emploi limitées. Si l’on compare les pays européens entre eux, on constate que la France affiche l’un des plus forts taux de chômage pour les personnes à faible niveau d’éducation (niveaux 0-2) avec 16,1% selon Eurostat. Elle arrive en 6ème position derrière la Grèce, l’Espagne, la Suède, la Lituanie, la Lettonie. La Grèce et l’Espagne sont les pays à plus fort taux de chômage et un taux conséquent d’émigration. Cela reflète une situation de pauvreté générale d’où une incitation forte pour l’émigration dans les populations les plus touchées par le faible niveau d’éducation. Ceci est encore plus vrai pour la Lituanie et la Lettonie. Il reste le cas de la France et de la Suède. Ces deux pays présentent un faible taux d’émigration de l’ordre de 0,5-0,6%. La différence entre ce taux et le taux global de chômage est plus marqué pour la Suède que pour la France, avec respectivement 16,1% contre 9,1% global en France et 17,1% contre 6,8% global en Suède. Mais les conclusions sont les mêmes, ces deux pays ont une arrivée migratoire sans choix parmi les demandeurs d’asile basé sur l’éducation. Ils acceptent donc d’inclure une population qui a peu de chances de trouver du travail et le résultat ne se fait pas attendre. Mais les deux pays ont une caractéristique commune, c’est qu’ils voient arriver une forte population musulmane qui se concentre dans les métropoles. Malmö en Suède, Montpellier et Marseille en France en sont les symboles. A l’inverse on note le faible taux de chômage des personnes à faible niveau d’éducation au Royaume-Uni avec un taux moyen d’immigration de 0,86% supérieur à celui du couple France-Suède. Ceci s’explique par une situation de plein emploi et une immigration plus choisie avec une forte proportion asiatique de toutes confessions.

Une situation comme celle du couple France-Suède ne peut mener qu’à un accroissement de la délinquance. Cette affirmation est contestée et le fait de dire que les prisons sont peuplées en majorité des musulmans conduit à une accusation de racisme. Je laisserai donc le lecteur se faire une idée par sa propre expérience mais le constat de la délinquance, sans préciser d’où elle provient, peut être publiée, elle l’est d’ailleurs par Eurostat pour les pays européens. Le Royaume-Uni n’a pas fourni de chiffres mais le couple France-Suède fournit des résultats totalement similaires comme par hasard et se situe respectivement à la 7ème et 5ème place des plus forts pourcentages. Evidemment la politique policière et les moyens mis en œuvre ainsi que les procédures de déférence à la justice ont une influence sur les chiffres. Pour l’Allemagne on peut penser que l’immigration massive a généré une situation particulière au moins provisoirement. Mais le couple France-Suède est une illustration du fait qu’à situation comparable les résultats sur la délinquance le sont aussi.

Il devient hasardeux de nier un lien entre une politique d’immigration non contrôlée sur le niveau d’éducation, le chômage et ses conséquences sur la délinquance. Quand on ajoute que la majorité du flux migratoire arrivant dans ces pays est d’origine musulmane, qu’ils sont le siège de constitution de ghettos musulmans, on peut se dire que ces deux pays n’ont pas assumé les conséquences de leur politique migratoire. D’une façon claire aucune vraie politique d’assimilation n’a été mise en œuvre et la situation d’affrontement de communautés de civilisation différente peut conduire à des situations de défaite de l’autorité publique. Nul ne peut plus nier que d’une façon générale, l’augmentation de la violence devient de plus en plus perceptible. La France y oppose une répression policière de plus en plus dure qui la conduit même à être mise en cause par l’ONU. Contrairement à ce qu’a osé le dire une journaliste, ce n’est pas en acceptant des morts que l’on arrêtera la montée de la violence. Le fait que les solutions possibles ne soient pas envisagées par le gouvernement laisse à penser à une complicité dans cette évolution des choses. L’enfermement d’une partie de la population, la paupérisation des personnes à faible niveau d’éducation, le refus d’une politique d’immigration choisie, l’absence d’une véritable politique d’assimilation, et la croissance démographique favorisant l’émergence d’une communauté de civilisation différente par rapport à la civilisation d’origine, ne peuvent que conduire la France dans une situation de perte d’identité, de violence, et d’affrontement des communautés. Il y va tout simplement de la survie de notre pays dans une UE qui n’attend que cela pour constituer un patchwork de territoires dont le poids sera le plus faible possible.

Les français se battent sur la politique d’immigration 

En se focalisant sur le nombre et l’idéologie. 

Mais le venin s’inocule à l’intérieur

Parce qu’on refuse l’antidote. 

Le gouvernement en joue,

Et bien des partis aussi. 

Ils trompent le peuple.
 
Claude Trouvé
16/08/19

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