L’article précédent a mis l’accent sur la politique
multiculturaliste poussée jusqu’à l’idéologie en faisant de la France une terre
d’accueil ouverte à tout vent mais surtout à une tolérance confinant à
l’attitude béate incapable d’en mesurer les conséquences. Cette attitude a été
exploitée avec d’autant plus de plaisir par le monde du business pour lequel
l’objectif n’est que de disposer d’une main-d’œuvre d’autant meilleur marché qu’il
y a pléthore de demandeurs. La conjonction de ces deux forces nous a conduit à
un pays ne se souciant que de l’accueil du plus grand nombre sans se soucier du
devenir de cet apport d’une culture et d’un culte remettant en cause les
valeurs de la République. Le côté enrichissant du multiculturalisme s’est
transformé en une négligence coupable sur l’assimilation de cette population
particulière de culture musulmane. Le nombre de ses représentants augmente plus
vite que la population totale surtout par le nombre de naissances sur notre
territoire. L’apport de l’immigration est beaucoup plus faible, même si
l’apport de nouveaux arrivants augmente le poids cultuel d’une population non
assimilée. Le slogan actuel de réduction des naissances pour sauver la planète
leur est par exemple totalement étranger. De même le port d’un costume
religieux masquant presque totalement une personne, alors que la législation
l’interdit dans tout l’espace public, ne peut faire partie de la tolérance
publique. Il en est de même des heures d’usage exclusif de lieux publics par
les femmes, ou même de l’impossibilité pour un médecin homme d’ausculter une femme.
Ce sont les manifestations de la prééminence du culte sur les lois de la
République. Ces personnes sont peut-être intégrées mais elles ne sont pas
assimilées.
C’est une différence fondamentale entre les immigrés musulmans et
les autres. Dans un cas l’assimilation se fait sans action particulière de
l’Etat, dans l’autre cas cela aurait demandé toute une politique d’action de
formation, d’information et de non-recul qui n’a pas eu les moyens et la
volonté nécessaire pour atteindre cet objectif. La France va subir de plus en
plus les effets d’un multiculturalisme non contrôlé aboutissant à une division
et une opposition des communautés, ainsi qu’à une ghettoïsation avec ses effets
de rébellion contre la loi républicaine imposée, et la pratique de la
délinquance et du trafic en tout genre. Evidemment une grande partie de cette
population est intégrée et ne pose pas de problèmes particuliers en dehors de
la pratique de leur culte, mais ce qui est inquiétant c’est la radicalisation
grandissante chez les jeunes plus ou moins rejetés du monde du travail.
Les entrées annuelles en France ont
été de 369.964 en 2017 mais les sorties de ressortissants français ont été de 312.554.
L’augmentation de population provenant des flux migratoires a donc été minime.
Mais pour se faire une idée plus exacte de l’impact des flux migratoires il
faut regarder l’évolution démographique des pays européens.
On note que globalement les pays européens sont en
croissance de population, rapide pour la Suisse et la Norvège, plus lente pour
l’Espagne et l’Allemagne. A contrario 9 pays sont en décroissance démographique
sur la période 2009 à 2017 avec des pays de l’Est, plus le Portugal et la
Grèce. La France affiche une croissance moyenne avec 0,47% par an. La question
est de savoir à quel niveau y ont participé les flux migratoires avec un apport
positif de l’immigration et négatif de l’émigration.
On peut regarder quel est le déficit de population dû
à l’émigration. On note qu’en moyenne le taux d’émigration est le double de la
croissance démographique. Ce n’est pas le cas de la France où celui-ci est du
même ordre de grandeur avec 0,52% que sa croissance démographique mais en
négatif. Les pays à forte émigration sont répartis sans prédominance
géographique et on y trouve aussi bien des pays migrateurs comme la Suisse à
fort PIB ou la Grèce à faible PIB. A l’inverse la France, à faible pourcentage
migrateur et fort PIB, côtoie le Portugal à faible PIB. Les motivations de la
migration ne sont donc pas évidentes à mettre en lumière. Mais les assertions
comme quoi les jeunes français quittent leur pays en masse n’ont pas de support
chiffré.
L’analyse de l’immigration annuelle donne des chiffres
assez similaires à l’émigration sur l’ensemble des pays mais on note que l’on a
affaire à des pays à faibles flux migratoires (émigration et immigration) ou au
contraire à forts taux migratoires. Autrement dit immigration et émigration marchent
de pair et leur valeur caractérise l’identité d’un pays. La France est
caractérisée par une faible appétence à s’ouvrir à l’émigration aussi bien qu’à
l’immigration au contraire de la Suisse. Il faut toutefois signaler l’Allemagne
qui émigre peu mais est plus ouverte à l’immigration, mais c’est une décision
récente de son gouvernement. Dans le même cas on peut citer la Norvège.
Il est temps de rapprocher ces trois
indications sur l’évolution démographique, et les flux d’immigration et
d’émigration.
On constate bien qu’il n’y a pas de
politique commune en matière de flux migratoire. La France et l’Islande sont
les pays d’équilibre entre les flux d’entrée et de sortie migratoires. Leur
croissance n’est due qu’à leur croissance interne. En matière de croissance démographique
interne, la France, avec 0,48% par an soit 52.000 habitants de plus, arrive en 9ème
place derrière le Luxembourg, l’Irlande, la Suisse, l’Islande, le
Liechtenstein, Chypre, le Royaume-Uni et la Norvège. Mais elle est à la 16ème
place sur le bilan entrées-sorties. La démographie française n’est pas sensible
aux flux migratoires, le problème n’est donc pas à première vue un
envahissement en nombre. C’est l’équilibre entre les naissances et les décès
qui fait l’évolution du nombre de français. Ceci n’est pas le cas pour le
Luxembourg, Malte, la Norvège, la Suède, l’Autriche, et l’Allemagne où le bilan
migratoire est prépondérant et leur population croît. Ceci n’est pas valable
non plus pour la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie, la Croatie, la Grèce, le
Portugal, l’Estonie et la Pologne où l’émigration est massive entrainant une
dépopulation plus ou moins importante.
La France est soumise à un
croissement de deux flux de même ampleur et de sens inverse. Les français
qualifiés ou de bon niveau cherchent un meilleur avenir à l’extérieur du pays.
Des étrangers peu ou pas qualifiés en majorité entrent en France. Le résultat
est une tendance persistante à alimenter une population croissante de français
ayant des perspectives d’emploi limitées. Si l’on compare les pays européens
entre eux, on constate que la France affiche l’un des plus forts taux de
chômage pour les personnes à faible niveau d’éducation (niveaux 0-2) avec 16,1%
selon Eurostat. Elle arrive en 6ème position derrière la Grèce,
l’Espagne, la Suède, la Lituanie, la Lettonie. La Grèce et l’Espagne sont les
pays à plus fort taux de chômage et un taux conséquent d’émigration. Cela
reflète une situation de pauvreté générale d’où une incitation forte pour l’émigration
dans les populations les plus touchées par le faible niveau d’éducation. Ceci
est encore plus vrai pour la Lituanie et la Lettonie. Il reste le cas de la France
et de la Suède. Ces deux pays présentent un faible taux d’émigration de l’ordre
de 0,5-0,6%. La différence entre ce taux et le taux global de chômage est plus
marqué pour la Suède que pour la France, avec respectivement 16,1% contre 9,1%
global en France et 17,1% contre 6,8% global en Suède. Mais les conclusions
sont les mêmes, ces deux pays ont une arrivée migratoire sans choix parmi les
demandeurs d’asile basé sur l’éducation. Ils acceptent donc d’inclure une
population qui a peu de chances de trouver du travail et le résultat ne se fait
pas attendre. Mais les deux pays ont une caractéristique commune, c’est qu’ils
voient arriver une forte population musulmane qui se concentre dans les
métropoles. Malmö en Suède, Montpellier et Marseille en France en sont les
symboles. A l’inverse on note le faible taux de chômage des personnes à faible
niveau d’éducation au Royaume-Uni avec un taux moyen d’immigration de 0,86%
supérieur à celui du couple France-Suède. Ceci s’explique par une situation de
plein emploi et une immigration plus choisie avec une forte proportion
asiatique de toutes confessions.
Une situation comme celle du couple France-Suède ne
peut mener qu’à un accroissement de la délinquance. Cette affirmation est
contestée et le fait de dire que les prisons sont peuplées en majorité des
musulmans conduit à une accusation de racisme. Je laisserai donc le lecteur se
faire une idée par sa propre expérience mais le constat de la délinquance, sans
préciser d’où elle provient, peut être publiée, elle l’est d’ailleurs par
Eurostat pour les pays européens. Le Royaume-Uni n’a pas fourni de chiffres
mais le couple France-Suède fournit des résultats totalement similaires comme
par hasard et se situe respectivement à la 7ème et 5ème
place des plus forts pourcentages. Evidemment la politique policière et les
moyens mis en œuvre ainsi que les procédures de déférence à la justice ont une
influence sur les chiffres. Pour l’Allemagne on peut penser que l’immigration
massive a généré une situation particulière au moins provisoirement. Mais le
couple France-Suède est une illustration du fait qu’à situation comparable les
résultats sur la délinquance le sont aussi.
Il devient hasardeux de nier un lien
entre une politique d’immigration non contrôlée sur le niveau d’éducation, le
chômage et ses conséquences sur la délinquance. Quand on ajoute que la majorité
du flux migratoire arrivant dans ces pays est d’origine musulmane, qu’ils sont
le siège de constitution de ghettos musulmans, on peut se dire que ces deux
pays n’ont pas assumé les conséquences de leur politique migratoire. D’une façon
claire aucune vraie politique d’assimilation n’a été mise en œuvre et la
situation d’affrontement de communautés de civilisation différente peut
conduire à des situations de défaite de l’autorité publique. Nul ne peut plus
nier que d’une façon générale, l’augmentation de la violence devient de plus en
plus perceptible. La France y oppose une répression policière de plus en plus
dure qui la conduit même à être mise en cause par l’ONU. Contrairement à ce qu’a
osé le dire une journaliste, ce n’est pas en acceptant des morts que l’on arrêtera
la montée de la violence. Le fait que les solutions possibles ne soient pas
envisagées par le gouvernement laisse à penser à une complicité dans cette
évolution des choses. L’enfermement d’une partie de la population, la paupérisation
des personnes à faible niveau d’éducation, le refus d’une politique d’immigration
choisie, l’absence d’une véritable politique d’assimilation, et la croissance
démographique favorisant l’émergence d’une communauté de civilisation
différente par rapport à la civilisation d’origine, ne peuvent que conduire la France
dans une situation de perte d’identité, de violence, et d’affrontement des
communautés. Il y va tout simplement de la survie de notre pays dans une UE qui
n’attend que cela pour constituer un patchwork de territoires dont le poids
sera le plus faible possible.
Les français se battent sur la
politique d’immigration
En se focalisant sur le nombre et l’idéologie.
Mais le venin s’inocule à l’intérieur
Parce qu’on refuse l’antidote.
Le gouvernement en joue,
Et bien des partis aussi.
Ils trompent le peuple.
Claude Trouvé
16/08/19
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