mardi 14 juillet 2020

La peur, toujours la peur, la peur c’est bon et rebond

Le gouvernement est à peine formé que déjà l’inoculation de la peur est repartie pour entretenir une hystérie collective et plus précisément une hystérie épidémique. La phobie de la propagation du coronavirus introduite en permanence dans les esprits est comme une dose de morphine qui annihile toute résistance à la réflexion personnelle. C’est une maladie, invalidante pour les patients, nous disent les médecins. Mais on nous prépare à une autre phobie, le port du masque obligatoire. On a des masques à ne plus savoir qu’en faire, d’où la nécessité d’écouler les stocks. Ainsi contrairement à la période où le masque était inutile lorsque nous en manquions, il se prépare à être obligatoire de nouveau. Mon épicière, qui ne portait plus de masque depuis près d’un mois, l’a remis hier. La peur rend le français moutonnier, anxieux, névrotique  mais obéissant. La nécessité du chef, du guide lui est maintenant prouvée. Il ne va plus broncher… C’est le vœu des gouvernants qui n’ont plus peur de rien sauf du peuple.

Alors le joker du gouvernement c’est le « rebond » pour qui on trouve facilement des personnels de santé plus ou moins qualifiés, certains soudoyés par les grands labos, pour nous affirmer comme très probable le rebond et nous convaincre de la nécessité à se préparer au pire vu l’évolution de la propagation du virus. De toute évidence le couple rebond-masque est l’outillage nécessaire pour tenir le peuple sous contrôle et lui faire attendre le vaccin que l’on essaiera de rendre aussi obligatoire avec une argumentation basée sur la peur et la conscience collective de la santé nationale. 

Alors le rebond ? Oui ou Non ?
 
Oui nous dit-on par les médias, il est de plus en plus probable, 5 médecins viennent de le confirmer dans un communiqué à la presse. Vous voyez que c’est sérieux. Des études fournies à l’OMS viennent d’affirmer que c’est possible car le virus aurait un aspect saisonnier. Cela expliquerait qu’il se calme en Europe, et surgit dans l’hémisphère sud. Principe de précaution oblige, il faut éviter toute tentation de ressurgir dans notre Europe, car nous allons le voir revenir avec l’hiver. La science a parlé. Elle n’a pas de certitude mais de très fortes présomptions. N’en demandez pas plus, les vraies études scientifiques fiables n’existent pas dans la littérature médicale sur les virus au contraire de celle sur les microbes. C’est là toute la différence et elle est de taille si je puis dire. Depuis la publication sur la chloroquine de la revue The Lancet, on sait que l’on fait parler la science pour qu’elle publie ce dont on a envie qu’elle écrive. Il se dégage en réalité un objectif à double détente pour le gouvernement, à savoir forcer les français à rester tranquilles, et les préparer à la vaccination contre le Covid-19 sous forme très pressante voire obligatoire comme cela se prépare aux Etats-Unis dans des universités américaines (Yale, Stanford Law School) avec une publication des juristes et experts de santé publique, en juin dernier dans le New England Journal of Medecine. 

Alors est-on sur une menace urgente de rebond ?
 
Cela ne ressort pas du constat visuel de l’évolution du virus dans les principaux pays impactés dans le monde. La Belgique reste la championne du monde, et de loin, du nombre de décès/million d’habitants. Elle est en fin de nocivité du virus. Le Royaume-Uni est seulement en phase de ralentissement avec un retard d’un mois sur la Belgique et devrait garder sa deuxième place derrière la Belgique. L’Espagne en a fini avec la nocivité du virus et l’Italie y est presque. La Suède accentue son ralentissement mais va rejoindre ou dépasser l’Italie à la 4ème place. Contrairement aux trois pays précédents la Suède n’a pris aucune mesure de confinement, a refusé l’usage de la chloroquine et a une économie intacte. Il sera très intéressant de la comparer à la France qui finit à 5ème place, avant d’être dépassée par les Etats-Unis, et a confiné tout son territoire à résidence et plombé son économie. Les Etats-Unis suivent une évolution moins rapide que la Suède et seront très probablement à un niveau de décès/million inférieur à la Suède et légèrement supérieur à la France. Tous les chiffres alarmistes sur les Etats-Unis ne tiennent qu’à l’importance de la population et non au taux de mortalité, seul indicateur permettant des comparaisons. Les Pays-Bas arrivent en fin de propagation, de même que la Suisse. Le Brésil qui défraie la chronique est dans sa phase évolutive de la nocivité du virus mais avec une accélération nettement inférieure à celle qu’a connue l’Italie, et son taux de mortalité devrait rejoindre celui des Etats-Unis dans deux semaines à ce rythme. Le Portugal amorce une légère reprise après le déconfinement. La Russie est en phase de propagation du virus mais reste à un taux très faible de mortalité. L’Iran est en phase de décollage de la nocivité du virus mais pour l’instant à un faible taux de mortalité.

Rien ne permet donc d’alarmer déjà la population en mettant en avant le foyer de contamination découvert ici et là, comme celui de la Mayenne, pour maintenir une information anxiogène avec menace de re-confinement et port de masque obligatoire. C’est d’autant plus grave que l’on oublie de dire qu’il n’y a pas eu en France de nouveau décès depuis 2 jours consécutifs. On préfère enfumer le peuple avec des menaces de R0 auquel les gens ne comprennent pas grand-chose d’autre que si c’est plus de 1 c’est grave et qu’alors il faut avoir peur. Si cet indicateur intéresse les autorités de santé et les gouvernants, le seul vrai indicateur du risque pour le peuple c’est l’évolution des décès corrélées aux hospitalisations sévères. D’ailleurs on ferait bien de faire comprendre que l’important n’est pas le nombre en valeur absolue mais le taux de mortalité. Cela éviterait d’alarmer la population avec les chiffres des Etats-Unis, du Brésil et même de la Guyane. Oui même de la Guyane où le taux de mortalité est de 90 décès/million d’habitants, soit 5 fois moins élevé que celui de la métropole ! La Guyane a un problème grave de structures médicales et de professionnels de santé mais pas spécialement dû au COVID-19 !

La France n’a aucune raison d’alarmer sa population pour l’instant, même si l’Etat doit prendre des dispositions pour l’avenir. Mais on nous parle d’évolution alarmante mondiale, et la peur solidaire du monde repart. En réalité sur les 121 pays les plus importants du monde, seuls 13 pays dépassent le taux de mortalité de 0,03% ou 300 décès/million d’habitants à savoir dans l’ordre décroissant (Belgique, Andorre, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Suède, France, Etats-Unis, Chili, Pérou, Irlande, Pays-Bas, Brésil) soit moins de 11% des Etats. Ce chiffre de 0,03% est celui d’une forte grippe saisonnière qui n’a jamais déclenché des mesures de confinement des populations. On voit que le virus a tué dans l’Ouest de l’Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et dans une partie ouest de l’Amérique du Sud. 12 autres pays ont un taux de mortalité entre 0,01% et 0,03%, soit de l’ordre des décès d’une grippe saisonnière, et 96 pays n’ont même pas vu réellement le passage du virus. C’est le cas globalement de l’Afrique (où l’on devait avoir des millions de morts) et de l’Asie, même si dans cette dernière des mesures contre la propagation ont été prises très tôt en particulier à Taïwan, Singapour et en Corée du Sud. Les doutes émis sur les chiffres de la Chine n’ont aucune importance car multipliés par 10, ce pays resterait à un taux de mortalité encore 15 fois moins élevé que celui de la France. Les persifleurs feraient bien de se regarder dans la glace !

Il n’y a dans la littérature médicale aucune étude médicale sérieuse qui mentionne des rebonds saisonniers pour les épidémies virales, mais on ne peut pas l’exclure totalement. Toutefois aucun indice sérieux ne permet de parler d’un véritable rebond de l’épidémie en cours dans les 13 pays les plus touchés par le virus. L’épidémie est encore en phase évolutive au Royaume-Uni, en Suède, aux Etats-Unis et particulièrement au Brésil, au Pérou, et au Chili sans présenter des signes plus alarmants que les trois autres. L’Espagne, l’Italie et la France sont en phase terminale. On doit noter que nos voisins suisses et surtout allemands ne font pas partie de la liste des pays en surmortalité grippale.
Il n’y a donc aucune raison de faire peur à la population française et de la menacer de re-confinement et de masquage dans les lieux même fermés, en plus des précautions d’usage en période grippale, distanciation physique, lavage des mains. La pratique des tests permet, malgré un pourcentage non négligeable de fausses indications, permet de mieux cerner les derniers foyers de contamination nés de la libre circulation des personnes. L’auto-immunisation suit son cours plus rapidement et, avec une meilleure application des mesures de bon sens et de l’expérience médicale acquise, la peur n’a plus aucune raison d’être propagée pour raison de protection de la santé de la population. Si ce n n’est pas le cas, alors les buts recherchés sont autres. Evidemment bien des questions restent en suspens car visiblement il y a une grande disparité des taux de mortalité dans le monde. On devra approfondir la raison des différences de taux de mortalité entre l’Afrique et l’Europe, et entre pays voisins, France-Allemagne, Belgique-Pays-Bas, Royaume-Uni-Irlande, Espagne-Portugal. On devra expliquer aussi pourquoi les évolutions du couple France-Italie se sont brusquement séparées 40 jours après l’atteinte du 1 décès/million d’habitants.

Une France masquée masque-t-elle autre chose ? 

La population française a la tête tourneboulée avec le port ou non du masque par des déclarations contradictoires, des recommandations appliquées ou non selon le cas, des rassemblements admis avec ou sans masques, etc. Tout cela n’est pas fait au hasard puisque désormais le gouvernement a constaté que globalement la population réagit avec civisme et finit par ne plus se poser de question… de peur du virus. Il est cocasse de voir le gouvernement demander le port du masque dans les espaces confinés alors qu’il a confiné la population chez soi sans recommander le masque. J’ai même entendu dire que cela n’était valable que dans les lieux confinés, publics ou commerciaux. Autrement dit on peut toujours se contaminer sans masque en famille ! Evidemment là c’est difficile de distribuer des PV ! Mais si je comprends bien c’est beaucoup plus dangereux d’être confiné qu’être à l’extérieur, car là il faut se masquer. Expliquez-moi alors pourquoi on a tous été confinés chez soi avec interdiction de sortir sauf si on se l’autorise par écrit pour raison sérieuse. Alors moi je m’autorise à dire que l’on a fait du n’importe quoi. En effet nombre de sommités dans la propagation des épidémies, mais surtout étrangères, ont dit très vite que le confinement des familles chez elles était le meilleur moyen de propager le virus.

Mais ce n’est pas tout. Vous avez sans doute remarqué que le taux de mortalité est beaucoup plus faible dans les régions de bord de mer, en particulier dans l’Ouest. Apparemment ceci n’a pas l’air de soulever la curiosité des chercheurs et encore moins des gouvernants. Il y a pourtant une explication possible intéressante à partir de publications américaines récentes. La propagation du virus se ferait essentiellement par les aérosols et non par les gouttelettes projetées par la respiration et la toux. Cette propagation serait facilitée par les airs secs et le confinement. Par exemple le confinement chez soi avec un climatiseur qui assèche l’air serait une aide à la transmission. Donc les bords de mer, souvent ventilés mais plus humides que dans l’intérieur du pays présenteraient des conditions défavorables à la propagation. L’humidité plaquerait les aérosols  justement dans la chute des gouttelettes vers le sol. N’étant nullement spécialiste de ces questions je n’irai pas plus loin mais cela ne heurte pas le bon sens et apporte au moins une explication à la répartition très différente entre l’intérieur de la France et ses bords de mer.

Toutefois tirer au clair les répercutions de ces publications est d’une importance considérable. On sait que le masque grand public ne filtre pas les aérosols, et que l’efficacité des masques chirurgicaux pour les aérosols n’est pas bonne car on est sur un diamètre très inférieur à celui des gouttelettes. L’obligation du port du masque et le confinement deviennent alors un non-sens. Le Premier Ministre, pour qui le refus de port du masque n’est qu’un mouvement d’humeur, ne le porte pas suffisamment car le nombre de gens qui se plaignent de maux de tête et dont le taux d’oxygénation du sang est en baisse n’est pas une humeur mais une atteinte à leur santé. Un célèbre virologue a dit cette phrase qui devrait faire réfléchir. « Le masque c’est un comme un grillage en bois à qui l’on demande d’arrêter les moustiques ». Cela prend tout son sens si l’on ne parle plus de filtrer des gouttelettes mais des aérosols porteurs de virus. Rappelons que le coronavirus est une nanoparticule et qu’il n’est pas arrêté par le maillage du masque, ni par l’impact, mais par agrégation. La nanoparticule se diffuse en effet par mouvement brownien, elle accompagne le flux d’air dans tous ses méandres sans en dévier, sinon pour s’agréger. De toute façon le port du masque en été n’est pas sain puisqu’à cause de l’humidité, il va rapidement devenir un nid à bactéries, multipliant notamment celles qui sont naturellement présentes à la surface de la peau.
C’est un carnaval dantesque qui se profile 

Où nous serons tous sans identité,

En guenilles certes mais invités

Par un rebond-masqué.
Claude Trouvé
13/07/20

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