Le
premier but de ce blog est de fournir aux lecteurs une autre vision des
évènements de politique intérieure et extérieure que celle de la grande
majorité des médias qui ont jusqu’à présent promu Macron à la Présidence et ont
relayé son action auprès de l’opinion publique. Cet ensemble d’instruments de
propagande auquel vient s’ajouter petit à petit des restrictions de publication
et le droit autoproclamé par certains médias de leur capacité à nous indiquer
les vraies et les fausses nouvelles. Ce droit de décoder l’information ne peut
en aucun cas détenir la vérité en particulier sur des opinions basées sur des
faits. Les faits sont eux-mêmes sujets à caution, le meilleur exemple est le 11
septembre 2001 aux Etats-Unis où la vérité est remise en cause par des
représentants du pouvoir législatif et par Donald Trump lui-même. « Vérité en deçà des Pyrénées et erreur
au-delà. »
A ce propos certains ont pu constater des informations
faussées dans la présentation de graphiques de sondage sur CNews et BFM TV. Les
chiffres annoncés relatant des sondages n’étaient pas en accord avec leur
représentation graphique. Pour compléter votre information et aller dans le
sens de la dénonciation d’une telle pratique, je vous présente ci-dessous une
autre forme de présentation mensongère de l’information par l’organisme de
transport de l’électricité en France, RTE, dont les informations sont
considérées comme officielles. Pour les personnes voulant avoir rapidement une
idée de la répartition des sources d’énergie électrique, RTE publie un bilan
annuel contenant des commentaires sur les évènements remarquables dans ce
domaine. Ils sont regroupés dans une synthèse suivie d’un tableau imagé
contenant l’essentiel d’une vision globale du système électrique. Le dernier bilan
de l’année 2017 est présenté ci-dessous et facilement consultable sur le site
RTE.
Les commentaires adjoints font grand cas du développement des énergies
renouvelables mais si vous prenez la peine de faire l’addition des chiffres des
différentes énergies du tableau vous ne retrouvez pas la valeur de la
production totale donnée ici pour 529,4 TWh et il s’en faut de beaucoup car
la production thermique a été volontairement effacée. La présentation non
faussée est celle du tableau ci-dessous :
Néanmoins
si vous êtes plus curieux vous pourrez trouver une animation donnant les
représentations graphiques par camembert de la part des différentes énergies.
Vous trouverez ci-contre la représentation du bilan 2017, juste cette fois.
Mais cette représentation offre une image très fugitive par déroulement
automatique des années 2012 à 2017. Ceci entraîne deux remarques importantes.
L’accent est mis sur les énergies renouvelables, EnRia, produisant d’ailleurs
presque deux fois moins d’électricité que l’énergie thermique, mais on a honte
de présenter cette réalité et on masque « l’énergie impure ». Il y a
donc notoirement de la part de RTE une intention de masquer la vérité.
Toutefois
on aimerait trouver facilement le résultat de l’effort financier conséquent
fait sur les EnRia, c’est-à-dire la diminution du CO2 émis par kWh
en regard de l’augmentation de la puissance installée des EnRia ou de leur
production en TWh. Les commentaires du bilan annuel sur cet objectif, le seul
justifiant réellement la production par les EnRia puisque nous sommes
autosuffisants en électricité et même exportateur net, sont curieusement absents
et vous aurez du mal à les trouver dans les chiffres publiés par RTE. Les
voici :
Les
chiffres et les courbes parlent d’eux-mêmes. Dans cette période où la puissance
électrique installée a été multipliée par plus de 3, le gain sur la valeur des
kgCO2/MWh n’est pas prouvé et le tonnage émis a plutôt tendance à augmenter. On
comprend alors pourquoi RTE n’en fait pas étalage. J’accuse donc RTE de
publication fausse dans sa représentation imagée et de mensonge par omission
sur deux données sensibles : la production thermique à combustible fossile
et la production de CO2 de notre système énergétique. En effet au vu
de ces chiffres les citoyens sont en droit de se poser la question
suivante : A quoi sert le
développement des EnRia qui coûte si cher sur notre facture électrique et en
subventions à l’Etat ?
« Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ».
En réalité la réponse est dans l’étude des productions électriques françaises,
allemandes et belges. Elle montre que plus la puissance des énergies
renouvelables est importante plus la production de CO2 croît.
L’intermittence aléatoire des EnRia demande le complément des énergies
pilotables dont principalement l’énergie thermique à combustible fossile. En
Allemagne la constance du niveau de CO2 n’est due qu’au remplacement
de centrales thermiques au lignite par des centrales au gaz. Une visite dans la
région de Leipzig permet de juger de la proximité des fermes d’éoliennes avec
les centrales thermiques, de la mauvaise qualité de l’air, et de la réouverture
de l’exploitation des mines de lignite. La récente expulsion d’une
manifestation écologique contre l’extension d’une centrale thermique au charbon
sur un domaine forestier montre toute l’ambiguïté du choix écologique allemand.
Je
parle souvent de la contribution nette de la France au budget européen à hauteur
de 9 milliards, mais ce sont des dizaines de milliards que la France engage
dans le plan énergétique pour les EnRia. Le coût de notre kWh est en train de
rattraper le coût allemand et danois. Nous subissons dans ce domaine
l’influence de l’UE par l’Allemagne et de puissants lobbies. Si l’on parle des
économies par la sortie de l’UE, on ne peut pas ignorer l’importance financière
des choix énergétiques. Or le prix de l’électricité française ne cesse
d’augmenter et cela à un rythme qui dépasse largement l’inflation. En moyenne
le prix du kWh augmente de 5 c€/an soit 10,5% depuis 2013 et le prix TTC de
40% depuis 2005.
Comme
cette augmentation dépasse largement l’inflation, il faut bien admettre que le
fait marquant est l’introduction des énergies renouvelables. Le graphique
ci-contre montre pour les principaux pays engagés dans les énergies
renouvelables que le prix du kWh est lié à celles-ci. En gros 10% de plus
d’énergie renouvelable entraîne une augmentation du prix TTC de 7,6 c€ soit pour
la France +22,4% par rapport à 2016. Il faut noter que l’on met sous le nom EnR
toutes les énergies non fossiles dont l’hydroélectricité, la biomasse et les
déchets. L’apport de l’hydroélectricité et du nucléaire abaisse le prix du kWh,
ce qui est le cas de la France. De plus la référence à la consommation est
trompeuse car elle gomme les différences entre les pays exportateurs comme la
France et l’Allemagne et les importateurs. Le prix élevé du kWh en Allemagne
montre que ce pays fait payer plus que les autres sa transition énergétique et
que dans ses EnR elle a recours à la biomasse et aux déchets pour 7,8% de sa
production soit plus que le pourcentage d’EnRia en France.
On constate de plus que notre
gouvernement se garde bien d’informer du coût réel de la course aux énergies
solaire et éolienne, EnRia, comme elle le fait pour cacher l’incapacité de
diminuer le CO2 émis par les EnRia. Le seul moyen, utilisé par
l’Allemagne est de passer des centrales à charbon à celles au gaz. Mais la
politique énergétique française essaie de se calquer sur la politique allemande
qui donne le ton pour l’Europe. Or la configuration de nos moyens de production
est totalement différente comme le montre le graphique ci-contre.
L’hydroélectricité et le nucléaire représentent 81,7% de la production
française pour 14,8% en Allemagne pour 2017. L’Allemagne possède un volant
d’énergie thermique pilotable et peut donc encaisser facilement les variations
intermittentes et aléatoires des EnRia. Par ailleurs elle peut justifier l’éolien
et le solaire par sa lutte contre la pollution. Ces raisons sont loin d’être
aussi pressantes en France qui est très largement en-dessous des émissions
polluantes allemandes et parmi les meilleurs pays en produisant moins de 1% du
CO2 émis dans le monde.
Pour
terminer je ne peux que redire que la politique énergétique est basée sur la
décarbonisation dont l’origine est liée à la peur du réchauffement climatique,
peur qui devient une hantise particulièrement en France avec des leaders charismatiques
comme Hulot et des relais médiatiques puissants comme le titre tonitruant
« Le SOS des 700 scientifiques » publié par Libération. Le texte est
un déluge de catastrophes basé sur la compilation d’évènements météorologiques.
Il s’ensuit une logorrhée de la part d’illuminés dans les médias qui confondent
climatologie et météorologie. Le principe à cliquet est d’ailleurs le
suivant : les extrêmes en été sont dus au réchauffement, et en hiver à la
météo. Alors, quitte à prêcher dans le désert, je vous livre le dernier
résultat publié sur l’évolution des températures jusqu’en août 2018 dans lequel
on perçoit la fin de l’influence du courant marin El niño et
qui montre la stabilisation des températures depuis 1998.
Evidemment
ce graphique, qui donne les meilleures mesures dont nous disposons, n’est pas
communiqué, ni expliqué aux oies que l’on gave, que l’on décervelle, que l’on
effraie au point de leur enlever tout doute sur l’imminence des catastrophes et
sur la nécessité pour l’homme de diriger la nature, comme si cela était
possible face au soleil dont les multiples cycles ont donné des variations des
températures bien plus grandes que celles observées sur le siècle dernier et avant
tout apport humain.
On
lit pourtant : « Nous
sommes d’ores et déjà pleinement entrés dans le « futur climatique ». Hausse
des températures moyennes et récurrence des chaleurs extrêmes, y compris dans
le nord de notre hémisphère tout cet été, fonte des glaciers et de la banquise,
sécheresses, modification de l’aire de distribution de certains animaux et
espèces végétales, destruction d’écosystèmes rares et précieux, hausse du
niveau de la mer, désoxygénation et acidification des océans, etc. : les
manifestations concrètes du changement climatique ne cessent de s’accumuler.
Quant au futur, les projections d’impact sur les milieux, les espèces et les
humains sont systématiquement revues à la hausse au fur et à mesure des
nouvelles connaissances. »
Ceci
a évidemment des conséquences directes sur notre politique énergétique. La
France est plus vulnérable que d’autres pays parce qu’elle adore les grands
défis, les grandes idées au contraire du monde anglo-saxon plus pragmatique.
Pour donner justement une vision plus réaliste, il est bon de lire la réflexion
britannique sur le sujet. « Notre politique énergétique vise un " triple objectif d’une énergie sûre,
respectueuse de l’environnement et d’un coût le plus raisonnable possible. La
nature du bénéficiaire de cette
politique ne fait aucun doute au Royaume-Uni : il ne peut s’agir que de la
collectivité nationale. Les intérêts de celle-ci sont défendus par les
gouvernements successifs avec une
continuité et une détermination remarquable qui expliquent sans doute la
cohérence de la politique énergétique britannique dont l’Europe a souvent tenté
de reproduire des modalités mais sans en avoir suffisamment compris les raisons
profondes, parfois spécifiquement britanniques elles aussi." »
On est loin d’une phraséologie dithyrambique comme « Il faut sauver la planète ! », objectif numéro 1 chez
nous.
La désinformation, le « décervelage »
font rage avec le climat.
La mobilisation des peuples derrière des
gourous
Prépare la mise en camisole de force
D’une humanité qui est en passe
De s’autodétruire sciemment
Aux mains des puissants !
Claude Trouvé
10/09/18