Les recommandations anxiogènes continuent par la triple voix du Président Macron, du 1er Ministre et du Ministre de la Santé. Le conseil sanitaire s’appuie sur des mesures à prolonger ad libitum mais au moins jusqu’à l’été… pour passer le pic de la grippe saisonnière… et pour attendre le vaccin. Heureusement que la thérapie pour le SIDA n’a pas attendu le vaccin sinon c’est de lui que l’on parlerait aujourd’hui et non d’un variant du virus de mars qui ressemble aux dégâts sur notre santé d’une grippe saisonnière. Je comprends que nos concitoyens cèdent à la peur tant le message revient en boucle dans tous les médias ou presque, comme ils ont cédé au charme d’un jeune Président propulsé par une campagne médiatique sans précédent de 18 mois.
Mais ce qui est insupportable c’est l’utilisation de ce qui est appelé la « publicité mensongère » laquelle dans ce cas sanitaire devient un « enfumage liberticide et mortifère » de la part d’un pouvoir dont on se demande s’il a encore sa raison pour finir par conclure qu’il a effectivement sa propre raison qui n’est pas celle de la santé au sens large de notre pays. Je retiens cette phrase prononcée par des médecins marseillais à l’encontre du pouvoir et des médias en général « Vous êtes en train de devenir tous cinglés » ! Finalement j’aimerais presqu’il en soit ainsi, mais la réalité m’apparait comme beaucoup plus perverse. Les ordres et les contre-ordres, les faux espoirs et les peurs, qui se succèdent, créent en effet un tourneboulage des esprits qui rendrait un chien incapable de pouvoir être dressé et de comprendre quoi que ce soit. On prend ceci pour une incapacité du pouvoir. Il n’en est rien, car au fil des jours vous voyez se constituer un peuple moutonnier, apeuré et des libertés progressivement rognées. Le pouvoir sait lui où il veut nous conduire et toute la sphère mondialiste des ploutocrates qui tirent les ficelles, se concertent à Davos et mettent l’UE sous contrôle.
Alors en dehors des attentats, de quels outils dispose le pouvoir ? La communication et le confinement au sens large, équivalent à la « privation de libertés » de se déplacer, de se réunir et de propager un message autre que celui du pouvoir. La communication doit être relayée en permanence par des messages anxiogènes soigneusement distillés au compte-gouttes comme un empoisonnement à l’arsenic. Souvenez-vous de Marie Besnard l’empoisonneuse jugée en 1949 et qui a pu masquer longtemps ses crimes. On nous empoisonne à petit feu. Mais le deuxième outil c’est le confinement au sens large, masques et confinement à résidence, pour provoquer une lente asphyxie des esprits et de notre économie, en dehors des grandes sociétés multinationales et quelques sociétés privilégiées et opportunistes, en répandant une aumône pour que les suicides physiques et mentaux n’encombrent pas brutalement les hôpitaux surchargés depuis plusieurs années.
Sommes-nous dans un nouveau tsunami sanitaire européen ?
Avant de donner crédit aux mesures prises pour la fin de l’année, posons-nous la question de la véracité du message du pouvoir basé sur deux idées fortes. La première martèle que l’épidémie se propage avec la même violence qu’en mars, la seconde affirme qu’elle touche toute l’Europe de plein fouet. C’est le coup de massue sur l’opinion qui, pour le pouvoir, justifie toutes les mesures prises sans même qu’il soit besoin pour lui d’en justifier l’efficacité ni même de les faire voter. Le pouvoir dit donc il sait, l’obéissance est notre sauvegarde, et la punition est prête pour les contrevenants. Alors sommes-nous dans une reprise violente ou potentiellement plus importante que la première épidémie de mars-avril-mai ?
Non en France la deuxième vague a une brutalité et une ampleur 4 fois plus faibles que lors de la première vague.
En mars-avril-mai nous étions sur une progression journalière moyenne de 460 décès/jour et de 115 en septembre-octobre soit exactement 4 fois moindre. On comprend donc mal que la politique sanitaire s’appuie sur l’engorgement des hôpitaux. D’autant plus que le nombre de décès de la deuxième vague atteint au bout de 56 jours des deux vagues est aussi 4 fois inférieur à celui de la première vague. Sachant qu’il ne s’agit vraisemblablement pas du même virus mais d’un variant, sa dangerosité ne paraît pas plus inquiétante qu’une grippe saisonnière et ne peut justifier la mise au ralenti de notre pays par un tel confinement.
L’argumentation du pouvoir s’appuie sur une autre contre-vérité, celle de nous faire croire que tous les pays européens font face au même nouveau tsunami viral et prennent les mêmes mesures sanitaires que nous. Alors intéressons-nous à l’augmentation du nombre de décès/million d’habitants dans la période septembre-octobre de l’épidémie pour pouvoir comparer en dehors de l’effet du nombre d’habitants et comparer ce qui est comparable. On trouve deux groupes de pays avec moins ou plus de 50 décès/million d’habitants depuis le 31 août. Le premier groupe au-dessous de 50 décès/million comporte 11 pays dans l’ordre croissant (Corée du Sud, Norvège, Finlande, Suède, Allemagne, Danemark, Irlande, Biélorussie, Grèce, Suisse, Autriche), et 9 pays au-dessus de 50 (Italie, Portugal, Pays-Bas, Royaume-Uni, France, Hongrie, Espagne, Belgique, Andorre). Le cas de Andorre est anecdotique mais à comparer à Monaco qui n’a pratiquement pas de décès. Bizarre non ?
Il est clair que l’épidémie ne touche pas les pays de l’Europe de la même façon et l’affirmer au plus haut niveau de l’Etat est un mensonge.
Certains diront qu’il s’agit d’un pieux mensonge pour cacher que la France est dans le groupe de tête des pays qui gèrent le plus mal cette nouvelle période épidémique. C’est donc au mieux un cache-misère et au plus une trahison du peuple. Remarquons que tous les pays qui sont dans le groupe de tête ont tous lancé une campagne de dépistage plus ou moins impressionnante et ouverte à tous. L’important est de remarquer que ces campagnes de tests démarrent longtemps avant l’augmentation des décès comme je l’ai montré dans mon article précédent. La différence entre la France et l’Allemagne est même considérable (6 fois plus d’augmentation du rapport décès/habitant en France) et met directement en cause notre politique sanitaire. Avec une politique sanitaire française aussi performante que l’Allemagne c’est 5 400 décès qui auraient pu être évités sur les 6 400 décès entre le 1er septembre et le premier novembre, et 5 500 avec une politique à la suédoise !
Les masques, utiles mais pour qui et où ?
Maintenant que nous savons que, d’une part cette deuxième vague est 4 fois moins brutale et moins dangereuse que la première, et d’autre part qu’elle n’est pas gérée de la même façon et avec plus ou moins de succès dans les autres pays d’Europe, intéressons-nous à la politique sanitaire. La France ne brille évidemment pas sur ce sujet et on peut se poser la question de l’efficacité du confinement particulier et collectif ordonné avec le duo masques-confinement à résidence.
Il ne s’agit pas ici de parler de l’efficacité des masques en terme hydraulique mais de se contenter de comparaison avec les pays d’Europe ayant ordonné ou non le port du masque dans plus ou moins d’occasions. Les études scientifiques sérieuses et indépendantes sont peu nombreuses et l’efficacité n’est pas prouvée en particulier pour les aérosols en particules ultrafines porteuses de virus. Les avis divergent de plus sur le principal vecteur de propagation de la contamination en balançant entre les émissions buccales, nasales, les contacts, et les aérosols. Sans doute cela dépend-il de plusieurs facteurs, le lieu, l’environnement, la ventilation de l’espace, etc. Mais la comparaison entre les deux groupes de pays ordonnant ou non le port du masque nous amène une réponse cinglante pour la politique sanitaire française si l’on chiffre les résultats sanitaires obtenus dans la journée du 1er novembre.
Le 2 novembre le nombre de décès/jour et par million d’habitants est plus de 10 fois supérieur dans les pays avec le port du masque que dans ceux sans cette obligation.
On constate que les pays du nord sont majoritairement sans port de masque et sont aussi ceux réussissant le mieux leur politique sanitaire. L’explication donnée par des autorités sanitaires comme quoi le virus repart avec le froid en prend un coup dans l’aile où alors les scandinaves sont victimes d’un réchauffement climatique exceptionnel.
Le confinement à résidence, tueur d’économie, tue-t-il aussi le virus ?
Le confinement en est à son deuxième coup d’essai et le pouvoir se vante de sa réussite sans amener d’ailleurs de preuves sérieuses qui ne relèvent que de son intime conviction. Comme pour toutes les épidémies le virus initial a donné un nombre de décès/jour en forme de courbe en cloche et s’est assagi, et il n’est pas du tout dit que le confinement y soit pour quelque chose. Mais pour étayer une conviction d’inefficacité il faut regarder ce qui se passe dans les différents pays ayant utilisé le confinement dans des périodes plus ou moins longues. La France s’est distinguée par un confinement à résidence parmi les plus stricts sur toute la durée de la première vague jusqu’à fin mai. A l’inverse la Suède n’a pas pratiqué une politique de confinement mais celle de l’immunisation collective et des gestes barrières classiques en situation épidémique.
Le graphique présenté ici montre l’évolution en jours du nombre de décès/million d’habitants. La courbe de chaque pays est initialisée à la date où le nombre de 1 décès/million a été atteint. Le cas de l’Argentine est très représentatif du fiasco du confinement puisque le confinement, décrété en même temps que nous, dure depuis 7 mois et demi avec quelques aménagements parfois passagers. Or on constate d’une part que l’évolution des décès est loin d’être maîtrisée, et que d’autre part le nombre de décès/million d’habitants a largement dépassé celui de la Suède qui n’a jamais confiné, et ce n’est pas fini. Au passage on voit que la France qui a insisté sur le confinement, la distanciation, les mesures barrière et les masques est en train de rejoindre et dépasser la Suède dans les prochains jours. Le Danemark et la Finlande ne confinent pas dans cette deuxième phase de l’épidémie après l’avoir fait beaucoup moins longtemps que nous de façon stricte dans la première phase. On constate que dans ces derniers pays le très bon résultat acquis dans la première phase reste acquis dans la seconde même si une augmentation faible et lente se constate pour le Danemark.
On voit que le confinement n’a pas prouvé son efficacité sur le nombre de morts. On peut supposer qu’il freine la propagation du virus mais qu’au bout du compte il retarde l’immunisation et que c’est le cas de la France où on peut avancer l’hypothèse que n’étant pas immunisée la population française est sensible même à un variant du virus initial. Mais, au vu d’un confinement aussi long qu’en Argentine, le confinement finit par affaiblir la résistance des individus à l’agression virale et engendre des pathologies et des effets psychiques graves affaiblissant ses défenses. Alors le confinement non seulement n’évite pas des décès au bout du compte mais tue plus que l’aurait fait le virus sans confinement. Ce serait le cas de l’Argentine. Si l’Allemagne a d’aussi bons résultats cela tient à plusieurs facteurs, dont l’abondance des moyens hospitaliers, mais on ne peut exclure la politique de confinement ciblé utilisée. La fermeture des frontières qui a réussi à la Grèce est certainement un élément important qui a manqué à la France. Si on mise sur le confinement, il faut alors miser sur le confinement du territoire tout entier vis-à-vis de l’extérieur. A quoi sert de chauffer votre maison si vous laissez les portes ouvertes ?
On peut commencer à dire que le confinement de courte durée, le temps de préparer les moyens de lutte contre le décès, et ciblé sur les personnes symptomatiques et celles contaminées à risques au sens large, âgées ou exerçant dans un milieu très contagieux, peut être bénéfique. C’est alors un subtil ajustement entre perte économique, immunisation collective et adéquation des moyens hospitaliers. Mais un confinement prolongé pour des raisons de moyens hospitaliers est à proscrire le plus vite possible et peut s’avérer à terme plus mortifère que le but soi-disant assigné. La France n’a pas utilisé la période de répit de 3 mois entre le 1er juin et le 1er septembre pour mettre à niveau les moyens hospitaliers et fait porter aujourd’hui cette carence prévisionnelle sur l’économie, la liberté de son peuple, une dette et une pauvreté grandissante à laquelle il ne pourra pas faire face.
Le confinement ne peut se concevoir que dans l’isolement territorial d’une zone ou sous-zone sous contrôle souverain et de façon ciblée sur les personnes symptomatiques ou contaminantes isolées en septaine. Il doit être le plus court possible.
Le confinement à contre-temps pratiqué désormais par la France avec des perspectives de prolongement ad libitum est une tragédie pour notre pays dont le pouvoir devra répondre. Il va tuer l’économie et tuer plus que si nous laissions l’immunisation collective se développer avec un confinement en septaine des personnes déclarées contaminantes et une mise sous surveillance médicale les personnes à risques contaminées. La politique intensive de tests se révèle incapable de freiner la propagation et finalement pousse vers l’hôpital des personnes qui n’y développent qu’un stress inutile ou qui y meurent d’une comorbidité autre. Les pays qui se tirent le mieux de cette deuxième vague n’ont pas lancé des campagnes de tests de précaution avant de constater l’augmentation des décès. L’utilité de surcharger les laboratoires d’analyse pour détecter tous les cas potentiels de décès n’est pas avérée. J’ai montré que si toute la population non testée l’était aujourd’hui avec le taux de létalité actuel on aurait dans une quinzaine de jours 116 000 décès (et non 400 000 dont on se sert pour nous affoler). L’objectif de pousser les tests dans ce but n’a pas de sens si ce n’est que de prolonger le confinement et les tests encore de nombreux mois (5 mois et demi si on a 500 décès/jour).
Alors que cette deuxième vague d’un nouveau virus
Est 4 fois moins dangereuse que la première
Prolonger ce confinement et les masques
Sous couvert d’un objectif de santé
Est inopérant, coûteux et nuisible.
La France n’a montré depuis
Le début de cette épidémie
Qu’incapacité au mieux,
Machiavélisme au pire !
Claude Trouvé
03/10/11