samedi 17 août 2013

Un pouvoir partagé mais une pensée unique

Nous avons une gauche au pouvoir qui détricote les lois et dispositions du précédent gouvernement pour refaire la même chose en changeant les virgules. Depuis 44 ans l’UMP et le PS se partagent le pouvoir mais pratiquent la pensée unique que ce soit sur la politique extérieure ou la politique intérieure. La vassalisation de la France dans l’OTAN n’a soulevé aucune protestation, ni l’invasion de la Libye, dont on perçoit désormais qu’elle a permis aux extrémismes musulmans de s’implanter avec armes et bagages dans une région incontrôlable et de venir jusqu’au Mali.

On constate que notre arrivée au Mali a été saluée de part et d’autre alors que nous allons nous y enliser comme le prévoit un certain nombre de hauts gradés. L’ingérence en Syrie a fait de même un consensus alors que nous voyons désormais que nous soutenons une guerre civile qui laissera un pays détruit et des populations irréconciliables alors que nous avions invité son président à un défilé du 14 juillet, comme nous avions invité Kadhafi pour participer à son assassinat ensuite. En Syrie nous pactisons avec le Qatar, qui pactise lui-même avec les djihadistes. La politique étrangère française a perdu ses repères et rien n’apparaît plus clair, même pour les arabes mais elle fait partie d’une pensée unique d’ingérence et de vassalisation envers les Etats-Unis. 

Mais cette vassalisation continue avec l’Union Européenne, construction inspirée et soutenue, par les EU qui s’appuient sur le pays central, l’Allemagne, et contrôlent la finance par leurs alliés anglais. Nos pouvoirs régaliens se diluent jour après jour, désormais les techniciens de Bruxelles sont les maîtres du jeu. L’Europe a réussi ce que les EU créent, une inégalité croissante des revenus de ses citoyens. On observe d’une part une hausse de 25% des grandes fortunes et des profits records dans les multinationales et d’autre part, selon l’INSEE en 2010, les revenus des 5% plus riches ont progressé de 1,3% quand ceux des 30% les plus pauvres ont baissé de 1,3 à 1,6% en France.

Nous subissons Maastricht, vendu aux français avec une faveur rose par François Mitterrand, et le traité de Lisbonne, imposé contre la volonté populaire par Sarkozy. Le rêve européen est celui des financiers et des multinationales au mépris des citoyens qui doivent finalement renflouer les banques et les Etats par les mécanismes divers de soutien. 

Mais la France est devenue impuissante et son peuple ne se révolte plus avec une acceptation du multiculturalisme qui la divise en une panoplie de communautés et de corporatismes qui finissent par se déchirer entre eux. C’est la méthode bien connue du « Diviser pour régner ». Le pouvoir de droite a commencé l’immigration sans penser aux conséquences à long terme, la gauche a accéléré le mouvement. Aucune politique efficace de limitation de l’immigration et de l’assimilation n’a été mise en place. Les préfectures donnent des permis de séjour et des nationalisations à tour de bras. Il n’est que de voir les queues aux guichets. 

Qui récupérera les voix musulmanes ? Telle est la préoccupation d’un bipartisme qui devient létal pour notre pays. Pourtant l’insécurité grandit dans notre pays, les prisons sont pleines et aux trois-quarts de ressortissants, immigrés ou directs descendants de ceux-ci. Cette jeunesse de plus en plus nombreuse et désœuvrée fait le bonheur des politiques. Ils se félicitent de la  « bonne démographie française » en occultant le fait que ce pays s’autodétruit avec une identité nationale perdue dans les divisions religieuses, les communautarismes, les régionalismes et une identité européenne qui séparent de plus en plus les peuples au lieu de les rapprocher. 

La France n’est le deuxième pays d’Europe que grâce aux acquis de son passé. Ces acquis se réduisent car sa réussite économique ne tire pas le second numéro et se tient juste dans la moyenne européenne. Ce constat, pour un pays comme le nôtre, doit montrer à nos compatriotes que ce bipartisme, repère d’une oligarchie, qui se fait l’acteur d’une ploutocratie et le complice des financiers, des banquiers et des multinationales, tue lentement mais sûrement la France ! 

On pourrait ajouter bien d’autres volets à la pensée unique, ne serait-ce que la propension à juguler l’expression du peuple mais aussi la détérioration constante de notre enseignement, de notre outil militaire, de la sécurité, du fonctionnement de la justice, du chômage, des prestations sociales, etc. L’intérêt général se perd dans l’intérêt de quelques-uns. Le bipartisme a mis en place une nouvelle forme de servage sur un peuple anesthésié et pourtant : 

"La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique..." Mein Kampf 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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